PAPEETE, le 14 octobre 2015 - L’association SOS suicide organisait le week-end dernier deux rencontres avec le public de Moorea, le vendredi soir à l’école maternelle de Paopao et le samedi après-midi dans les locaux de la mairie de Teavaro, afin d’informer et de sensibiliser la population sur le problème du suicide qui touche la population polynésienne.
L'action est à l'initiative d'Annie Gognalons, infirmière du collège de Paopao et de Afareaitu. Elle fait suite à la tentative de suicide faite par une collégienne de Moorea au début de l’année 2015 et après avoir constaté la présence de "pensées suicidaires" chez certains collégiens qu’elle côtoie régulièrement. Un dispositif d’accompagnement a été mis en place dans les deux collèges de l’île sœur avec les professeurs et différents professionnels tels que psychologues, auxiliaires de vie sociale et pédopsychiatres pour détecter au plus vite les jeunes qui présentent des symptômes pour le risque de suicide et pour assurer leur suivi.
Des interventions sont aussi faites dans certaines classes des deux collèges de Moorea par les membres de l’association SOS Suicide pendant l’année scolaire. Mais les deux rencontres avec la population de l'ile sœur ciblaient en particulier les personnes plus âgées pour que ces derniers puissent connaitre les différents signes d’un comportement suicidaire chez les jeunes et les réponses adéquates à adopter dans différentes situations. Pour Jean Vaimeho, intervenant de SOS suicide, "les différents signes comme l’isolement ou les brusques changements d’humeur peuvent annoncer une volonté de suicide. Mais ceux-ci ne seraient en fait le reflet d’un mal être profond ressenti chez quelques jeunes issus de familles recomposées ou touchées par les fléaux tels que la drogue ou l’alcool".
La population de Moorea ne s’est pas mobilisée en masse pour venir écouter les conseils des intervenants sur le suicide, malgré les efforts fournis par les organisateurs. "Le suicide n’est pas un sujet fédérateur. De plus, les parents n’ont pas conscience que c’est un réel fléau qui touche nos jeunes. Ils pensent que ça n’arrive qu’aux autres", explique Annie Gognalons. Cependant, elle reste déterminée à continuer le combat à Moorea pour éradiquer le problème du suicide. D’autant plus que les statistiques sur le nombre de suicide en Polynésie française sont inquiétantes. En effet, chaque année, l’association SOS suicide recense 200 à 300 tentatives de suicide avec 30 à 50 personnes qui mettent fin à leurs jours. À l’avenir, l’association SOS Suicide ira à la rencontre des paroissiens des différentes églises de Moorea et prévoit aussi de travailler en concertation avec les associations de parents d’élèves des écoles afin de mieux sensibiliser les parents sur le problème du suicide.
Tuatane Rurua
L'action est à l'initiative d'Annie Gognalons, infirmière du collège de Paopao et de Afareaitu. Elle fait suite à la tentative de suicide faite par une collégienne de Moorea au début de l’année 2015 et après avoir constaté la présence de "pensées suicidaires" chez certains collégiens qu’elle côtoie régulièrement. Un dispositif d’accompagnement a été mis en place dans les deux collèges de l’île sœur avec les professeurs et différents professionnels tels que psychologues, auxiliaires de vie sociale et pédopsychiatres pour détecter au plus vite les jeunes qui présentent des symptômes pour le risque de suicide et pour assurer leur suivi.
Des interventions sont aussi faites dans certaines classes des deux collèges de Moorea par les membres de l’association SOS Suicide pendant l’année scolaire. Mais les deux rencontres avec la population de l'ile sœur ciblaient en particulier les personnes plus âgées pour que ces derniers puissent connaitre les différents signes d’un comportement suicidaire chez les jeunes et les réponses adéquates à adopter dans différentes situations. Pour Jean Vaimeho, intervenant de SOS suicide, "les différents signes comme l’isolement ou les brusques changements d’humeur peuvent annoncer une volonté de suicide. Mais ceux-ci ne seraient en fait le reflet d’un mal être profond ressenti chez quelques jeunes issus de familles recomposées ou touchées par les fléaux tels que la drogue ou l’alcool".
La population de Moorea ne s’est pas mobilisée en masse pour venir écouter les conseils des intervenants sur le suicide, malgré les efforts fournis par les organisateurs. "Le suicide n’est pas un sujet fédérateur. De plus, les parents n’ont pas conscience que c’est un réel fléau qui touche nos jeunes. Ils pensent que ça n’arrive qu’aux autres", explique Annie Gognalons. Cependant, elle reste déterminée à continuer le combat à Moorea pour éradiquer le problème du suicide. D’autant plus que les statistiques sur le nombre de suicide en Polynésie française sont inquiétantes. En effet, chaque année, l’association SOS suicide recense 200 à 300 tentatives de suicide avec 30 à 50 personnes qui mettent fin à leurs jours. À l’avenir, l’association SOS Suicide ira à la rencontre des paroissiens des différentes églises de Moorea et prévoit aussi de travailler en concertation avec les associations de parents d’élèves des écoles afin de mieux sensibiliser les parents sur le problème du suicide.
Tuatane Rurua
Jean Vaimeho , intervenant de SOS suicide.