PARIS, 7 mai 2014 (AFP) - La pollution électromagnétique générée par les villes brouille totalement le sens de l'orientation des rouges-gorges qui, comme beaucoup de passereaux, se repèrent grâce au champ magnétique terrestre lors de leurs migrations, révèle une étude publiée mercredi.
Et ce ne sont pas les émetteurs de téléphonie mobile et leurs hautes fréquences qui sont à blâmer, pas plus que les lignes à haute tension (basses fréquences). Les chercheurs allemands à l'origine de cette découverte ont constaté que ce brouillage électromagnétique "émane principalement des signaux radio AM et des équipements électroniques" professionnels ou domestiques.
Entre 2004 et 2006, des scientifiques de l'Université allemande d'Oldenbourg avaient eu la surprise de constater que les rouges-gorges (Erithacus rubecula) ne parvenaient plus à s'orienter lorsqu'ils faisaient étape sur leur campus.
Une équipe a donc décidé de voir dans quelle mesure cette désorientation était liée à des ondes électromagnétiques comme celles générées par les activités humaines.
Pour ce faire, ils ont construit de petits abris en bois en les isolant des ondes parasites par des plaques d'aluminium et en les dotant d'une prise de terre. Cette protection filtrait les fréquences dans une gamme comprise entre 50 kHz et 20 MHz mais sans influer sur le champ magnétique terrestre.
"L'effet observé sur les facultés d'orientation des oiseaux a été spectaculaire: avec les écrans d'aluminium en place, les oiseaux trouvaient leur route migratoire normale", souligne l'étude, publiée dans la revue britannique Nature.
Les chercheurs d'Oldenbourg ont donc procédé à une longue série d'expériences pour déterminer ce qui perturbe la boussole naturelle des rouges-gorges.
Après sept années de tests, ils en sont arrivés à la conclusion que c'était bien le "bruit électromagnétique" produit par les activités humaines et nos équipements électroniques du quotidien qui provoquait cette désorientation.
Pire encore, le brouillage n'est pas limité à une seule fréquence ou une partie du spectre électromagnétique, il survient dans une large gamme de fréquences et avec des intensités étonnamment faibles, bien inférieures aux valeurs recommandées pour les humains par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), écrivent les scientifiques.
Un signal équivalent à ce que recevrait un oiseau en vol à 5 km d'une station radio AM de 50 kilowatts suffirait par exemple à parasiter leur compas magnétique.
Et cette pollution électromagnétique est bien liée à l'activité des villes, car les rouges-gorges étudiés à seulement 1 km de la limite de la ville d'Oldenbourg parvenaient parfaitement à s'orienter, insiste l'étude, qui juge probable que d'autres passereaux migrateurs souffrent de perturbations similaires dans les centres urbains.
Et ce ne sont pas les émetteurs de téléphonie mobile et leurs hautes fréquences qui sont à blâmer, pas plus que les lignes à haute tension (basses fréquences). Les chercheurs allemands à l'origine de cette découverte ont constaté que ce brouillage électromagnétique "émane principalement des signaux radio AM et des équipements électroniques" professionnels ou domestiques.
Entre 2004 et 2006, des scientifiques de l'Université allemande d'Oldenbourg avaient eu la surprise de constater que les rouges-gorges (Erithacus rubecula) ne parvenaient plus à s'orienter lorsqu'ils faisaient étape sur leur campus.
Une équipe a donc décidé de voir dans quelle mesure cette désorientation était liée à des ondes électromagnétiques comme celles générées par les activités humaines.
Pour ce faire, ils ont construit de petits abris en bois en les isolant des ondes parasites par des plaques d'aluminium et en les dotant d'une prise de terre. Cette protection filtrait les fréquences dans une gamme comprise entre 50 kHz et 20 MHz mais sans influer sur le champ magnétique terrestre.
"L'effet observé sur les facultés d'orientation des oiseaux a été spectaculaire: avec les écrans d'aluminium en place, les oiseaux trouvaient leur route migratoire normale", souligne l'étude, publiée dans la revue britannique Nature.
Les chercheurs d'Oldenbourg ont donc procédé à une longue série d'expériences pour déterminer ce qui perturbe la boussole naturelle des rouges-gorges.
Après sept années de tests, ils en sont arrivés à la conclusion que c'était bien le "bruit électromagnétique" produit par les activités humaines et nos équipements électroniques du quotidien qui provoquait cette désorientation.
Pire encore, le brouillage n'est pas limité à une seule fréquence ou une partie du spectre électromagnétique, il survient dans une large gamme de fréquences et avec des intensités étonnamment faibles, bien inférieures aux valeurs recommandées pour les humains par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), écrivent les scientifiques.
Un signal équivalent à ce que recevrait un oiseau en vol à 5 km d'une station radio AM de 50 kilowatts suffirait par exemple à parasiter leur compas magnétique.
Et cette pollution électromagnétique est bien liée à l'activité des villes, car les rouges-gorges étudiés à seulement 1 km de la limite de la ville d'Oldenbourg parvenaient parfaitement à s'orienter, insiste l'étude, qui juge probable que d'autres passereaux migrateurs souffrent de perturbations similaires dans les centres urbains.