Yokohama, Japon | AFP | dimanche 27/10/2019 - Les Springboks par effraction: l'Afrique du Sud a forcé le verrou d'une demi-finale cadenassée à triple tour, dimanche contre le pays de Galles (19-16) à Yokohama, pour rejoindre en finale de la Coupe du monde l'Angleterre, dans une réédition de l'affiche de 2007.
Il y a douze ans au Stade de France, les Sud-Africains avaient soulevé leur deuxième titre mondial (15-6)... douze ans après le premier (1995). Un signe en vue de samedi prochain ?
"C'est un peu surréaliste. Beaucoup d'émotions sont présentes mais il est trop tôt pour célébrer, nous n'avons qu'un but et l'avons pas encore atteint" a lancé le demi de mêlée Faf De Klerk.
Il est en tout cas à souhaiter, pour le grand public du moins, que cette finale soit moins verrouillée que la première, même si le sélectionneur sud-africain Rassie Erasmus en doute: "Nous croyons en nos chances (...) Je ne pense pas que la finale se gagnera avec un plan de jeu très ambitieux et des essais magnifiques. Mais je peux me tromper."
Le public doit espérer que la finale sera également moins verrouillée que cette demi, qui a en revanche brillé par son suspense, les Boks devant leur victoire à une pénalité de leur ouvreur Handré Pollard à cinq minutes de la fin, trois minutes après un drop manqué par Rhys Patchell pour les Gallois.
Pollard a fait la différence à l'issue d'une action qui souligne l'apport du banc sud-africain. Car c'est d'abord le troisième ligne remplaçant François Louw qui a permis, en "grattant" un ballon des mains galloises, à son équipe de revenir à trente mètres de l'en-but du XV du Poireau, "le gros tournant" du match selon le sélectionneur gallois, Warren Gatland.
Touche, maul orchestré par le deuxième ligne remplaçant RG Snyman, faute galloise sanctionnée par Pollard, auteur de quatorze points (quatre pénalités et une transformation).
Les Gallois, privés en fin de première période sur blessure de leur pilier droit Tomas Francis (36), puis de l'ailier George North (40), n'avaient eux pas le même matériel que le sélectionneur sud-africain Rassie Erasmus, qui avait placé six avants sur le banc.
- Gatland et Galles, deuxième -
Gatland, dont l'équipe est revenue deux fois dans le match -- de 9-3 à 9-9 à la 45e minute, puis de 16-9 à 16-16 à quinze minutes de la fin -- échoue lui une deuxième fois en demi-finale de Coupe du monde à la tête du pays de Galles.
"J'avais le sentiment que plus le match durait, plus nous aurions une chance (de marquer). Mais nous ne l'avons pas eue, nous avons perdu le bras de fer" a estimé Gatland.
"Une demi-finale est un jeu d'échecs, il nous a juste manqué quelques pourcents" a souligné de son côté le capitaine Alun Wyn Jones.
Gatland quittera la principauté à l'issue de la compétition après douze ans de règne, marqués par quatre victoires dans le Tournoi des six nations, dont trois avec Grand Chelem, le dernier en mars.
Mais, donc, sans être parvenu à mener à leur première finale mondiale les Gallois (battus une première fois en demi-finales en 1987).
La première défaite de Gatland dans le dernier carré avait été concédée, contre la France en 2011 (9-8), au terme d'un match étouffant et cadenassé; la seconde aussi.
Le technicien néo-zélandais avait ainsi vu juste, pronostiquant un "festival de coups de pied" lors de cette seconde demi-finale, qui ne serait "pas le plus beau match du monde" au lendemain de l'alléchante Angleterre-All Blacks (19-7), qui a tenu toutes ses promesses.
La seconde aussi, pour le plus grand plaisir des amateurs de combat de tranchées, de chandelles, mêlées et autres ballons-portés. Ceux qui préfèrent, dans le rugby, les grandes envolées, devront en revanche repasser, au vu des 81 coups de pied échangés, soit plus d'un par minute!
Une partie de "ping-pong" entre arrières, ouvreurs et demis de mêlée: Leigh Halfpenny, Dan Biggar et Gareth Davies côté gallois; Willie Le Roux, Handré Pollard et De Klerk chez les Sud-Africains.
Avec pour but de s'exposer le moins possible, d'éventuellement récupérer la possession tout de suite, ou sinon après une faute de l'adversaire.
- Deux éclairs dans la nuit -
Cette stratégie attentiste et minimaliste a endormi les quelque 68.000 spectateurs de Yokohama, qui n'ont pu sortir de leur torpeur qu'à de rares occasions jusqu'aux 25 dernières minutes.
En première période sur une relance de l'ailier sud-africain Makazole Mapimpi (28e) et une chandelle récupérée par l'ailier gallois George North (38e).
En seconde, lors d'une légère altercation entre De Klerk (1,72 m) et le Gallois Jake Ball (1,98 m).
Jusqu'à deux éclairs, pour les deux seuls essais du match. Pollard a d'abord choisi de ne pas taper pour prendre l'intervalle et permettre, plusieurs temps de jeu plus tard, à Damian De Allende de marquer (57e, 16-9).
Puis Alun Wyn Jones, plutôt que pour une pénalité sous les poteaux, a opté pour une mêlée, qui a envoyé derrière la ligne Josh Adams (65e, 16-16). Deux essais pour égayer une demi-finale étouffante.
Il y a douze ans au Stade de France, les Sud-Africains avaient soulevé leur deuxième titre mondial (15-6)... douze ans après le premier (1995). Un signe en vue de samedi prochain ?
"C'est un peu surréaliste. Beaucoup d'émotions sont présentes mais il est trop tôt pour célébrer, nous n'avons qu'un but et l'avons pas encore atteint" a lancé le demi de mêlée Faf De Klerk.
Il est en tout cas à souhaiter, pour le grand public du moins, que cette finale soit moins verrouillée que la première, même si le sélectionneur sud-africain Rassie Erasmus en doute: "Nous croyons en nos chances (...) Je ne pense pas que la finale se gagnera avec un plan de jeu très ambitieux et des essais magnifiques. Mais je peux me tromper."
Le public doit espérer que la finale sera également moins verrouillée que cette demi, qui a en revanche brillé par son suspense, les Boks devant leur victoire à une pénalité de leur ouvreur Handré Pollard à cinq minutes de la fin, trois minutes après un drop manqué par Rhys Patchell pour les Gallois.
Pollard a fait la différence à l'issue d'une action qui souligne l'apport du banc sud-africain. Car c'est d'abord le troisième ligne remplaçant François Louw qui a permis, en "grattant" un ballon des mains galloises, à son équipe de revenir à trente mètres de l'en-but du XV du Poireau, "le gros tournant" du match selon le sélectionneur gallois, Warren Gatland.
Touche, maul orchestré par le deuxième ligne remplaçant RG Snyman, faute galloise sanctionnée par Pollard, auteur de quatorze points (quatre pénalités et une transformation).
Les Gallois, privés en fin de première période sur blessure de leur pilier droit Tomas Francis (36), puis de l'ailier George North (40), n'avaient eux pas le même matériel que le sélectionneur sud-africain Rassie Erasmus, qui avait placé six avants sur le banc.
- Gatland et Galles, deuxième -
Gatland, dont l'équipe est revenue deux fois dans le match -- de 9-3 à 9-9 à la 45e minute, puis de 16-9 à 16-16 à quinze minutes de la fin -- échoue lui une deuxième fois en demi-finale de Coupe du monde à la tête du pays de Galles.
"J'avais le sentiment que plus le match durait, plus nous aurions une chance (de marquer). Mais nous ne l'avons pas eue, nous avons perdu le bras de fer" a estimé Gatland.
"Une demi-finale est un jeu d'échecs, il nous a juste manqué quelques pourcents" a souligné de son côté le capitaine Alun Wyn Jones.
Gatland quittera la principauté à l'issue de la compétition après douze ans de règne, marqués par quatre victoires dans le Tournoi des six nations, dont trois avec Grand Chelem, le dernier en mars.
Mais, donc, sans être parvenu à mener à leur première finale mondiale les Gallois (battus une première fois en demi-finales en 1987).
La première défaite de Gatland dans le dernier carré avait été concédée, contre la France en 2011 (9-8), au terme d'un match étouffant et cadenassé; la seconde aussi.
Le technicien néo-zélandais avait ainsi vu juste, pronostiquant un "festival de coups de pied" lors de cette seconde demi-finale, qui ne serait "pas le plus beau match du monde" au lendemain de l'alléchante Angleterre-All Blacks (19-7), qui a tenu toutes ses promesses.
La seconde aussi, pour le plus grand plaisir des amateurs de combat de tranchées, de chandelles, mêlées et autres ballons-portés. Ceux qui préfèrent, dans le rugby, les grandes envolées, devront en revanche repasser, au vu des 81 coups de pied échangés, soit plus d'un par minute!
Une partie de "ping-pong" entre arrières, ouvreurs et demis de mêlée: Leigh Halfpenny, Dan Biggar et Gareth Davies côté gallois; Willie Le Roux, Handré Pollard et De Klerk chez les Sud-Africains.
Avec pour but de s'exposer le moins possible, d'éventuellement récupérer la possession tout de suite, ou sinon après une faute de l'adversaire.
- Deux éclairs dans la nuit -
Cette stratégie attentiste et minimaliste a endormi les quelque 68.000 spectateurs de Yokohama, qui n'ont pu sortir de leur torpeur qu'à de rares occasions jusqu'aux 25 dernières minutes.
En première période sur une relance de l'ailier sud-africain Makazole Mapimpi (28e) et une chandelle récupérée par l'ailier gallois George North (38e).
En seconde, lors d'une légère altercation entre De Klerk (1,72 m) et le Gallois Jake Ball (1,98 m).
Jusqu'à deux éclairs, pour les deux seuls essais du match. Pollard a d'abord choisi de ne pas taper pour prendre l'intervalle et permettre, plusieurs temps de jeu plus tard, à Damian De Allende de marquer (57e, 16-9).
Puis Alun Wyn Jones, plutôt que pour une pénalité sous les poteaux, a opté pour une mêlée, qui a envoyé derrière la ligne Josh Adams (65e, 16-16). Deux essais pour égayer une demi-finale étouffante.