HANDOUT / ELI LILLY / AFP
Washington, États-Unis | AFP | lundi 11/12/2023 - Une nouvelle génération de médicaments contre l'obésité suscite depuis des mois l'engouement de millions de patients et du secteur pharmaceutique - et une question: que se passe-t-il en cas d'arrêt de ces traitements?
Selon une étude publiée lundi, une partie importante du poids perdu sous traitement revient une fois qu'il est mis fin à celui-ci, indiquant que ces nouvelles molécules pourraient créer une forme de dépendance de long terme.
L'étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association, a été menée avec la tirzepatide, une molécule du laboratoire américain Eli Lilly présente dans le Zepbound, approuvé en novembre aux Etats-Unis comme traitement contre l'obésité, maladie dont environ 40% des adultes souffrent dans le pays.
Le Zepbound fait partie, avec Wegovy, Mounjaro et Ozempic notamment, de la récente vague de médicaments qui affolent le secteur pharmaceutique et nourrissent les espoirs de millions de malades à travers le monde avec leur propriétés très attractives: ils soignent le diabète de type 2, font maigrir et peuvent être utilisés pour traiter l'obésité.
Ces médicaments imitent une hormone secrétée par les intestins, GLP-1 (abréviation de glugaco-like peptide 1) qui stimule la sécrétion d'insuline et réfrène l'appétit en procurant une sensation de satiété.
La moitié du poids perdu
Dans l'étude publiée lundi, une cohorte de 670 patients a d'abord pris une dose de Zepbound en injection hebdomadaire, leur faisant perdre en moyenne 21% de leur poids après 36 semaines.
Ils ont ensuite été séparés en deux groupes: l'un continue de recevoir du Zepbound, l'autre un placebo.
Au bout de 88 semaines (plus d'un an et demi), ceux qui ont reçu le placebo ont regagné près de la moitié du poids perdu, avec un poids tout de même 10% plus faible qu'au tout début du traitement.
Le groupe avec du Zepbound a lui continué de perdre du poids, avec une masse corporelle 25% plus faible qu'au début.
La cohorte était composée de patients en Argentine, au Brésil, à Taïwan et aux Etats-Unis, avec une moyenne d'âge de 48 ans, environ 70% de femmes et un poids au début de 107 kilo en moyenne.
Ils ont tous reçu des conseils pour manger moins et faire de l'exercice.
Ces résultats "mettent en évidence le besoin de poursuivre le traitement pour prévenir une reprise de poids et s'assurer d'une baisse continue de poids", ce qui apporte d'importants bénéfices cardiaques, écrivent les auteurs.
Traitement continu
Leur publication montre, comme l'avaient déjà fait 4 autres essais cliniques, qu'avec cette nouvelle génération de médicaments, "du poids est repris de manière importante" en cas d'arrêt du traitement, résument-ils.
"Les patients, les soignants et le public ne comprennent pas toujours que l'obésité est une maladie chronique qui demande un traitement continu, ce qui signifie que le traitement doit être stoppé quand les objectifs de perte de poids sont atteints", a déclaré Jeff Emmick, un responsable du laboratoire Eli Lilly, dans un communiqué de réaction à l'étude.
Eli Lilly vend le Zepbound à 1.060 dollars par mois aux Etats-Unis - un prix élevé, rarement remboursé par les assurances santé du pays.
Cette nouvelle génération de médicaments augmente le risque de problèmes gastro-intestinaux. Et même s'ils sont rarement graves, ces effets secondaires pourraient peut-être, selon des experts, finalement outrepasser les bénéfices du traitement si celui-ci doit être administré sur le long terme.
Selon une étude publiée lundi, une partie importante du poids perdu sous traitement revient une fois qu'il est mis fin à celui-ci, indiquant que ces nouvelles molécules pourraient créer une forme de dépendance de long terme.
L'étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association, a été menée avec la tirzepatide, une molécule du laboratoire américain Eli Lilly présente dans le Zepbound, approuvé en novembre aux Etats-Unis comme traitement contre l'obésité, maladie dont environ 40% des adultes souffrent dans le pays.
Le Zepbound fait partie, avec Wegovy, Mounjaro et Ozempic notamment, de la récente vague de médicaments qui affolent le secteur pharmaceutique et nourrissent les espoirs de millions de malades à travers le monde avec leur propriétés très attractives: ils soignent le diabète de type 2, font maigrir et peuvent être utilisés pour traiter l'obésité.
Ces médicaments imitent une hormone secrétée par les intestins, GLP-1 (abréviation de glugaco-like peptide 1) qui stimule la sécrétion d'insuline et réfrène l'appétit en procurant une sensation de satiété.
La moitié du poids perdu
Dans l'étude publiée lundi, une cohorte de 670 patients a d'abord pris une dose de Zepbound en injection hebdomadaire, leur faisant perdre en moyenne 21% de leur poids après 36 semaines.
Ils ont ensuite été séparés en deux groupes: l'un continue de recevoir du Zepbound, l'autre un placebo.
Au bout de 88 semaines (plus d'un an et demi), ceux qui ont reçu le placebo ont regagné près de la moitié du poids perdu, avec un poids tout de même 10% plus faible qu'au tout début du traitement.
Le groupe avec du Zepbound a lui continué de perdre du poids, avec une masse corporelle 25% plus faible qu'au début.
La cohorte était composée de patients en Argentine, au Brésil, à Taïwan et aux Etats-Unis, avec une moyenne d'âge de 48 ans, environ 70% de femmes et un poids au début de 107 kilo en moyenne.
Ils ont tous reçu des conseils pour manger moins et faire de l'exercice.
Ces résultats "mettent en évidence le besoin de poursuivre le traitement pour prévenir une reprise de poids et s'assurer d'une baisse continue de poids", ce qui apporte d'importants bénéfices cardiaques, écrivent les auteurs.
Traitement continu
Leur publication montre, comme l'avaient déjà fait 4 autres essais cliniques, qu'avec cette nouvelle génération de médicaments, "du poids est repris de manière importante" en cas d'arrêt du traitement, résument-ils.
"Les patients, les soignants et le public ne comprennent pas toujours que l'obésité est une maladie chronique qui demande un traitement continu, ce qui signifie que le traitement doit être stoppé quand les objectifs de perte de poids sont atteints", a déclaré Jeff Emmick, un responsable du laboratoire Eli Lilly, dans un communiqué de réaction à l'étude.
Eli Lilly vend le Zepbound à 1.060 dollars par mois aux Etats-Unis - un prix élevé, rarement remboursé par les assurances santé du pays.
Cette nouvelle génération de médicaments augmente le risque de problèmes gastro-intestinaux. Et même s'ils sont rarement graves, ces effets secondaires pourraient peut-être, selon des experts, finalement outrepasser les bénéfices du traitement si celui-ci doit être administré sur le long terme.