L'agroalimentaire, star du concours de l'exportateur 2017


Les gagnants du concours de l'exportateur 2017 ont tous créé un produit innovant et à forte valeur ajoutée dans le secteur de l'agroalimentaire.
PAPEETE, le 2 septembre 2017 - Les trois vainqueurs du Concours de l'exportateur 2017 organisé par la CCISM viennent tous du secteur agroalimentaire. Entre la vague du bio, le noni ou les liqueurs à base de produits locaux, tous ont trouvé un marché porteur hors de nos frontières. Le prix leur apporte de l'argent, une aide en fret, de l'accompagnement et un site internet, de quoi se lancer en toute confiance à l'international.

Lancé en juin par la CCISM et divers partenaires, le concours de l'exportateur 2017 a dévoilé ses lauréats ce vendredi 1er septembre. Tous ont remporté le transport de plusieurs centaines de kilos de fret par ATN Cargo, une étude de marché de la CCISM une dotation de la Sofidep et un accompagnement technique d'un an. Le vainqueur a aussi remporté un billet d'avion "pour aller prospecter un marché", en l’occurrence la Nouvelle-Zélande. Les gagnants sont :

1er : Noni Energy, qui va commercialiser sa boisson énergétique à base de noni en Nouvelle-Zélande, avec un œil sur le reste du Pacifique. Un projet salué par le jury comme parfaitement bien construit et mis en œuvre. "C'est un projet familial que mon père avait lancé, et ça me fait chaud au cœur de pouvoir porter sa vision à l'export aujourd'hui. Au fenua nous avons des produits tellement beaux, nous devons juste prendre confiance en nous et apprendre cet esprit commercial pour réussir à l'international" résume Kamakea Bambridge, la jeune dirigeante de l'entreprise.

2ème : Tahiti Bio, qui souhaite commercialiser de l'huile vierge de coco bio, des fruits séchés bio et du miel bio sur différents marchés de niches. "Nous avons construit une usine aux Marquises en visant dès le départ l'exportation" confie Nicolas Laugeon, le fondateur de Tahiti Bio, qui exportera sous la marque "Tahitian Naturals". Sa démarche est originale puisque l'entreprise assure elle-même la production, la transformation et maintenant l'exportation de ses produits, dans le but de développer les Marquises avec un modèle d'entreprise durable et vertueux basé sur l'agriculture biologique.

3ème : La Distillerie Moux, qui commercialise le Tamure Rhum depuis 25 ans, a développé deux nouveaux produits : un punch au sirop de vanille et une liqueur aux oranges du plateau de Tamanu. Destinés aux marchés français et californiens, ces produits ont fait l'unanimité avec les officiels et la presse en dégustation après la remise des prix... "C'est mon fils qui a poussé à développer tout ça, et c'est vrai qu'avec nos 17 hectares de cannes à sucre sur Tahiti, on a la capacité de produire. On ne pouvais pas se lancer dans le rhum à l'export parce que le rhum, c'est vraiment la Caraïbe, donc on a trouvé quelque chose de plus original" explique David Moux, fondateur de la société. Une belle histoire qui montre comment une transmission d'entreprise peut apporter une nouvelle énergie.

"Nous avons tout ici pour développer les filières exports"

Gaspard Toscan du Plantier, directeur général de la Sofidep, a félicité les lauréats, soulignant que "nous avons tout en Polynésie pour développer les filières exports et réussir à l'international, on le voit aujourd'hui avec les 10 excellents dossiers déposés et les trois gagnants, dans le noni, la filière bio et l'industrie de l'alcool. Aujourd'hui les entreprises sont aidées : la Sofidep peut financer des projets bien construits, la DGAE a des budgets d'aides et la CCISM a toutes les ressources au niveau réglementaires, sanitaires et légales pour accompagner les entrepreneurs dans cette conquête de nouveaux marchés."

La DGAE confirme ainsi la réactivation d'un dispositif d'aide à l'exportation pour les entreprises avec un budget de 30 millions de francs, venu de la vice-présidence. Un conseil pour les entreprises souhaitant en bénéficier : aller au service international de la CCISM pour construire un business plan export avec les experts de la chambre, pour ensuite se rendre à la DGAE avec un dossier en béton. La Sofidep suggère le même parcours.

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Samedi 2 Septembre 2017 à 17:25 | Lu 2972 fois