Justice : 8 mois de prison ferme pour un cambrioleur de Mahina


PAPEETE, le 03 septembre 2018 - Il s'est fait prendre en train de cambrioler une maison à Mahina. Multirécidiviste, le tribunal correctionnel a décidé de le condamner huit mois de prison ferme.
Le 30 août dernier, vers 11heure du matin, les policiers municipaux reçoivent un appel d'une dame qui assure qu'un cambriolage est en train de se dérouler chez son voisin à Super Mahina. Elle décrit un homme qui fait des vas et vient dans le jardin et qui finit par pénétrer dans la maison. Alertés par le témoignage, les mutoi décident d'aller faire un tour. Sur place, ils prennent un homme en flagrant délit de cambriolage.

Placé en garde à vue, puis en détention provisoire depuis le 31 août, le prévenu est bien connu des forces de l'ordre. L'homme de 29 ans sort tout juste de Nuutania où il a été pendant trois ans pour 21 cambriolages commis en un trimestre en 2014.

Le témoignage de la voisine laisse à penser que le cambriolage était prémédité, elle dit avoir aperçu le prévenu et un autre homme roder dans le quartier plus tôt dans la semaine. Le prévenu assure qu'il était seul.

Le prévenu parle d'"un coup de tête", d'une "pulsion". "Je suis entré dans la maison sur un coup de tête" indique l'homme qui se dit en grande difficulté économique. C'est le besoin pressant d'argent qui l'aurait poussé à entrer par effraction dans la maison.

Avant d'entrer, le prévenu aurait enfilé une paire de gants et se serait dirigé dans le bureau où le propriétaire du domicile avait rangé de la monnaie thaïlandaise et des dollars. En tout, le prévenu avait subtilisé l'équivalent de 35 000 francs en devise étrangère.

Le procureur de la République requiert contre le cambrioleur 12 mois de prison ferme avec mandat de dépôt. "M. a purgé une peine de cinq ans pour 21 vols en un trimestre en 2014. C'est une peine qui n'est pas anodine. Elle aurait pu lui mettre du plomb dans la tête", lâche le représentant du parquet.

Le tribunal correctionnel déclare le prévenu coupable et le condamne à huit mois de prison ferme avec maintien en détention.

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Lundi 3 Septembre 2018 à 17:02 | Lu 3565 fois