La plus belle banque au monde ? (crédits photo : groupe Sofitel)
PAPEETE, le 20 février 2015 - Cette ancienne responsable d'hébergement de l'hôtel Sofitel de Moorea était une excellente employée, au point que l'établissement hôtelier ait tenu à faire savoir, par la voix de son avocat, tout le bien qu'il pensait de ses qualités professionnelles au tribunal correctionnel, lors de son procès ce jeudi 19 février.
Elle n'avait qu'un seul défaut – grave –, celui de se servir dans la "caisse d'approvisionnement" à chaque fois qu'elle avait besoin d'argent. Mais elle remboursait toujours.
Sauf que le pot-au-rose a été découvert lorsque cette caisse a été volée. Elle contient jusqu'à 450 000 Fcfp en espèces pour régler les menues dépenses et les cas particuliers, comme rembourser les trop-perçus aux clients. Elle est normalement conservée dans le coffre-fort du bureau de l'accusée et seules trois personnes sont censées avoir le code… Sauf que les cartes de crédit confiées par les clients y sont laissées, que des employés doivent y accéder pour certaines opérations de change plus ou moins légales (mais qui rendent service aux clients), et qu'au final presque tous les employés du service y ont accès à un moment ou un autre.
Un lundi de début novembre 2014, les employés découvrent stupéfaits que la casette contenant la caisse a disparu. L'enquête est lancée, et une collègue de l'accusé relatera avoir vu sa responsable accéder à son bureau le dimanche et avoir prélevé 165 000 Fcfp dans la caisse, en laissant un mot en guise de reconnaissance de dette.
Le petit arrangement de la responsable avec cette caisse qui lui tient lieu de fonds de roulement pour sa trésorerie personnelle est alors révélé au grand jour. Les gendarmes commencent à enquêter sur ses comptes, des virements inhabituels de sa famille et d'amis, son train de vie bien au-dessus de ses moyens, ses dettes auprès de restaurants de l'île… Au point qu'ils négligent l'enquête sur le vol de la caisse d'approvisionnement et n'en trouveront pas le coupable, ce que regrettera le juge plusieurs fois au cours de l'audience.
La partie civile ne demandait que 1 Fcfp de dommages et intérêts symboliques, notant que comme toutes les sommes qui avaient été "empruntées" sans que l'hôtel le sache, les 165 000 Fcfp ont bien été remboursés. De plus, la responsable a été licenciée et est depuis au chômage, ce qui est une punition en soit. D'autant qu'elle a six enfants à charge, comme le notera la défense qui a demandé qu'aucune condamnation n'apparaisse sur son casier judiciaire afin de ne pas "hypothéquer son avenir" à cause d'un crime sans victime.
Mais le procureur n'a pas été de cet avis, et le juge la condamnera finalement à 4 mois de prison avec sursis, inscrits sur son casier, et au franc symbolique de dommages et intérêts demandé par l'hôtel.
Elle n'avait qu'un seul défaut – grave –, celui de se servir dans la "caisse d'approvisionnement" à chaque fois qu'elle avait besoin d'argent. Mais elle remboursait toujours.
Sauf que le pot-au-rose a été découvert lorsque cette caisse a été volée. Elle contient jusqu'à 450 000 Fcfp en espèces pour régler les menues dépenses et les cas particuliers, comme rembourser les trop-perçus aux clients. Elle est normalement conservée dans le coffre-fort du bureau de l'accusée et seules trois personnes sont censées avoir le code… Sauf que les cartes de crédit confiées par les clients y sont laissées, que des employés doivent y accéder pour certaines opérations de change plus ou moins légales (mais qui rendent service aux clients), et qu'au final presque tous les employés du service y ont accès à un moment ou un autre.
Un lundi de début novembre 2014, les employés découvrent stupéfaits que la casette contenant la caisse a disparu. L'enquête est lancée, et une collègue de l'accusé relatera avoir vu sa responsable accéder à son bureau le dimanche et avoir prélevé 165 000 Fcfp dans la caisse, en laissant un mot en guise de reconnaissance de dette.
Le petit arrangement de la responsable avec cette caisse qui lui tient lieu de fonds de roulement pour sa trésorerie personnelle est alors révélé au grand jour. Les gendarmes commencent à enquêter sur ses comptes, des virements inhabituels de sa famille et d'amis, son train de vie bien au-dessus de ses moyens, ses dettes auprès de restaurants de l'île… Au point qu'ils négligent l'enquête sur le vol de la caisse d'approvisionnement et n'en trouveront pas le coupable, ce que regrettera le juge plusieurs fois au cours de l'audience.
La partie civile ne demandait que 1 Fcfp de dommages et intérêts symboliques, notant que comme toutes les sommes qui avaient été "empruntées" sans que l'hôtel le sache, les 165 000 Fcfp ont bien été remboursés. De plus, la responsable a été licenciée et est depuis au chômage, ce qui est une punition en soit. D'autant qu'elle a six enfants à charge, comme le notera la défense qui a demandé qu'aucune condamnation n'apparaisse sur son casier judiciaire afin de ne pas "hypothéquer son avenir" à cause d'un crime sans victime.
Mais le procureur n'a pas été de cet avis, et le juge la condamnera finalement à 4 mois de prison avec sursis, inscrits sur son casier, et au franc symbolique de dommages et intérêts demandé par l'hôtel.