Kolbasti, Kung Fu, même combat!

WELLINGTON, 8 août 2010 (AFP) - Un immigré turc, Allaetin Can, accusé d'avoir agressé sa femme, a tenté d'expliquer à la justice néo-zélandaise la subtile différence entre violence conjugale et danse, affirmant qu'il dansait le "kolbasti", une danse populaire turque.


Allaetin Can, patron d'un restaurant de kebab, a été arrêté à Hawera, une localité de l'Ile du Nord, après qu'un passant eut rapporté à la police qu'il frappait, donnait des coups de pieds et étranglait sa femme Elmas.

Allaetin Can, pour sa défense, a affirmé au tribunal qu'il ne faisait que danser le "kolbasti", en compagnie de son épouse et de ses deux enfants adolescents, devant leur restaurant. Librement traduit, le "kolbasti" signifie "pris en flagrant délit par la police". Les danseurs se livrent à des mouvements énergiques et saccadés, pouvant dérouter une personne non avertie.

"On danse toujours comme ça. Je suis heureux de danser avec ma femme et ma famille. Qu'y a-t-il de mal à cela? Les gens d'ici croient qu'on se bat, pas qu'on danse. Cela fait partie de notre culture", s'est défendu Allaetin Can.

Pour sa part, le juge en charge de cette affaire a donné deux semaines à la police pour se plonger dans les subtilités du "kolbasti" en visionnant un DVD et déterminer si Allaetin Can n'était bien impliqué que dans une danse innocente.

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Rédigé par afp le Samedi 7 Aout 2010 à 16:19 | Lu 476 fois