Tahiti, le 1er mars 2022 - L'Union populaire en Polynésie, qui porte, au fenua, la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle 2022, a tenu une conférence de presse mardi au quai des ferrys, à Papeete, pour présenter le programme de leur candidat.
L'Union populaire en Polynésie est un nouveau collectif qui s'est rassemblé autour du candidat de la France insoumise pour l'élection de 2022. Il est issu de la synergie récente de militants qui se sont rencontrés sur les réseaux sociaux et de Fenua insoumis, qui représentait déjà Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle 2017. Maire Bopp Dupont, conseillère municipale Tavini à Moorea et Tevaiarii Frébault, organisatrice de manifestations contre le pass sanitaire, ont présenté les principaux points du programme de leader de la France insoumise intitulé “l'avenir en commun” et, plus particulièrement, ce qui concerne directement les territoires ultramarins pour lesquels un fort accent est mis sur la transition énergétique.
Ainsi, selon le collectif, Jean-Luc Mélenchon propose de faire des outremers “des territoires modèles de la planification écologique et des circuits courts avec l'autonomie énergétique et 100% renouvelable, l'autosuffisance alimentaire, une réelle politique maritime [et] la protection de la biodiversité”. Toujours selon eux, le candidat proposerait une dotation de “120 milliards de Fcfp à hauteur de la Polynésie” pour sortir totalement de l'énergie fossile. Une telle dotation pour la seule transition énergétique représenterait une somme équivalente à la moitié des dépenses actuelles totales de l'État français en Polynésie.
“Prêt à ouvrir le débat” sur le statut
Les propositions mises en avant par les porte-parole du candidat qui propose de déclarer “l'urgence sociale” outre-mer sont nombreuses : gratuité totale de l'école, limitation du nombre d'élèves par classe, développement de l'autonomie alimentaire, des logements publics, des moyens supplémentaires pour la santé pour une meilleure qualité et une plus grande accessibilité des soins, pour, par exemple, revenir “à l'époque [où] on pouvait accoucher dans les îles”, évoque Maire Bopp Dupont… Mais, peu de précisions ont été apportées concernant l'applicabilité de ces propositions dans le cadre polynésien où ces services sont principalement de la compétence du Pays.
Le candidat de l'Union populaire s'engage également à “soutenir l'enseignement des langues et des cultures” pour les territoires ultra-marins ; marquant un revirement apparent pour celui qui, en 2015, présentait la charte européenne des langues régionales et minoritaires comme une “agression contre l'unité et l'indivisibilité de la République”. Autre point saillant du programme : faciliter la parole citoyenne par la mise en place de “référendums d'initiative citoyenne” qui auraient, selon les représentants, une “vraie valeur contraignante”, y compris pour les mandats politiques. Dans ce cadre, Maire Bopp Dupont laisse entendre que, s'il est élu, son candidat sera “prêt à ouvrir le débat” avec la population polynésienne sur la question du statut de la Polynésie française. Comme pour l'élection précédente, Jean-Luc Mélenchon s'engage, de plus, à mettre en œuvre la rédaction d'une nouvelle constitution pour instituer une 6e république. En 2017, Jean-Luc Mélenchon avait recueilli 7.87% des suffrages au fenua.
L'Union populaire en Polynésie est un nouveau collectif qui s'est rassemblé autour du candidat de la France insoumise pour l'élection de 2022. Il est issu de la synergie récente de militants qui se sont rencontrés sur les réseaux sociaux et de Fenua insoumis, qui représentait déjà Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle 2017. Maire Bopp Dupont, conseillère municipale Tavini à Moorea et Tevaiarii Frébault, organisatrice de manifestations contre le pass sanitaire, ont présenté les principaux points du programme de leader de la France insoumise intitulé “l'avenir en commun” et, plus particulièrement, ce qui concerne directement les territoires ultramarins pour lesquels un fort accent est mis sur la transition énergétique.
Ainsi, selon le collectif, Jean-Luc Mélenchon propose de faire des outremers “des territoires modèles de la planification écologique et des circuits courts avec l'autonomie énergétique et 100% renouvelable, l'autosuffisance alimentaire, une réelle politique maritime [et] la protection de la biodiversité”. Toujours selon eux, le candidat proposerait une dotation de “120 milliards de Fcfp à hauteur de la Polynésie” pour sortir totalement de l'énergie fossile. Une telle dotation pour la seule transition énergétique représenterait une somme équivalente à la moitié des dépenses actuelles totales de l'État français en Polynésie.
“Prêt à ouvrir le débat” sur le statut
Les propositions mises en avant par les porte-parole du candidat qui propose de déclarer “l'urgence sociale” outre-mer sont nombreuses : gratuité totale de l'école, limitation du nombre d'élèves par classe, développement de l'autonomie alimentaire, des logements publics, des moyens supplémentaires pour la santé pour une meilleure qualité et une plus grande accessibilité des soins, pour, par exemple, revenir “à l'époque [où] on pouvait accoucher dans les îles”, évoque Maire Bopp Dupont… Mais, peu de précisions ont été apportées concernant l'applicabilité de ces propositions dans le cadre polynésien où ces services sont principalement de la compétence du Pays.
Le candidat de l'Union populaire s'engage également à “soutenir l'enseignement des langues et des cultures” pour les territoires ultra-marins ; marquant un revirement apparent pour celui qui, en 2015, présentait la charte européenne des langues régionales et minoritaires comme une “agression contre l'unité et l'indivisibilité de la République”. Autre point saillant du programme : faciliter la parole citoyenne par la mise en place de “référendums d'initiative citoyenne” qui auraient, selon les représentants, une “vraie valeur contraignante”, y compris pour les mandats politiques. Dans ce cadre, Maire Bopp Dupont laisse entendre que, s'il est élu, son candidat sera “prêt à ouvrir le débat” avec la population polynésienne sur la question du statut de la Polynésie française. Comme pour l'élection précédente, Jean-Luc Mélenchon s'engage, de plus, à mettre en œuvre la rédaction d'une nouvelle constitution pour instituer une 6e république. En 2017, Jean-Luc Mélenchon avait recueilli 7.87% des suffrages au fenua.