Tahiti, le 22 mai 2022 - L'adjoint de Arue, ancien ministre de l'Environnement et militant écologiste, Jacky Bryant, explique la signification de la fresque dévoilée vendredi matin sur le mur du gymnase du complexe sportif communal au cours du Blue Climate Summit. Le choix de Arue n'étant pas un hasard, la commune est administrativement responsable de Tetiaroa d'où est partie la Blue Climate Initiative.
"L'œuvre qui est ici est un appel à chacun d'entre nous, individuellement. C'est un appel pour nous dire qu'il y a aujourd'hui suffisamment d'indicateurs pour que nous puissions prendre en compte les effets du changement climatique. Nous ne pouvons pas ne rien faire et laisser à nos enfants ce que nous n'avons pas fait. La commande portait sur les effets du changement climatique. Nous souhaitons que la commune de Arue soit reconnue comme la commune qui porte ce message au travers de l'art. En un seul regard, vous avez la réponse à la question. Au milieu vous avez le globe qui brûle. Jacques Chirac l'a dit à l'assemblée général de l'ONU : 'Pendant que notre maison brûle, nous regardons ailleurs'". Pendant que le monde brûle, on se pose la question, nous peuple du Pacifique, peuple de l'océan. C'est cette pirogue, le va'a tau'ati à droite. C'est nous, peuple du Pacifique, nous avons aussi notre responsabilité. Ce grand tatouage qui fait le tour du globe, c'est pour dire qu'il n'y a pas que nous ici en Polynésie. Il y a aussi les Hawaiiens, les Samoans, les Maori. On est peuple du Pacifique. Le peuple que nous sommes est peint en vert, c'est la couleur de l'espoir. Au-dessus vous avez encore un ciel bleu, il y a encore de l'espoir.
Et dans ce monde qui brûle, dans ce monde qui allume notre océan, nous naviguons avec notre pirogue plein d'espoir alors que la mer est rougie. À droite, vous avez un oiseau, le 'ōtaha, l'oiseau de Tāne. C'est l'oiseau, quand il revient avec la mauvaise météo, il prévient de la houle, du vent, de la pluie et du mauvais temps. C'est un oiseau annonciateur. Il annonce des conditions difficiles. Lorsque notre pirogue traverse cette mer qui est rougie, nous sommes comme l'oiseau. Le matin, il se réveille et va au large. Il y a la pluie, le vent, le soleil. Il a toutes les difficultés du monde. Mais il se bat. Et pourquoi se bat-il ? Parce qu'au retour dans son nid, il y a les petits 'ōtaha qui l'attendent. Sommes-nous à l'image du 'ōtaha ? Quand nous rentrerons chez nous, qu'est-ce qu'on va laisser à nos enfants tout à l'heure, demain, après-demain ? Est-ce que nous serons assez fiers de regarder cet oiseau et d'admettre que nous sommes plus petits que l'oiseau. Nous sommes intelligents, nous avons un cerveau plein de neurones, pour faire quoi ? Pour avoir un monde rouge qui brûle. On va baisser les bras ou on va faire comme le 'ōtaha ? On va faire comme le 'ōtaha, "'ōtaha e, pā'oti", de ses ailes à l'arrière il coupe et il nous informe de la menace, le danger arrive tout doucement. Jops m'a dit qu'il ne veut plus que les hommes et les femmes n'aient d'yeux, qu'ils n'aient plus le regard pour affronter, pour regarder de face. Ce peuple qui regarde, nous devons être comme eux. Nous devons regarder, avoir le regard perçant du 'ōtaha et signaler le danger qui est là."
"L'œuvre qui est ici est un appel à chacun d'entre nous, individuellement. C'est un appel pour nous dire qu'il y a aujourd'hui suffisamment d'indicateurs pour que nous puissions prendre en compte les effets du changement climatique. Nous ne pouvons pas ne rien faire et laisser à nos enfants ce que nous n'avons pas fait. La commande portait sur les effets du changement climatique. Nous souhaitons que la commune de Arue soit reconnue comme la commune qui porte ce message au travers de l'art. En un seul regard, vous avez la réponse à la question. Au milieu vous avez le globe qui brûle. Jacques Chirac l'a dit à l'assemblée général de l'ONU : 'Pendant que notre maison brûle, nous regardons ailleurs'". Pendant que le monde brûle, on se pose la question, nous peuple du Pacifique, peuple de l'océan. C'est cette pirogue, le va'a tau'ati à droite. C'est nous, peuple du Pacifique, nous avons aussi notre responsabilité. Ce grand tatouage qui fait le tour du globe, c'est pour dire qu'il n'y a pas que nous ici en Polynésie. Il y a aussi les Hawaiiens, les Samoans, les Maori. On est peuple du Pacifique. Le peuple que nous sommes est peint en vert, c'est la couleur de l'espoir. Au-dessus vous avez encore un ciel bleu, il y a encore de l'espoir.
Et dans ce monde qui brûle, dans ce monde qui allume notre océan, nous naviguons avec notre pirogue plein d'espoir alors que la mer est rougie. À droite, vous avez un oiseau, le 'ōtaha, l'oiseau de Tāne. C'est l'oiseau, quand il revient avec la mauvaise météo, il prévient de la houle, du vent, de la pluie et du mauvais temps. C'est un oiseau annonciateur. Il annonce des conditions difficiles. Lorsque notre pirogue traverse cette mer qui est rougie, nous sommes comme l'oiseau. Le matin, il se réveille et va au large. Il y a la pluie, le vent, le soleil. Il a toutes les difficultés du monde. Mais il se bat. Et pourquoi se bat-il ? Parce qu'au retour dans son nid, il y a les petits 'ōtaha qui l'attendent. Sommes-nous à l'image du 'ōtaha ? Quand nous rentrerons chez nous, qu'est-ce qu'on va laisser à nos enfants tout à l'heure, demain, après-demain ? Est-ce que nous serons assez fiers de regarder cet oiseau et d'admettre que nous sommes plus petits que l'oiseau. Nous sommes intelligents, nous avons un cerveau plein de neurones, pour faire quoi ? Pour avoir un monde rouge qui brûle. On va baisser les bras ou on va faire comme le 'ōtaha ? On va faire comme le 'ōtaha, "'ōtaha e, pā'oti", de ses ailes à l'arrière il coupe et il nous informe de la menace, le danger arrive tout doucement. Jops m'a dit qu'il ne veut plus que les hommes et les femmes n'aient d'yeux, qu'ils n'aient plus le regard pour affronter, pour regarder de face. Ce peuple qui regarde, nous devons être comme eux. Nous devons regarder, avoir le regard perçant du 'ōtaha et signaler le danger qui est là."