Paris, France | AFP | lundi 12/08/2019 - Annoncée il y a un peu plus d'un an, Salto, la riposte de France Télévisions, TF1 et M6 face à la montée en puissance des géants du streaming type Netflix, sera lancée au premier trimestre 2020.
Le projet a reçu lundi le feu vert de l'Autorité de la concurrence "sous conditions" - le respect d'une série d'engagements -, dernière étape nécessaire à sa création.
Plateforme en ligne et sur abonnement, Salto proposera les flux des chaînes en direct, les programmes en rattrapage ainsi que des services de vidéos à la demande.
C'est aussi un moyen pour les groupes de répondre d'une seule voix à l'essor de la SVOD (services de vidéos à la demande par abonnement) en France, avec 5,5 millions d'utilisateurs quotidiens, notamment parmi les plus jeunes, selon les chiffres de Médiamétrie.
Cette alliance inédite avait été présentée dans un premier temps aux autorités de la concurrence européennes, qui avaient décidé de transmettre le dossier au régulateur français, allongeant ainsi le processus de validation.
Un délai qui avait agacé les dirigeants français, alors que Netflix ne cesse de gagner des abonnés sur le territoire (il a franchi en début d’année la barre des 5 millions d’abonnés, un peu plus de quatre ans après son lancement hexagonal) et qu'Amazon Prime avance ses pions.
Aux Etats-Unis, les géants Apple, Warner et Disney s'apprêtent également à lancer leurs propres offres de vidéo par abonnement, avant un probable déploiement en Europe.
- "Equipe de France de l'audiovisuel" -
"Nous pouvons enfin constituer cette équipe de France de l'audiovisuel que j'appelais de mes vœux", s'est félicitée dans un communiqué Delphine Ernotte, la patronne de France Télévisions et initiatrice de ce projet.
"Le lancement de la plateforme nous donnera très prochainement les moyens de jouer sur notre territoire, face aux acteurs internationaux. Et la création française et européenne trouvera ainsi un nouveau moyen de rencontrer son public", a-t-elle assuré.
Le patron de TF1 Gilles Pélisson a salué de son côté "un signal très positif" qui "démontre la prise de conscience des Autorités de la nécessité de soutenir et d'accompagner les acteurs du secteur dans les évolutions innovantes nécessaires pour faire face aux nouveaux enjeux".
"Les chaînes de nos groupes sont appréciées des Français, nos contenus sont attractifs et notre technologie est très avancée : autant de raisons de se réjouir du lancement prochain d'une offre commune et ambitieuse comme Salto", a commenté Nicolas de Tavernost, patron du groupe M6, qui gère notamment la partie technique de cette nouvelle offre.
L'opération envisagée passera par la création d'une société détenue en commun par les trois groupes de télévision.
Dans son communiqué, l'Autorité de la concurrence précise que les groupes devront se soumettre à une série d'engagements, visant notamment à prévenir tout risque de "coordination" dans l'acquisition de droits, en particulier de programmes français.
Ainsi, les conditions d'approvisionnement de Salto seront encadrées, "de sorte que la capacité d'approvisionnement en contenus exclusifs de Salto auprès de ses sociétés-mères sera limitée", indique le régulateur.
Salto devra également rémunérer ses sociétés-mères à un tarif fixé par deux experts indépendants.
Les groupes devront également "limiter les possibilités de promotion croisée entre leurs chaînes et la plateforme Salto".
Il s'agit d'une démarche sans précédent pour France Télévisions, TF1 et M6, trois groupes aux statuts différents (deux privés et un public) et qui se battent entre eux au quotidien pour capter les téléspectateurs.
Ce projet fait écho à l'initiative britannique Britbox, plateforme portée par la BBC et ITV et orientée sur les séries britanniques, qui verra le jour au quatrième trimestre 2019. La riposte s'organise également en Allemagne, où les diffuseurs préparent aussi leur projet.
Le projet a reçu lundi le feu vert de l'Autorité de la concurrence "sous conditions" - le respect d'une série d'engagements -, dernière étape nécessaire à sa création.
Plateforme en ligne et sur abonnement, Salto proposera les flux des chaînes en direct, les programmes en rattrapage ainsi que des services de vidéos à la demande.
C'est aussi un moyen pour les groupes de répondre d'une seule voix à l'essor de la SVOD (services de vidéos à la demande par abonnement) en France, avec 5,5 millions d'utilisateurs quotidiens, notamment parmi les plus jeunes, selon les chiffres de Médiamétrie.
Cette alliance inédite avait été présentée dans un premier temps aux autorités de la concurrence européennes, qui avaient décidé de transmettre le dossier au régulateur français, allongeant ainsi le processus de validation.
Un délai qui avait agacé les dirigeants français, alors que Netflix ne cesse de gagner des abonnés sur le territoire (il a franchi en début d’année la barre des 5 millions d’abonnés, un peu plus de quatre ans après son lancement hexagonal) et qu'Amazon Prime avance ses pions.
Aux Etats-Unis, les géants Apple, Warner et Disney s'apprêtent également à lancer leurs propres offres de vidéo par abonnement, avant un probable déploiement en Europe.
- "Equipe de France de l'audiovisuel" -
"Nous pouvons enfin constituer cette équipe de France de l'audiovisuel que j'appelais de mes vœux", s'est félicitée dans un communiqué Delphine Ernotte, la patronne de France Télévisions et initiatrice de ce projet.
"Le lancement de la plateforme nous donnera très prochainement les moyens de jouer sur notre territoire, face aux acteurs internationaux. Et la création française et européenne trouvera ainsi un nouveau moyen de rencontrer son public", a-t-elle assuré.
Le patron de TF1 Gilles Pélisson a salué de son côté "un signal très positif" qui "démontre la prise de conscience des Autorités de la nécessité de soutenir et d'accompagner les acteurs du secteur dans les évolutions innovantes nécessaires pour faire face aux nouveaux enjeux".
"Les chaînes de nos groupes sont appréciées des Français, nos contenus sont attractifs et notre technologie est très avancée : autant de raisons de se réjouir du lancement prochain d'une offre commune et ambitieuse comme Salto", a commenté Nicolas de Tavernost, patron du groupe M6, qui gère notamment la partie technique de cette nouvelle offre.
L'opération envisagée passera par la création d'une société détenue en commun par les trois groupes de télévision.
Dans son communiqué, l'Autorité de la concurrence précise que les groupes devront se soumettre à une série d'engagements, visant notamment à prévenir tout risque de "coordination" dans l'acquisition de droits, en particulier de programmes français.
Ainsi, les conditions d'approvisionnement de Salto seront encadrées, "de sorte que la capacité d'approvisionnement en contenus exclusifs de Salto auprès de ses sociétés-mères sera limitée", indique le régulateur.
Salto devra également rémunérer ses sociétés-mères à un tarif fixé par deux experts indépendants.
Les groupes devront également "limiter les possibilités de promotion croisée entre leurs chaînes et la plateforme Salto".
Il s'agit d'une démarche sans précédent pour France Télévisions, TF1 et M6, trois groupes aux statuts différents (deux privés et un public) et qui se battent entre eux au quotidien pour capter les téléspectateurs.
Ce projet fait écho à l'initiative britannique Britbox, plateforme portée par la BBC et ITV et orientée sur les séries britanniques, qui verra le jour au quatrième trimestre 2019. La riposte s'organise également en Allemagne, où les diffuseurs préparent aussi leur projet.