Tahiti, le 8 mars 2020 - Le ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, témoigne dimanche sous le coup de l'émotion de après le décès de Coco Hotahota.
Quel sentiment vous laisse la disparition de Coco Hotahota ?
Ça a été un début de journée difficile. On m'a annoncé son décès à 5h30 et cela a été un peu compliqué. On s'est vu avec la famille et on essaie d'organiser avec les sœurs et la fille de Coco pour organiser toutes les cérémonies jusqu'à son enterrement. On a pris la décision de l'enterrer symboliquement mardi car c'est aussi le jour où Henri Hiro est décédé. C'est un peu pour faire le lien entre les deux hommes. Le 1er spectacle que Coco a fait à Te Fare Tauhiti Nui, était un spectacle qu'il avait monté avec Henri qui et s'appelait "Poro'i". C'est aussi pour cela qu'avec la famille il a été décidé de Coco allait être enterré mardi.
Une cérémonie est organisée lundi soir à Toata pour lui rendre hommage.
Coco avait prévu d'aller au Heiva cette année. On s'est vu avec tous les anciens raatira de Temaeva, et on tenait à lui rendre un dernier hommage à To'ata. La soirée va s'appeler "Poro'i", du nom du premier spectacle et on s'est mis d'accord avec John Mairai, Fabien Dinard et Hinatea Ahne. La cérémonie va commencer à 18 heures avec une prière et ensuite on chantera une partie des chansons que Coco a écrites ; il y en a tellement eu en soixante ans de carrière. Et le grand public ne sait peut-être pas que certaines d'entre elles sont aujourd'hui dans le patrimoine commun. On va essayer de faire une sélection des chansons que Coco aimait particulièrement.
Toute la famille de Temaeva a commencé à se mobiliser pour cette soirée sur To'ata et lui rendre cet hommage qu'il mérite. C'est sans prétention de ma part que je dis cela mais ce n'est pas juste notre pays qui perd un grand homme. Je pense que c'est l'humanité qui perd quelqu'un d'important car Coco était plus respecté à l'extérieur qu'il l'était ici. On a souvent eu cette discussion tous les deux (…). Personne n'a autant aimé son pays que Coco, personne n'a autant célébré, chanté et rendu hommage à son Pays que Coco. Les plus beaux textes, et plus belles chansons qui ont été écrites sur notre Pays viennent de Coco. Je pense que tous ceux qui ont croisé un jour le chemin de ce grand monsieur ont tous été marqué par le personnage d'abord, car c'était une belle personne, et ont surtout été marqué par ses convictions.
Je fais partie peut-être d'un des plus chanceux comme Fabien Dinard, Cathy Puchon aujourd'hui et d'autres encore à avoir eu des moments de discussion avec Coco. Moi j'ai beaucoup appris de ce grand monsieur. Il y a des choses qui ont forgé ma personnalité et certainement celle de beaucoup d'autres. C'est vraiment une très grosse perte pour l'Humanité. Parmi les projets que je souhaitais mettre en place c'était de sortir les plus beaux textes écrits par Coco. On aurait voulu le faire de son vivant mais les gens ont toujours l'impression qu'on veut les enterrer quand on essaie de leur rendre hommage de leur vivant. Et pourtant je pense que cela aurait été le plus bel hommage pour Coco. On l'a essayé en 2017 et j'ai beaucoup regretté que pour les 50 ans de Temaeva en 2012 au Heiva on ait oublié de rendre cet hommage à Temaeva et à Coco.
Vous avez été chef de troupe de Temaeva, quel souvenir en gardez-vous ?
C’était quelqu’un d’exigeant. On se faisait insulter… Mais on acceptait. Quand on a rendu l’hommage à Pauline, on s’est retrouvé avec beaucoup d’anciens : Makau, Dadou, Taaroa, etc. Quarante ans après, Coco se comportait avec nous comme il l’avait toujours fait. C’était comme ça. Certains pensent aujourd’hui que c’était un personnage grossier. Mais ce n’est pas le cas. C’était sa façon à lui d’obtenir le meilleur de nous. Ce n’était pas simple, mais c’est très formateur.
Quelle anecdote retenez-vous de lui ?
Elles sont nombreuses. Il y a tellement de souvenirs.
Quel sentiment vous laisse la disparition de Coco Hotahota ?
Ça a été un début de journée difficile. On m'a annoncé son décès à 5h30 et cela a été un peu compliqué. On s'est vu avec la famille et on essaie d'organiser avec les sœurs et la fille de Coco pour organiser toutes les cérémonies jusqu'à son enterrement. On a pris la décision de l'enterrer symboliquement mardi car c'est aussi le jour où Henri Hiro est décédé. C'est un peu pour faire le lien entre les deux hommes. Le 1er spectacle que Coco a fait à Te Fare Tauhiti Nui, était un spectacle qu'il avait monté avec Henri qui et s'appelait "Poro'i". C'est aussi pour cela qu'avec la famille il a été décidé de Coco allait être enterré mardi.
Une cérémonie est organisée lundi soir à Toata pour lui rendre hommage.
Coco avait prévu d'aller au Heiva cette année. On s'est vu avec tous les anciens raatira de Temaeva, et on tenait à lui rendre un dernier hommage à To'ata. La soirée va s'appeler "Poro'i", du nom du premier spectacle et on s'est mis d'accord avec John Mairai, Fabien Dinard et Hinatea Ahne. La cérémonie va commencer à 18 heures avec une prière et ensuite on chantera une partie des chansons que Coco a écrites ; il y en a tellement eu en soixante ans de carrière. Et le grand public ne sait peut-être pas que certaines d'entre elles sont aujourd'hui dans le patrimoine commun. On va essayer de faire une sélection des chansons que Coco aimait particulièrement.
Toute la famille de Temaeva a commencé à se mobiliser pour cette soirée sur To'ata et lui rendre cet hommage qu'il mérite. C'est sans prétention de ma part que je dis cela mais ce n'est pas juste notre pays qui perd un grand homme. Je pense que c'est l'humanité qui perd quelqu'un d'important car Coco était plus respecté à l'extérieur qu'il l'était ici. On a souvent eu cette discussion tous les deux (…). Personne n'a autant aimé son pays que Coco, personne n'a autant célébré, chanté et rendu hommage à son Pays que Coco. Les plus beaux textes, et plus belles chansons qui ont été écrites sur notre Pays viennent de Coco. Je pense que tous ceux qui ont croisé un jour le chemin de ce grand monsieur ont tous été marqué par le personnage d'abord, car c'était une belle personne, et ont surtout été marqué par ses convictions.
Je fais partie peut-être d'un des plus chanceux comme Fabien Dinard, Cathy Puchon aujourd'hui et d'autres encore à avoir eu des moments de discussion avec Coco. Moi j'ai beaucoup appris de ce grand monsieur. Il y a des choses qui ont forgé ma personnalité et certainement celle de beaucoup d'autres. C'est vraiment une très grosse perte pour l'Humanité. Parmi les projets que je souhaitais mettre en place c'était de sortir les plus beaux textes écrits par Coco. On aurait voulu le faire de son vivant mais les gens ont toujours l'impression qu'on veut les enterrer quand on essaie de leur rendre hommage de leur vivant. Et pourtant je pense que cela aurait été le plus bel hommage pour Coco. On l'a essayé en 2017 et j'ai beaucoup regretté que pour les 50 ans de Temaeva en 2012 au Heiva on ait oublié de rendre cet hommage à Temaeva et à Coco.
Vous avez été chef de troupe de Temaeva, quel souvenir en gardez-vous ?
C’était quelqu’un d’exigeant. On se faisait insulter… Mais on acceptait. Quand on a rendu l’hommage à Pauline, on s’est retrouvé avec beaucoup d’anciens : Makau, Dadou, Taaroa, etc. Quarante ans après, Coco se comportait avec nous comme il l’avait toujours fait. C’était comme ça. Certains pensent aujourd’hui que c’était un personnage grossier. Mais ce n’est pas le cas. C’était sa façon à lui d’obtenir le meilleur de nous. Ce n’était pas simple, mais c’est très formateur.
Quelle anecdote retenez-vous de lui ?
Elles sont nombreuses. Il y a tellement de souvenirs.