OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Lyon, France | AFP | vendredi 03/03/2023 - Avec le changement climatique, le débit du Rhône pourrait baisser jusqu'à 20% dans les 30 prochaines années, alerte l'Agence de l'eau dans une étude diffusée vendredi, en préconisant plus de sobriété et moins de gaspillage d'une ressource "qui n'est pas inépuisable".
Températures de l'air en hausse (+1,8° en moyenne entre 1960 et 2020), quantité de neige en baisse (-10%), réchauffement des eaux du fleuve "sous l’effet conjugué de l’élévation de la température de l’air et de l’implantation de centrales nucléaires" (de 2,2° au nord à 4,5° au sud), assèchement des sols (+ 18 à +37% selon les secteurs)... le sujet "devient une préoccupation collective", souligne un résumé de cette étude.
Les débits d'étiage -niveau le plus bas des eaux- ont déjà baissé de 7% à la sortie du Léman et de 13% à Beaucaire, dans le Gard, près de la Camargue), souligne l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse dans un communiqué sur ce rapport de 600 pages fait en partenariat avec la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes.
Les projections laissent prévoir "une baisse de 20% supplémentaires des débits moyens d'été à Beaucaire dans les 30 prochaines années". Et "la baisse des débits d’étiage sera même beaucoup plus forte sur certains affluents du Rhône, de l’ordre de 40 % en moyenne pour l’Isère et 30 % pour la Drôme et la Durance", prévient l'Agence.
Actuellement, la part prélevée dans le Rhône en été représente 15% de son volume d'écoulement, un "fort niveau de sollicitation" qui n'a "à ce stade d'incidence significative pour l'équilibre écologique du fleuve".
Mais, s'il "restera à moyen-terme un fleuve puissant, avec des débits en général élevés", le Rhône "n'échappe pas à la question du partage de la ressource en eau" et "ne peut plus être géré comme une ressource inépuisable", souligne Laurent Roy, directeur général de l'Agence.
"La recherche de pratiques plus sobres et la lutte contre les gaspillages sont utiles pour l'avenir", ajoute-t-il dans le communiqué.
La baisse des débits du Rhône génèrera notamment des "contraintes de fonctionnement accrues pour les centrales nucléaires à circuit de refroidissement ouvert, pour respecter les limites règlementaires encadrant leurs rejets d’eaux de refroidissement", selon l'Agence.
En même temps, à l'embouchure du fleuve, la remontée d'eau salée en période de basses eaux pourrait plus fréquemment poser un problème pour l'eau potable et l'irrigation.
Long de 810 kilomètres, le Rhône est un des plus grands fleuves européens, et, avec un débit moyen de 1700m3/s à l'embouchure, le plus puissant de France métropolitaine. Sa vallée compte 4 des 18 centrales nucléaires et 14 des 56 réacteurs du parc français, selon les chiffres d'EDF.
Températures de l'air en hausse (+1,8° en moyenne entre 1960 et 2020), quantité de neige en baisse (-10%), réchauffement des eaux du fleuve "sous l’effet conjugué de l’élévation de la température de l’air et de l’implantation de centrales nucléaires" (de 2,2° au nord à 4,5° au sud), assèchement des sols (+ 18 à +37% selon les secteurs)... le sujet "devient une préoccupation collective", souligne un résumé de cette étude.
Les débits d'étiage -niveau le plus bas des eaux- ont déjà baissé de 7% à la sortie du Léman et de 13% à Beaucaire, dans le Gard, près de la Camargue), souligne l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse dans un communiqué sur ce rapport de 600 pages fait en partenariat avec la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes.
Les projections laissent prévoir "une baisse de 20% supplémentaires des débits moyens d'été à Beaucaire dans les 30 prochaines années". Et "la baisse des débits d’étiage sera même beaucoup plus forte sur certains affluents du Rhône, de l’ordre de 40 % en moyenne pour l’Isère et 30 % pour la Drôme et la Durance", prévient l'Agence.
Actuellement, la part prélevée dans le Rhône en été représente 15% de son volume d'écoulement, un "fort niveau de sollicitation" qui n'a "à ce stade d'incidence significative pour l'équilibre écologique du fleuve".
Mais, s'il "restera à moyen-terme un fleuve puissant, avec des débits en général élevés", le Rhône "n'échappe pas à la question du partage de la ressource en eau" et "ne peut plus être géré comme une ressource inépuisable", souligne Laurent Roy, directeur général de l'Agence.
"La recherche de pratiques plus sobres et la lutte contre les gaspillages sont utiles pour l'avenir", ajoute-t-il dans le communiqué.
La baisse des débits du Rhône génèrera notamment des "contraintes de fonctionnement accrues pour les centrales nucléaires à circuit de refroidissement ouvert, pour respecter les limites règlementaires encadrant leurs rejets d’eaux de refroidissement", selon l'Agence.
En même temps, à l'embouchure du fleuve, la remontée d'eau salée en période de basses eaux pourrait plus fréquemment poser un problème pour l'eau potable et l'irrigation.
Long de 810 kilomètres, le Rhône est un des plus grands fleuves européens, et, avec un débit moyen de 1700m3/s à l'embouchure, le plus puissant de France métropolitaine. Sa vallée compte 4 des 18 centrales nucléaires et 14 des 56 réacteurs du parc français, selon les chiffres d'EDF.