Ici un groupe rebelle pro-turc (AFP)
Mossoul, Irak | AFP | jeudi 29/06/2017 - Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont enregistré jeudi deux importants revers en Syrie et en Irak:
En Irak, les forces gouvernementales ont repris le site de la mosquée emblématique d'Al-Nouri, dans la vieille ville de Mossoul où elles traquent les derniers jihadistes.
C'est dans cette mosquée qu'Abou Bakr al-Baghdadi avait fait en juillet 2014 son unique apparition publique connue en tant que chef de l'EI, peu après que les jihadistes s'étaient emparés de la deuxième ville d'Irak. Il avait appelé dans un prêche les musulmans à lui obéir.
La mosquée Al-Nouri et le minaret penché, connu sous le nom d'"Al-Hadba" ("la bossue") et surnommé "la tour de Pise irakienne", avaient été détruits le 21 juin par les jihadistes qui les ont fait exploser alors que les forces irakiennes progressaient en direction de ce site.
Le "califat", proclamé par l'EI il y a trois ans jour pour jour, touche à sa fin, a affirmé le Premier ministre irakien Haider al-Abadi.
Un porte-parole militaire de la coalition internationale antijihadistes, dirigée par Washington, a pour sa part estimé que la reprise totale de la cité irakienne était une question de "jours".
En Syrie, l'alliance kurdo-arabe soutenue par Washington a coupé la dernière issue permettant aux jihadistes de fuir la ville septentrionale de Raqa, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont "pris le contrôle d'une région au sud de l'Euphrate, coupant ainsi la dernière route que l'EI pouvait utiliser pour se retirer de Raqa", a expliqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
"Les FDS ont pu maintenant encercler complètement Raqa" a-t-il dit.
Quelque 2.500 jihadistes combattent dans la ville, selon le général britannique Rupert Jones, commandant en second de la coalition internationale.
L'ONU a estimé mercredi que près de 100.000 civils étaient "pris au piège" à Raqa, alors que des dizaines de milliers de civils seraient aussi bloqués dans la vieille ville de Mossoul.
A Raqa, les jihadistes ont cependant lancé des contre-attaques surprise jeudi dans des quartiers récemment repris par les FDS, montrant qu'ils conservent une force de frappe non négligeable.
Depuis la proclamation du "califat" en juin 2014, le groupe ultraradical, qui a revendiqué de nombreux attentats dans le monde, a perdu 60% du territoire qu'il occupait en Irak et en Syrie et 80% de ses revenus, selon une étude du cabinet d'analyse IHS Markit publiée jeudi.
Le territoire du "califat" est passé de 90.000 km² en janvier 2015 à 36.200 km² en juin 2017, explique cette firme basée à Londres.
Les revenus mensuels sont par ailleurs passés de 81 millions de dollars (environ 71 millions d'euros) au deuxième trimestre 2015 à 16 millions de dollars (environ 14 millions d'euros) au deuxième trimestre 2017, soit une baisse de 80%.
bur/vl/mer
© Agence France-Presse
En Irak, les forces gouvernementales ont repris le site de la mosquée emblématique d'Al-Nouri, dans la vieille ville de Mossoul où elles traquent les derniers jihadistes.
C'est dans cette mosquée qu'Abou Bakr al-Baghdadi avait fait en juillet 2014 son unique apparition publique connue en tant que chef de l'EI, peu après que les jihadistes s'étaient emparés de la deuxième ville d'Irak. Il avait appelé dans un prêche les musulmans à lui obéir.
La mosquée Al-Nouri et le minaret penché, connu sous le nom d'"Al-Hadba" ("la bossue") et surnommé "la tour de Pise irakienne", avaient été détruits le 21 juin par les jihadistes qui les ont fait exploser alors que les forces irakiennes progressaient en direction de ce site.
Le "califat", proclamé par l'EI il y a trois ans jour pour jour, touche à sa fin, a affirmé le Premier ministre irakien Haider al-Abadi.
Un porte-parole militaire de la coalition internationale antijihadistes, dirigée par Washington, a pour sa part estimé que la reprise totale de la cité irakienne était une question de "jours".
En Syrie, l'alliance kurdo-arabe soutenue par Washington a coupé la dernière issue permettant aux jihadistes de fuir la ville septentrionale de Raqa, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont "pris le contrôle d'une région au sud de l'Euphrate, coupant ainsi la dernière route que l'EI pouvait utiliser pour se retirer de Raqa", a expliqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
"Les FDS ont pu maintenant encercler complètement Raqa" a-t-il dit.
Quelque 2.500 jihadistes combattent dans la ville, selon le général britannique Rupert Jones, commandant en second de la coalition internationale.
L'ONU a estimé mercredi que près de 100.000 civils étaient "pris au piège" à Raqa, alors que des dizaines de milliers de civils seraient aussi bloqués dans la vieille ville de Mossoul.
A Raqa, les jihadistes ont cependant lancé des contre-attaques surprise jeudi dans des quartiers récemment repris par les FDS, montrant qu'ils conservent une force de frappe non négligeable.
Depuis la proclamation du "califat" en juin 2014, le groupe ultraradical, qui a revendiqué de nombreux attentats dans le monde, a perdu 60% du territoire qu'il occupait en Irak et en Syrie et 80% de ses revenus, selon une étude du cabinet d'analyse IHS Markit publiée jeudi.
Le territoire du "califat" est passé de 90.000 km² en janvier 2015 à 36.200 km² en juin 2017, explique cette firme basée à Londres.
Les revenus mensuels sont par ailleurs passés de 81 millions de dollars (environ 71 millions d'euros) au deuxième trimestre 2015 à 16 millions de dollars (environ 14 millions d'euros) au deuxième trimestre 2017, soit une baisse de 80%.
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