L'athlétisme sûr de ses forces avant les Jeux du Pacifique


Lovelaina Wong Sang au lancer du poids et du disque sera l'une des grandes chances de médaille de la délégation tahitienne aux îles Salomon.
Tahiti, le 15 octobre 2023 - La fédération d'athlétisme de Polynésie française a organisé, vendredi et samedi au stade de Punaruu, ses deux derniers meetings avant les Jeux du Pacifique. L'occasion pour la présidente de la FAPF, Cécile Gilroy, et son bureau technique d'affiner leur sélection d'athlètes. Une sélection qui comptera entre 25 et 30 sportifs, potentiellement tous médaillables selon Cécile Gilroy. 

En 2019 aux Jeux du Pacifique organisés aux Samoa ils n'étaient que 12 Tahitiens à prendre part aux épreuves d'athlétisme. Le mois prochain aux Salomon, ils devraient être près d'une trentaine à s'aligner sur la piste du National Stadium de Honiara, aux îles Salomon. Pour peaufiner cette sélection, la fédération d'athlétisme de Polynésie française (FAPF), présidée par Cécile Gilroy, a organisé vendredi et samedi ses deux derniers meetings avant les Jeux du Pacifique. Les coureurs de fond, comme le jeune espoir Felice Covillon et les expérimentées, Laurianne Bisch et Amandine Matera, en ont profité pour se distinguer et améliorer leur temps sur le 3000 mètres steeple et le 1500 mètres. 

Et au cours des précédents meetings, plusieurs autres athlètes ont montré de belles dispositions en vue des Jeux aux Salomon. “Je suis très positive sur les performances des athlètes”, commente Cécile Gilroy. “Sur les minimas A que nous avons mis en place, c'est-à-dire des performances qui pourraient placer nos athlètes sur des podiums, on a une vingtaine d'athlètes qui les ont validés. C'est donc potentiellement une vingtaine de médailles que l'on peut décrocher aux Salomon.”

 

“Se rapprocher de notre record de médailles”

La spécialiste du sprint, Takina Bernardino, sera l'une des cadres de la sélection tahitienne à Honiara.
C'est donc une délégation en athlétisme sûre de sa force qui se déplacera à Honiara. Si cette sélection est encore jeune, pour reprendre les mots de la présidente de la FAPF, elle comptera aussi dans ses rangs des athlètes confirmés comme Raihau Maiau, médaillé d'or à la longueur en 2015 en Papouasie Nouvelle-Guinée, ou encore Takina Bernardino qui s'est emparée de la médaille de bronze en 2019 aux Samoa sur le 400 mètres. Avec eux des athlètes encore très jeunes donc mais qui ont déjà goûté à l'ivresse des Jeux comme Lovelaina Wong Sang au lancer du poids, Timona Poareu au décathlon ou encore Mathéo Ladda à la perche.  “Sur nos meilleures chances de médailles on va toujours retrouver le demi-fond. Le niveau dans le Pacifique est très proche de ce que l'on retrouve chez nous”, assure Cécile Gilroy. “Après on peut briller aussi sur les épreuves techniques comme les sauts, les lancers, à l'heptathlon également. Et sur les relais aussi on a de belles chances. Aux Salomon on essayera de se rapprocher de notre record de médailles.” 

Sur ce fameux record de médailles. En 1987 à Nouméa l'athlétisme polynésien avait ramené 26 médailles au total. Et pour son record de médailles d'or il faut remonter à 2007, aux Samoa, où les athlètes tahitiens avaient décroché neuf breloques du plus beau métal. En 2019 l’athlétisme polynésien était reparti d'Apia avec 10 médailles, dont seulement une en or. “Le développement de l'athlétisme a un peu souffert pendant plusieurs années au fenua. Avec le nouveau bureau fédéral on a mis des choses en place ces quatre dernières années. L'équipe est encore un peu jeune mais le travail paye”, insiste la présidente de la FAPF. Les athlètes tahitiens seront fixés sur leur niveau le 27 novembre avec le début des épreuves d'athlétisme à Honiara.

Rédigé par Désiré Teivao le Dimanche 15 Octobre 2023 à 15:02 | Lu 468 fois