Tahiti Infos

L'assainissement de la ville de Papeete se poursuit


PAPEETE, le 28 novembre 2017 - Mardi, le Haut-commissaire de la République René BIDAL, Edouard Fritch, Président de la Polynésie française, Michel Buillard, Maire de la commune de Papeete et Tomas Mateo Goyet, Chef du bureau de l'Union européenne pour les Pays d'Outre-Mer du Pacifique ont participé à la pose de la 1ère pierre pour les travaux d’assainissement dans la ville de Papeete.

Les travaux de la deuxième tranche des travaux d’assainissement des eaux usées de la ville de Papeete devraient commencer dès le mois de janvier. Ils sont censés durer 18 mois, la fin du chantier est donc prévue aux alentours de juillet 2019. Sept kilomètres de réseaux supplémentaires seront posés, essentiellement entre le centre Vaima et le quartier Paofai.

Une extension prévoit 3 nouveaux postes de refoulement, un poste de relevage et 210 tabourets de branchement afin de relier les futurs usagers du réseau. Cette phase viendra compléter la zone 1 pour atteindre environ 1200 abonnés raccordables.

Ces travaux devraient s'effectuer principalement de nuit afin de gêner la circulation le moins possible.

Lancé en 2006 l'assainissement des eaux usées de Papeete entame dès le mois de janvier la deuxième tranche des travaux.

Michel Buillard, tavana de Papeete, s'est félicité du lancement de cette deuxième tranche du projet "il faut dire que cette affaire a commencé il y a déjà quelques années."



Un investissement de 2 milliards de francs assuré par le fonds européen de Développement permet à présent l'extension du réseau de collecte du Centre Vaima vers le quartier Paofai dès 2017. Le marché financé par le FED. "Pour l'Union européenne, ce projet est très important parce que ça va impacter la vie au quotidien de la population de Papeete. C'est un projet qui s'inscrit dans les valeurs fondamentales de l'Union européenne comme le développement durable. Je crois que c'est très important que les habitants de la ville et des environs s'approprient ce projet pour en faire le fer de lance de la présence européenne ici en Polynésie" a indiqué Tomas Mateo Goyet, chef du bureau de l'Union européenne pour les Pays d'outre-mer du Pacifique.

"i[La commune de Pirae, la commune d'Arue réfléchissent à adjoindre l'assainissement de ces deux communes à celle de Papeete pour justement améliorer le fonctionnement de la station. En effet, le tavana de Faa'a m'a dit également son intérêt pour certains quartiers de Faa'a afin qu'ils puissent être branchés sur la station d'épuration du Papeete. […] le tourisme polynésien a besoin d'avoir une eau de lagon et des eaux lagonnaire qui soient propres, il est évident que tout ce qui concerne l'assainissement et l'attribution d'eau potable contribue à la vitrine touristique de la Polynésie française à commencer à Tahiti et son Lagon]i", a annoncé le Haut-commissaire.

Ainsi, les communes voisines de Papeete seraient en train de réfléchir à la possibilité d'unir leurs moyens avec Papeete sur la question de la gestion des eaux usées.





Comment utilise-t-on notre eau ?

17 km de réseaux auront été posés d'ici fin 2019
Environ 1200 abonnés raccordables d'ici fin 2019 représentent 50% du volume raccordable à la station d'épuration dimensionnée à 3500m3 d'eaux usées par jour
2 milliards de francs d'investissement du Xe Fonds Européen de Développement.

Les chiffres à retenir

A Papeete, environ 200 litres d'eau sont consommés par jour et par habitant.
93% de l'eau consommée est utilisée pour l'hygiène corporelle, les sanitaires et le nettoyage de la maison.
1% de l'eau consommée l'est pour l'eau de la boisson.
Les eaux domestiques représentent environ 85% des volumes qui seront traités par la station d'épuration. Ces eaux non dépolluées contiennent du carbone (graisses ou matières fécales), du phosphore (produit détergents), et de l'azote (urine). Ces trois polluants mettent en péril la biodiversité des rivières.

Pourquoi la commune fait elle ces travaux ?

La loi statutaire de 2004 a transféré la compétence en matière d'assainissement des eaux usées aux communes et le nouveau code général des collectivités territoriales leur impose la mise en place du service public de l'assainissement collectif d'ici 2024.

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Mardi 28 Novembre 2017 à 16:39 | Lu 3098 fois