Oita, Japon | AFP | samedi 19/10/2019 - L'Angleterre, énorme en défense et très réaliste en attaque, a fini par écœurer l'Australie (40-16) au terme d'une superbe bataille samedi à Oita pour s'offrir une demi-finale de Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande.
. All Blacks en vue Les Anglais affronteront samedi 26 octobre à Yokohama les All Blacks, qui ont surclassé dans des largeurs similaires l'Irlande (46-14) dans l'autre quart du jour. L'alléchante finale entre les doubles champions du monde en titre et leurs principaux outsiders aura bien lieu. "Nous allons probablement devoir être meilleurs la semaine prochaine", a anticipé le capitaine anglais Owen Farrell.
Eddie Jones touche au but, lui qui clame ses ambitions depuis quatre ans: remporter la Coupe du monde après avoir échoué de peu à la tête de l'Australie en finale du Mondial 2003 face à... l'Angleterre.
L'Australien n'a pas fait de cadeau à son propre pays, ni à son ex-coéquipier et ami Michael Cheika, le sélectionneur des Wallabies dont l'élimination dès les quarts confirme le déclin, perceptible depuis quatre ans. L'Australie, finaliste de l'édition 2015, aura vendu chèrement sa peau avant de craquer en début de seconde période. "Nous n'avons tout simplement pas été assez cliniques pour conclure les occasions", a regretté le sélectionneur Michael Cheika.
Le flanker David Pocock (31 ans, 83 sélections), grand artisan du beau parcours de 2015, quitte la scène internationale sans avoir réussi à soulever le trophée Webb-Ellis. Le dernier triomphe australien - 1999 - commence à dater...
. Parole à la défense L'équipe du capitaine Michael Hooper a pourtant mieux démarré chaque période, notamment la première, et s'est montrée tout du long très disciplinée (1 seule pénalité concédée en première période, 5 au total contre 8 pour les Anglais). Mais il lui manquait (entre autres) un ouvreur capable de faire la différence: Christian Lealiifano n'a pas su peser dans le jeu et a été remplacé dès la 53e minute par Matt Toomua.
A la différence d'Owen Farrell, qui a scellé le succès anglais par une magnifique passe au cordeau, à la limite de l'interception, pour le pilier Kyle Sinckler (46e). L'ouvreur anglais a aussi été impérial au pied (20 points à 8/8), contrairement au match de poule contre l'Argentine où il avait flanché.
Les Anglais ont pris le dessus grâce à leur défense monstrueuse: 8 joueurs, soit plus de la moitié de l'équipe, terminent le match entre 13 et 20 placages! Le duo de flankers Sam Underhill - Tom Curry, surnommé les "Kamikaze Kids" par Jones, a été déterminant par son abattage défensif (36 placages à eux deux) et son activité dans les rucks.
. Leçon de réalisme Mieux rentrés dans le match, vainqueurs des duels à l'impact et avançant à coups de passes après contact, les Australiens n'étaient que maigrement récompensés (3-0) après 12 minutes.
Les Anglais n'ont pas tardé à réagir, exploitant chaque opportunité pour marquer deux essais en trois minutes par Jonny May (18e, 21e); le premier sur un décalage parfaitement joué; le second après une interception d'Henry Slade prolongée au pied pour son ailier.
Les Anglais ont pris le contrôle du match pour ne plus jamais le lâcher, même si les Australiens se sont accrochés, revenant même à un point (17-16) avec l'essai de Marika Koroibete (43e). L'ailier a conclu d'une chevauchée solitaire une superbe passe de Reece Hodge suivie d'une remise intérieur du jeune prodige Jordan Petaia.
Mais Farrell a tué dans l'oeuf tout espoir en lançant Sinckler dans le meilleur intervalle possible (24-16), et les Australiens se sont alors mis à faire des fautes. L'addition s'est alourdie: 30 points (66e), puis 40 après l'interception d'Anthony Watson sanctionnée par un 4e essai anglais (76e). Les Anglais sont prêts, les Néo-Zélandais peuvent se gratter la tête.
Côté australien, Cheika, dont le contrat arrive à son terme, a refusé d'évoquer son avenir après la déroute. "C'est un monde cruel quand on vous pose cette question deux minutes après s'être fait sortir de la Coupe du monde", a-t-il reproché aux journalistes.
. All Blacks en vue Les Anglais affronteront samedi 26 octobre à Yokohama les All Blacks, qui ont surclassé dans des largeurs similaires l'Irlande (46-14) dans l'autre quart du jour. L'alléchante finale entre les doubles champions du monde en titre et leurs principaux outsiders aura bien lieu. "Nous allons probablement devoir être meilleurs la semaine prochaine", a anticipé le capitaine anglais Owen Farrell.
Eddie Jones touche au but, lui qui clame ses ambitions depuis quatre ans: remporter la Coupe du monde après avoir échoué de peu à la tête de l'Australie en finale du Mondial 2003 face à... l'Angleterre.
L'Australien n'a pas fait de cadeau à son propre pays, ni à son ex-coéquipier et ami Michael Cheika, le sélectionneur des Wallabies dont l'élimination dès les quarts confirme le déclin, perceptible depuis quatre ans. L'Australie, finaliste de l'édition 2015, aura vendu chèrement sa peau avant de craquer en début de seconde période. "Nous n'avons tout simplement pas été assez cliniques pour conclure les occasions", a regretté le sélectionneur Michael Cheika.
Le flanker David Pocock (31 ans, 83 sélections), grand artisan du beau parcours de 2015, quitte la scène internationale sans avoir réussi à soulever le trophée Webb-Ellis. Le dernier triomphe australien - 1999 - commence à dater...
. Parole à la défense L'équipe du capitaine Michael Hooper a pourtant mieux démarré chaque période, notamment la première, et s'est montrée tout du long très disciplinée (1 seule pénalité concédée en première période, 5 au total contre 8 pour les Anglais). Mais il lui manquait (entre autres) un ouvreur capable de faire la différence: Christian Lealiifano n'a pas su peser dans le jeu et a été remplacé dès la 53e minute par Matt Toomua.
A la différence d'Owen Farrell, qui a scellé le succès anglais par une magnifique passe au cordeau, à la limite de l'interception, pour le pilier Kyle Sinckler (46e). L'ouvreur anglais a aussi été impérial au pied (20 points à 8/8), contrairement au match de poule contre l'Argentine où il avait flanché.
Les Anglais ont pris le dessus grâce à leur défense monstrueuse: 8 joueurs, soit plus de la moitié de l'équipe, terminent le match entre 13 et 20 placages! Le duo de flankers Sam Underhill - Tom Curry, surnommé les "Kamikaze Kids" par Jones, a été déterminant par son abattage défensif (36 placages à eux deux) et son activité dans les rucks.
. Leçon de réalisme Mieux rentrés dans le match, vainqueurs des duels à l'impact et avançant à coups de passes après contact, les Australiens n'étaient que maigrement récompensés (3-0) après 12 minutes.
Les Anglais n'ont pas tardé à réagir, exploitant chaque opportunité pour marquer deux essais en trois minutes par Jonny May (18e, 21e); le premier sur un décalage parfaitement joué; le second après une interception d'Henry Slade prolongée au pied pour son ailier.
Les Anglais ont pris le contrôle du match pour ne plus jamais le lâcher, même si les Australiens se sont accrochés, revenant même à un point (17-16) avec l'essai de Marika Koroibete (43e). L'ailier a conclu d'une chevauchée solitaire une superbe passe de Reece Hodge suivie d'une remise intérieur du jeune prodige Jordan Petaia.
Mais Farrell a tué dans l'oeuf tout espoir en lançant Sinckler dans le meilleur intervalle possible (24-16), et les Australiens se sont alors mis à faire des fautes. L'addition s'est alourdie: 30 points (66e), puis 40 après l'interception d'Anthony Watson sanctionnée par un 4e essai anglais (76e). Les Anglais sont prêts, les Néo-Zélandais peuvent se gratter la tête.
Côté australien, Cheika, dont le contrat arrive à son terme, a refusé d'évoquer son avenir après la déroute. "C'est un monde cruel quand on vous pose cette question deux minutes après s'être fait sortir de la Coupe du monde", a-t-il reproché aux journalistes.