Sydney, Australie | AFP | dimanche 08/05/2022 - L'Australie travaillera avec ses alliés pour faire en sorte que la Chine n'installe pas une base militaire sur les îles Salomon, qui ont conclu avec Pékin un pacte de sécurité, a déclaré dimanche le Premier ministre australien Scott Morrison lors d'un débat électoral.
Les Iles Salomon ont déclenché l'inquiétude de l'Australie, son allié traditionnel, et des Etats-Unis en signant le mois dernier un pacte de sécurité avec la Chine. Canberra et Washington craignent que cet accord permette à Pékin d'installer une présence militaire dans l'archipel, situé à 2.000 km de l'Australie.
Cet accord est devenu un sujet de polémique dans le cadre de la campagne pour les élections législatives du 21 mai en Australie.
M. Morrison a été critiqué pour n'avoir pas réussi à empêcher la signature de cet accord, dans une région où l'Australie a traditionnellement une grande influence.
Lors du débat télévisé qui l'a opposé au Premier ministre conservateur, le chef de l'opposition travailliste Anthony Albanese a qualifié ce pacte de sécurité avec la Chine d'"échec massif de la politique étrangère".
M. Morrison a souligné pour sa part que l'installation d'une base militaire chinoise sur les îles Salomon serait le franchissement d'une "ligne rouge".
"L'Australie travaillera avec ses partenaires pour qu'une telle issue soit empêchée", a-t-il assuré. Il a toutefois ajouté qu'il serait "malavisé" de se livrer à des spéculations sur les mesures que l'Australie pourrait prendre pour empêcher l'installation d'une base militaire chinoise sur l'archipel.
"Le gouvernement des îles Salomon lui-même nous a fait très clairement comprendre qu'il ne recherche ni ne soutient" l'installation d'une présence militaire chinoise, a-t-il dit. "Ce n'est pas dans leur interêt national d'avoir une telle présence", a-t-il poursuisi.
Lors d'une rencontre vendredi à Brisbane avec son homologue des Salomon Jeremiah Manele, la ministre australienne des Affaires étrangères Marise Payne, a exprimé la "profonde inquiétude" de l'Australie "à propos de l'accord de sécurité avec la Chine et son manque de transparence".
De son côté, le Premier ministre des Iles Salomon Manasseh Sogavare a affirmé mardi devant le parlement qu'il n'y avait "aucune inquiétude à avoir au sujet du pacte de sécurité et déploré "le manque de confiance" des autres pays.
Sans citer l'Australie, M. Sogavare a affirmé qu'il existait un "risque d'intervention militaire" par des pays qui jugeraient leurs intérêts aux Salomon en danger.
"En d'autres termes (...) nous sommes menacés d'invasion, et c'est sérieux", a poursuivi le Premier ministre. "Nous sommes traités comme des élèves de maternelle qui déambulent avec des Colts 45 entre les mains, et doivent donc être surveillés", a-t-il ajouté.
Les Iles Salomon ont déclenché l'inquiétude de l'Australie, son allié traditionnel, et des Etats-Unis en signant le mois dernier un pacte de sécurité avec la Chine. Canberra et Washington craignent que cet accord permette à Pékin d'installer une présence militaire dans l'archipel, situé à 2.000 km de l'Australie.
Cet accord est devenu un sujet de polémique dans le cadre de la campagne pour les élections législatives du 21 mai en Australie.
M. Morrison a été critiqué pour n'avoir pas réussi à empêcher la signature de cet accord, dans une région où l'Australie a traditionnellement une grande influence.
Lors du débat télévisé qui l'a opposé au Premier ministre conservateur, le chef de l'opposition travailliste Anthony Albanese a qualifié ce pacte de sécurité avec la Chine d'"échec massif de la politique étrangère".
M. Morrison a souligné pour sa part que l'installation d'une base militaire chinoise sur les îles Salomon serait le franchissement d'une "ligne rouge".
"L'Australie travaillera avec ses partenaires pour qu'une telle issue soit empêchée", a-t-il assuré. Il a toutefois ajouté qu'il serait "malavisé" de se livrer à des spéculations sur les mesures que l'Australie pourrait prendre pour empêcher l'installation d'une base militaire chinoise sur l'archipel.
"Le gouvernement des îles Salomon lui-même nous a fait très clairement comprendre qu'il ne recherche ni ne soutient" l'installation d'une présence militaire chinoise, a-t-il dit. "Ce n'est pas dans leur interêt national d'avoir une telle présence", a-t-il poursuisi.
Lors d'une rencontre vendredi à Brisbane avec son homologue des Salomon Jeremiah Manele, la ministre australienne des Affaires étrangères Marise Payne, a exprimé la "profonde inquiétude" de l'Australie "à propos de l'accord de sécurité avec la Chine et son manque de transparence".
De son côté, le Premier ministre des Iles Salomon Manasseh Sogavare a affirmé mardi devant le parlement qu'il n'y avait "aucune inquiétude à avoir au sujet du pacte de sécurité et déploré "le manque de confiance" des autres pays.
Sans citer l'Australie, M. Sogavare a affirmé qu'il existait un "risque d'intervention militaire" par des pays qui jugeraient leurs intérêts aux Salomon en danger.
"En d'autres termes (...) nous sommes menacés d'invasion, et c'est sérieux", a poursuivi le Premier ministre. "Nous sommes traités comme des élèves de maternelle qui déambulent avec des Colts 45 entre les mains, et doivent donc être surveillés", a-t-il ajouté.