L'Etat présente le calendrier de la prison de Papearii et de la rénovation de Nuutania


Le responsable de la construction et de la modernisation des établissements pénitentiaires et judiciaires, Jean-Pierre Weiss, a présenté ce vendredi le programme prévisionnel de la construction du futur centre de détention de Papeari. L'appel d'offre sera lancé au premier semestre 2012, pour un démarrage prévu des travaux en 2013. Le centre doit être achevé en 2016.

2 groupements sont pour l'heure en compétition pour la maîtrise d'ouvrage : Vinci et Léon Grosse. Ils ont tous deux "de très bonnes références en réalisations pénitientiaires en Outre-mer", a précisé M. Weiss. Et les entreprises locales ne seront pas oubliées, a-t-il insisté. L'entreprise choisie devra faire appel à des entreprises locales pour travailler sur le chantier. Cette quote-part d'entreprises locales devra dépasser 50%, et "pourrait dépasser 75% du marché", soit près de 6 milliards de francs.

Cette prison ne ressemblera pas à Nuutania : elle ne sera pas entourée de murs d'enceinte, mais de grillage afin de "mieux s'insérer dans le site". Le bâtiment ne dépassera pas les deux étages. Il devrait comprendre des espaces de sport et d'activités. L'accent sera mis sur la réinsertion.


Jean-Pierre Weiss a également annoncé la rénovation de la prison de Nuutania, accélérée "à la demande du ministre de la Justice Michel Mercier". Aujourd'hui vétuste et surpeuplé, avec 440 détenus pour 174 places, le centre sera agrandi. Une absolue nécessité, comme l'a reconnu M. Weiss, qui a rendu hommage au personnel de cet établissement. 2 bâtiments seront provisoirement construits à l'extérieur du mur d'enceinte, qui sera ensuite élargi. Cet investissement représente près de 2,5 milliards de francs. La procédure sera entamée dès le mois de novembre.

A la fin des travaux, la Polynésie française disposera de 600 places en centre de détention, dont 400 à Papearii, ce qui "correspond à nos besoins prévisionnels" a insisté le procureur de la République, José Thorel. A l'heure actuelle, on estime à 1 000 le nombre de peines de prison de moins de 2 ans qui ne sont pas appliquées, en raison du surpeuplement du centre de détention de Nuutania.









Rédigé par F K le Vendredi 30 Septembre 2011 à 15:38 | Lu 1192 fois