Juan BARRETO / AFP
Kiev, Ukraine | AFP | lundi 12/09/2022 - L'Ukraine a affiché lundi de nouvelles avancées dans sa contre-offensive avec la reprise de "plus de vingt localités" en 24 heures, face à la Russie qui entend se battre "jusqu'à ce que ses objectifs soient atteints".
"La libération des localités d'envahisseurs russes se poursuit dans les régions de Kharkiv et Donetsk" (est), a indiqué l'armée ukrainienne.
Sur l'ensemble de la ligne de front, ses forces "ont réussi à chasser l'ennemi de plus de 20 localités" en 24 heures, a-t-elle ajouté, assurant que "les troupes russes abandonnent leurs positions hâtivement et s'enfuient".
Dimanche soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déjà annoncé qu'Izioum (est) avait été "libérée" dans le cadre de cette contre-offensive menée depuis plusieurs jours.
La perte de cette ville stratégique pourrait contrer sérieusement les ambitions militaires de Moscou dans l'Est ukrainien, selon des experts militaires.
Cette percée relance pour Kiev les espoirs d'un renversement décisif de situation après une longue période où le front est apparu figé.
Les autorités d'occupation pro-russes de la région de Kharkiv ont indiqué lundi être parties dans la région de Belgorod, en Russie, près de la frontière, officiellement pour aider à faire face à un afflux de réfugiés, selon les agences russes.
Mais lundi, Moscou, après avoir reconnu avoir perdu du terrain, a repris un ton offensif pour annoncer le bombardement de zones regagnées par l'Ukraine dans la région de Kharkiv, dans les secteurs de Koupiansk et d'Izioum.
Et l'offensive russe engagée en février dernier va continuer "jusqu'à ce que les objectifs soient atteints", a martelé le Kremlin.
Il n'y a actuellement "pas de perspective de négociations" entre Moscou et Kiev, a ajouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
"Acte de désespoir"
L'Ukraine revendique avoir repris environ 3.000 kilomètres carrés de son territoire, essentiellement dans la région de Kharkiv, depuis début septembre.
L'armée ukrainienne a d'abord annoncé une contre-offensive dans le Sud, avant de réaliser au cours de la semaine écoulée une avancée éclair dans la région de Kharkiv.
Dans le Sud, dans la région de Kherson, "les occupants se sont également retirés de leurs positions dans plusieurs localités", a aussi annoncé dimanche l'armée ukrainienne.
Plusieurs régions dans l'est, le nord, le sud et le centre du pays ont également subi dimanche soir de vastes coupures d'électricité, imputées par Kiev à des frappes russes. Près de Kharkiv, la centrale thermique numéro 5, deuxième du pays, a été touchée, selon la présidence.
Le courant a été toutefois été rapidement rétabli dans une partie des régions touchées. Dans celle de Kharkiv, "80%" de l'approvisionnement en électricité et en eau a été restauré, a indiqué lundi matin un chef adjoint de la présidence Kyrylo Tymochenko sur Telegram.
Le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko, a qualifié ces attaques "d'acte de désespoir" des forces russes face à leurs reculs.
"Censure"
A Genève, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a haussé le ton lundi envers le pouvoir russe, accusé "d'intimidations" et de "censure" envers les opposants à la guerre en Russie.
"Les intimidations, les mesures restrictives et les sanctions à l'encontre des personnes exprimant leur opposition à la guerre en Ukraine compromettent l'exercice des libertés fondamentales garanties par la Constitution" russe, a déclaré la Haute-Commissaire par intérim, Nada Al-Nashif, lors de son discours d'ouverture de la 51e session du Conseil des droits de l'homme.
Elle a notamment déploré "les pressions exercées sur les journalistes, le blocage des ressources disponibles sur internet et les autres formes de censure".
La guerre en Ukraine sera abordée à plusieurs reprises lors de la session du Conseil, qui se réunit pour un mois.
La situation reste par ailleurs préoccupante à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud), où tous les réacteurs sont désormais arrêtés.
Dans un entretien téléphonique dimanche avec son homologue français Emmanuel Macron, le président russe Vladimir Poutine a mis en garde contre les "conséquences catastrophiques" que pourraient avoir les "attaques régulières ukrainiennes" sur ce complexe, "y compris le dépôt des déchets radioactifs".
M. Macron a répondu que "l'occupation russe" était "la cause des risques" pesant sur la plus grande centrale nucléaire d'Europe, et réclamé que la Russie en retire toutes ses armes.
Sur le plan économique, les contrecoups du conflit en Ukraine -inflation, manque de gaz..- devraient contribuer à une "récession hivernale" en Allemagne, et un recul de 0,3% du Produit intérieur brut (PIB) du pays l'Allemagne attendu en 2023, selon une étude de l'institut IFO.
L'ONU a par ailleurs appelé lundi l'Union européenne à éviter de se tourner vers les énergies fossiles face à la crise énergétique créée par l'invasion russe en Ukraine, déplorant tout "retour en arrière" contraire aux intérêts climatiques.
"La libération des localités d'envahisseurs russes se poursuit dans les régions de Kharkiv et Donetsk" (est), a indiqué l'armée ukrainienne.
Sur l'ensemble de la ligne de front, ses forces "ont réussi à chasser l'ennemi de plus de 20 localités" en 24 heures, a-t-elle ajouté, assurant que "les troupes russes abandonnent leurs positions hâtivement et s'enfuient".
Dimanche soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déjà annoncé qu'Izioum (est) avait été "libérée" dans le cadre de cette contre-offensive menée depuis plusieurs jours.
La perte de cette ville stratégique pourrait contrer sérieusement les ambitions militaires de Moscou dans l'Est ukrainien, selon des experts militaires.
Cette percée relance pour Kiev les espoirs d'un renversement décisif de situation après une longue période où le front est apparu figé.
Les autorités d'occupation pro-russes de la région de Kharkiv ont indiqué lundi être parties dans la région de Belgorod, en Russie, près de la frontière, officiellement pour aider à faire face à un afflux de réfugiés, selon les agences russes.
Mais lundi, Moscou, après avoir reconnu avoir perdu du terrain, a repris un ton offensif pour annoncer le bombardement de zones regagnées par l'Ukraine dans la région de Kharkiv, dans les secteurs de Koupiansk et d'Izioum.
Et l'offensive russe engagée en février dernier va continuer "jusqu'à ce que les objectifs soient atteints", a martelé le Kremlin.
Il n'y a actuellement "pas de perspective de négociations" entre Moscou et Kiev, a ajouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
"Acte de désespoir"
L'Ukraine revendique avoir repris environ 3.000 kilomètres carrés de son territoire, essentiellement dans la région de Kharkiv, depuis début septembre.
L'armée ukrainienne a d'abord annoncé une contre-offensive dans le Sud, avant de réaliser au cours de la semaine écoulée une avancée éclair dans la région de Kharkiv.
Dans le Sud, dans la région de Kherson, "les occupants se sont également retirés de leurs positions dans plusieurs localités", a aussi annoncé dimanche l'armée ukrainienne.
Plusieurs régions dans l'est, le nord, le sud et le centre du pays ont également subi dimanche soir de vastes coupures d'électricité, imputées par Kiev à des frappes russes. Près de Kharkiv, la centrale thermique numéro 5, deuxième du pays, a été touchée, selon la présidence.
Le courant a été toutefois été rapidement rétabli dans une partie des régions touchées. Dans celle de Kharkiv, "80%" de l'approvisionnement en électricité et en eau a été restauré, a indiqué lundi matin un chef adjoint de la présidence Kyrylo Tymochenko sur Telegram.
Le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko, a qualifié ces attaques "d'acte de désespoir" des forces russes face à leurs reculs.
"Censure"
A Genève, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a haussé le ton lundi envers le pouvoir russe, accusé "d'intimidations" et de "censure" envers les opposants à la guerre en Russie.
"Les intimidations, les mesures restrictives et les sanctions à l'encontre des personnes exprimant leur opposition à la guerre en Ukraine compromettent l'exercice des libertés fondamentales garanties par la Constitution" russe, a déclaré la Haute-Commissaire par intérim, Nada Al-Nashif, lors de son discours d'ouverture de la 51e session du Conseil des droits de l'homme.
Elle a notamment déploré "les pressions exercées sur les journalistes, le blocage des ressources disponibles sur internet et les autres formes de censure".
La guerre en Ukraine sera abordée à plusieurs reprises lors de la session du Conseil, qui se réunit pour un mois.
La situation reste par ailleurs préoccupante à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud), où tous les réacteurs sont désormais arrêtés.
Dans un entretien téléphonique dimanche avec son homologue français Emmanuel Macron, le président russe Vladimir Poutine a mis en garde contre les "conséquences catastrophiques" que pourraient avoir les "attaques régulières ukrainiennes" sur ce complexe, "y compris le dépôt des déchets radioactifs".
M. Macron a répondu que "l'occupation russe" était "la cause des risques" pesant sur la plus grande centrale nucléaire d'Europe, et réclamé que la Russie en retire toutes ses armes.
Sur le plan économique, les contrecoups du conflit en Ukraine -inflation, manque de gaz..- devraient contribuer à une "récession hivernale" en Allemagne, et un recul de 0,3% du Produit intérieur brut (PIB) du pays l'Allemagne attendu en 2023, selon une étude de l'institut IFO.
L'ONU a par ailleurs appelé lundi l'Union européenne à éviter de se tourner vers les énergies fossiles face à la crise énergétique créée par l'invasion russe en Ukraine, déplorant tout "retour en arrière" contraire aux intérêts climatiques.