L'UFFO pour l'épanouissement des vahine


Au centre, Patricia, grande gagnante du tirage au sort, qui s'est vue remettre une magnifique parure offerte par l'UFFO-Polynésie.
Tahiti, le 7 juin 2024 – Ce vendredi, dans le hall de l'assemblée de Polynésie française, a eu lieu la 9e édition de la journée “Vahine, tu as des talents”. L'occasion pour l'association UFFO-Polynésie de valoriser et encourager l'autonomie économique des femmes, et par conséquent leur épanouissement.
 
Si les femmes ont depuis longtemps montré qu'elles pouvaient prétendre à n'importe quelle place dans la société, au même titre que les hommes, le combat pour l'égalité demeure. Une lutte que l'Union des femmes francophones océaniennes (UFFO) porte à bras le corps et manifeste au travers de sa journée annuelle “Vahine, tu as des talents”. Peinture, artisanat, cosmétique naturelle : les femmes exposent gratuitement leurs diverses productions afin de pouvoir récolter directement et en totalité les fruits de leur labeur. Une expérience enrichissante à bien des égards puisque bon nombre d'entre elles commencent tout juste : “C'est la première fois que j'expose. Je n'ai pas trop l'habitude, mais être au milieu de toutes ces femmes entrepreneuses me fait le plus grand bien. On se sent moins seule dans cette aventure de l'entrepreneuriat”, témoigne une des exposantes.
 
Et la synergie, c'est exactement ce qu'essaye de créer l'association UFFO-Polynésie au travers de ces journées des talents féminins : “Le but de cette journée c'est d'encourager les femmes sur la thématique du ‘Je crée, je produis, je vends’”, explique Armelle Merceron, trésorière de l'association et organisatrice de cette journée des talents. “Nous espérons que les femmes présentes tireront parti de cette expérience. Certaines n'ont jamais exposé, d'autres ont peur d'exposer. Ces femmes viennent de Moorea, de la Presqu'île… Elles sont à des niveaux différents les unes des autres. Nous, notre rôle c'est de faire en sorte qu'elles se sentent bien. Et puis une fois qu'elles sont bien armées, qu'elles aident aussi les autres. C'est là aussi et surtout la beauté de notre mouvement associatif : ces élans de solidarité.”
 
Une solidarité qui ne cesse de prendre de l'ampleur au fil des années et une fierté pour l'association qui se souvient de ses débuts : “À l'occasion d'un de nos tous premiers ateliers, il y a donc une dizaine d'années de cela, nous avons traité de l'autonomie économique des femmes, qui était et qui reste encore aujourd'hui une des clés de l'émancipation et du libre choix de leur vie. Trop de femmes ne travaillent pas. La société leur dédie la responsabilité de la famille, des enfants, du foyer ; un schéma qui leur est imposé également par l'église : l'homme travaille et la femme reste à la maison pour s'occuper des enfants et du ménage. Mais aujourd'hui les femmes sont instruites et elles voient bien que ce n'est plus possible. Entre le coût de la vie qui augmente, l'instabilité des couples, elles ne peuvent plus se permettre d'être dépendantes.”

Thilda Tsu, peintre sur toile et galet, fière de participer à cette journée des talents.

Rédigé par Wendy Cowan le Vendredi 7 Juin 2024 à 16:08 | Lu 1788 fois