Roman PILIPEY / AFP
Kiev, Ukraine | AFP | vendredi 17/11/2023 - L'Ukraine a revendiqué vendredi la conquête de positions sur la rive du Dniepr occupée par les Russes, après des mois d'une contre-offensive décevante, tout en admettant que les combats y sont "violents" et toujours en cours.
Les forces ukrainiennes "ont mené une série d'actions réussies sur la rive gauche du fleuve Dniepr" dans la région de Kherson (sud), a indiqué sur Facebook le commandement de l'infanterie de marine qui revendique "plusieurs têtes de ponts" dans cette zone et de "lourdes pertes" infligée à l'ennemi.
"Des unités ukrainiennes ont réussi à chasser les Russes de leurs positions sur la rive gauche du fleuve", a confirmé peu après l'état-major, ajoutant que des "combats violents" et "des opérations de sabotage, de raid et de reconnaissance" étaient en cours.
L'objectif est de "repousser l'ennemi aussi loin que possible" du fleuve afin de l'empêcher de pilonner la ville de Kherson et d'autres localités sur la rive droite, sous contrôle ukrainien, a précisé l'état-major.
Il s'agit du premier succès revendiqué par l'Ukraine dans sa contre-offensive depuis la reprise du village du Robotyné en août, dans la région méridionale de Zaporijjia.
Kiev espérait que cette reconquête allait lui permettre de percer les lignes russes et libérer les zones occupées, mais l'armée ukrainienne n'y est pas parvenue, face à la puissance de feu et aux lignes de défense russes.
"Forte résistance" russe
La prise de positions sur la rive gauche du Dniepr pourrait permettre un assaut plus important dans le sud. Mais pour cela, l'Ukraine doit réussir à déployer en nombre des hommes, des véhicules et des équipements dans cette zone difficile d'accès, sablonneuse et marécageuse.
L'opération ne s'annonce pas facile. L'état-major ukrainien a fait état de "violents combats" et d'une "forte résistance ennemie" sur la rive occupée où les forces russes disposent d'"une ligne de fortifications assez importante".
Après des jours de silence, l'armée russe a pour sa part affirmé vendredi avoir infligé toute la semaine de lourdes pertes aux forces tentant de débarquer sur la rive qu'elle occupe, sans évoquer les têtes de pont ukrainiennes.
"Dans le secteur de Kherson (sud), sur la rive droite du Dniepr et lors d'une tentative de débarquement sur une île, l’adversaire a perdu plus de 460 soldats tués ou blessés, deux chars et 17 véhicules", a assuré le ministère de la Défense dans son rapport portant sur la période du 11 au 17 novembre.
Mercredi, le dirigeant de la partie occupée de la région de Kherson, Vladimir Saldo, avait admis de son côté que plusieurs dizaines ou centaines de soldats ukrainiens avaient réussi à ancrer des positions sur la rive gauche du Dniepr, en particulier aux abords du village de Krynky. Il a cependant minimisé l'importance de ces avancées.
L'AFP n'est pas en mesure de confirmer ou d'infirmer ces affirmations des belligérants.
Dans cette zone du sud de l'Ukraine, le Dniepr fait office de ligne de front depuis que l'armée russe s'est retirée de la ville de Kherson, en novembre 2022.
La Russie continue de bombarder quotidiennement la cité et sa région. Le gouverneur régional Oleksandr Prokoudine a fait état jeudi d'une femme tuée dans la nuit. Deux autres femmes, blessés la veille dans des frappes russes, sont mortes à l'hôpital de leurs blessures, selon la même source.
Soucis autour de l'aide occidentale
Alors que depuis un an le front est plus ou moins figé, il est essentiel de gagner du terrain pour Kiev, qui veut éviter l'effet de lassitude chez ses alliés occidentaux envers un conflit qui dure depuis près de deux ans, au moment où les yeux de la communauté internationale sont tournés vers Israël et la bande de Gaza.
La guerre entre Israël et le Hamas a eu pour conséquence un ralentissement des livraisons d'obus à l'Ukraine, a d'ailleurs relevé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky à un petit groupe de médias dont l'AFP: "Nos approvisionnements ont diminué".
Et le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius a averti cette semaine que l'Union européenne ne serait pas en mesure de livrer un million de munitions à l'Ukraine avant le printemps, comme elle s'y était engagée.
L'Ukraine est extrêmement dépendante des armes et munitions qu'Américains et Européens lui livrent, et la question d'une réduction du soutien économique et militaire est évoquée dans certains pays.
Le Kremlin affirme de son côté avoir réorienté l'économie sur la production d'armes et munitions et recruté quelque 400.000 soldats supplémentaires depuis le début de l'année.
Les forces ukrainiennes "ont mené une série d'actions réussies sur la rive gauche du fleuve Dniepr" dans la région de Kherson (sud), a indiqué sur Facebook le commandement de l'infanterie de marine qui revendique "plusieurs têtes de ponts" dans cette zone et de "lourdes pertes" infligée à l'ennemi.
"Des unités ukrainiennes ont réussi à chasser les Russes de leurs positions sur la rive gauche du fleuve", a confirmé peu après l'état-major, ajoutant que des "combats violents" et "des opérations de sabotage, de raid et de reconnaissance" étaient en cours.
L'objectif est de "repousser l'ennemi aussi loin que possible" du fleuve afin de l'empêcher de pilonner la ville de Kherson et d'autres localités sur la rive droite, sous contrôle ukrainien, a précisé l'état-major.
Il s'agit du premier succès revendiqué par l'Ukraine dans sa contre-offensive depuis la reprise du village du Robotyné en août, dans la région méridionale de Zaporijjia.
Kiev espérait que cette reconquête allait lui permettre de percer les lignes russes et libérer les zones occupées, mais l'armée ukrainienne n'y est pas parvenue, face à la puissance de feu et aux lignes de défense russes.
"Forte résistance" russe
La prise de positions sur la rive gauche du Dniepr pourrait permettre un assaut plus important dans le sud. Mais pour cela, l'Ukraine doit réussir à déployer en nombre des hommes, des véhicules et des équipements dans cette zone difficile d'accès, sablonneuse et marécageuse.
L'opération ne s'annonce pas facile. L'état-major ukrainien a fait état de "violents combats" et d'une "forte résistance ennemie" sur la rive occupée où les forces russes disposent d'"une ligne de fortifications assez importante".
Après des jours de silence, l'armée russe a pour sa part affirmé vendredi avoir infligé toute la semaine de lourdes pertes aux forces tentant de débarquer sur la rive qu'elle occupe, sans évoquer les têtes de pont ukrainiennes.
"Dans le secteur de Kherson (sud), sur la rive droite du Dniepr et lors d'une tentative de débarquement sur une île, l’adversaire a perdu plus de 460 soldats tués ou blessés, deux chars et 17 véhicules", a assuré le ministère de la Défense dans son rapport portant sur la période du 11 au 17 novembre.
Mercredi, le dirigeant de la partie occupée de la région de Kherson, Vladimir Saldo, avait admis de son côté que plusieurs dizaines ou centaines de soldats ukrainiens avaient réussi à ancrer des positions sur la rive gauche du Dniepr, en particulier aux abords du village de Krynky. Il a cependant minimisé l'importance de ces avancées.
L'AFP n'est pas en mesure de confirmer ou d'infirmer ces affirmations des belligérants.
Dans cette zone du sud de l'Ukraine, le Dniepr fait office de ligne de front depuis que l'armée russe s'est retirée de la ville de Kherson, en novembre 2022.
La Russie continue de bombarder quotidiennement la cité et sa région. Le gouverneur régional Oleksandr Prokoudine a fait état jeudi d'une femme tuée dans la nuit. Deux autres femmes, blessés la veille dans des frappes russes, sont mortes à l'hôpital de leurs blessures, selon la même source.
Soucis autour de l'aide occidentale
Alors que depuis un an le front est plus ou moins figé, il est essentiel de gagner du terrain pour Kiev, qui veut éviter l'effet de lassitude chez ses alliés occidentaux envers un conflit qui dure depuis près de deux ans, au moment où les yeux de la communauté internationale sont tournés vers Israël et la bande de Gaza.
La guerre entre Israël et le Hamas a eu pour conséquence un ralentissement des livraisons d'obus à l'Ukraine, a d'ailleurs relevé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky à un petit groupe de médias dont l'AFP: "Nos approvisionnements ont diminué".
Et le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius a averti cette semaine que l'Union européenne ne serait pas en mesure de livrer un million de munitions à l'Ukraine avant le printemps, comme elle s'y était engagée.
L'Ukraine est extrêmement dépendante des armes et munitions qu'Américains et Européens lui livrent, et la question d'une réduction du soutien économique et militaire est évoquée dans certains pays.
Le Kremlin affirme de son côté avoir réorienté l'économie sur la production d'armes et munitions et recruté quelque 400.000 soldats supplémentaires depuis le début de l'année.