Tahiti, le 23 avril 2025 - La question du point d’indice des fonctionnaires territoriaux n’en finit plus de s’inviter à l’assemblée de la Polynésie française.
Après deux tentatives, ratées, d’entente entre le Pays et les syndicats de la fonction publique, Moetai Brotherson avait proposé d'augmenter le point d'indice à 1 080 francs contre 1 060 actuellement à compter du 1er mai prochain. Une annonce dont la CSTP-FO, A ti'a i mua, la Fraap, la Fisaap et le SFP n’avaient alors que faire, espérant pour leur part une revalorisation à 1 100 francs au 1er mai prochain et 1 141 francs en octobre.
Ce calcul du point d’indice revient ce jeudi matin à l’assemblée de la Polynésie française par le biais d’une question orale de la représentante Tapura, Tepuaraurii Teriitahi. “Cette augmentation, jugée insuffisante par l’ensemble des organisations syndicales, ne couvre même pas l’inflation que subissent les ménages polynésiens depuis plusieurs mois”, écrit-elle. “Cette décision ne répond en rien à l’engagement fort que vous aviez pris en campagne : faire baisser le coût de la vie. Non seulement le coût de la vie n’a pas baissé, mais il a continué à grimper, laissant les familles polynésiennes toujours plus en difficulté”, attaque-t-elle dans son préambule.
Reprochant à Moetai Brotherson d’avoir joué avec la syntaxe en déclarant “on ne peut pas porter le fardeau de tout ce qui n'a pas été fait pendant 20 ans” à la sortie des négociations, la représentante de l’opposition rappelle dans sa question orale qu’“entre 2004 et 2023, ce sont huit revalorisations successives qui ont été opérées, représentant une hausse cumulée de 110 francs”.
Aussi, elle interroge le président. “Vous qui prétendez incarner une nouvelle ère de justice sociale, pouvez-vous sérieusement considérer qu’une augmentation du point d'indice de 20 francs, accordée dans l’urgence et sous pression, est à la hauteur des attentes des agents du Pays et fidèle à vos engagements en faveur du pouvoir d’achat des Polynésiens ?”
La réponse de Moetai Brotherson ce jeudi matin sur le sujet sera fortement attendue.
Après deux tentatives, ratées, d’entente entre le Pays et les syndicats de la fonction publique, Moetai Brotherson avait proposé d'augmenter le point d'indice à 1 080 francs contre 1 060 actuellement à compter du 1er mai prochain. Une annonce dont la CSTP-FO, A ti'a i mua, la Fraap, la Fisaap et le SFP n’avaient alors que faire, espérant pour leur part une revalorisation à 1 100 francs au 1er mai prochain et 1 141 francs en octobre.
Ce calcul du point d’indice revient ce jeudi matin à l’assemblée de la Polynésie française par le biais d’une question orale de la représentante Tapura, Tepuaraurii Teriitahi. “Cette augmentation, jugée insuffisante par l’ensemble des organisations syndicales, ne couvre même pas l’inflation que subissent les ménages polynésiens depuis plusieurs mois”, écrit-elle. “Cette décision ne répond en rien à l’engagement fort que vous aviez pris en campagne : faire baisser le coût de la vie. Non seulement le coût de la vie n’a pas baissé, mais il a continué à grimper, laissant les familles polynésiennes toujours plus en difficulté”, attaque-t-elle dans son préambule.
Reprochant à Moetai Brotherson d’avoir joué avec la syntaxe en déclarant “on ne peut pas porter le fardeau de tout ce qui n'a pas été fait pendant 20 ans” à la sortie des négociations, la représentante de l’opposition rappelle dans sa question orale qu’“entre 2004 et 2023, ce sont huit revalorisations successives qui ont été opérées, représentant une hausse cumulée de 110 francs”.
Aussi, elle interroge le président. “Vous qui prétendez incarner une nouvelle ère de justice sociale, pouvez-vous sérieusement considérer qu’une augmentation du point d'indice de 20 francs, accordée dans l’urgence et sous pression, est à la hauteur des attentes des agents du Pays et fidèle à vos engagements en faveur du pouvoir d’achat des Polynésiens ?”
La réponse de Moetai Brotherson ce jeudi matin sur le sujet sera fortement attendue.
Nicole Sanquer écrit aussi sa colère
Lors de la séance du 2 avril de la précédente session extraordinaire, les esprits s’étaient déjà échauffés à l’assemblée de la Polynésie française sur les demandes de revalorisations salariales des catégories D de la fonction publique territoriale, au point que la majorité s’était divisée la veille.
Nicole Sanquer, représentante non inscrite du parti A here ia Porinetia, avait vu son amendement pour revaloriser les catégories D rejeté par le gouvernement avec un très timide soutien de sa majorité.
La représentante avait alors défendu que la revalorisation de 12 à 17 points proposée par son amendement ne coûterait que “60 millions” dans un collectif budgétaire de 29 milliards. Une bataille de chiffres s’était alors engagée avec le président du Pays pour lequel une telle revalorisation aurait coûté 142 millions de francs.
Mercredi, dans une lettre ouverte, Nicole Sanquer est revenue à la charge après discussion avec la Direction des talents et de l’innovation, affirmant que le surcoût pour le Pays lié à l’amendement de faire passer les catégorie D de 12 à 17 points d’indice aurait été de 28 millions de francs. “Nous sommes loin de l’impact chiffré donné par le président du Pays”, écrit-elle. “Les chiffres de Ahip sont bons”, conclut-elle, “et le coût en vaut la peine pour aider ces familles en difficulté face à la cherté de la vie”, invitant Moetai Brotherson à “tenir des propos sincères et transparents”.
Nicole Sanquer, représentante non inscrite du parti A here ia Porinetia, avait vu son amendement pour revaloriser les catégories D rejeté par le gouvernement avec un très timide soutien de sa majorité.
La représentante avait alors défendu que la revalorisation de 12 à 17 points proposée par son amendement ne coûterait que “60 millions” dans un collectif budgétaire de 29 milliards. Une bataille de chiffres s’était alors engagée avec le président du Pays pour lequel une telle revalorisation aurait coûté 142 millions de francs.
Mercredi, dans une lettre ouverte, Nicole Sanquer est revenue à la charge après discussion avec la Direction des talents et de l’innovation, affirmant que le surcoût pour le Pays lié à l’amendement de faire passer les catégorie D de 12 à 17 points d’indice aurait été de 28 millions de francs. “Nous sommes loin de l’impact chiffré donné par le président du Pays”, écrit-elle. “Les chiffres de Ahip sont bons”, conclut-elle, “et le coût en vaut la peine pour aider ces familles en difficulté face à la cherté de la vie”, invitant Moetai Brotherson à “tenir des propos sincères et transparents”.