Jugé pour le viol de son ex-compagne


Tahiti, le 24 août 2023 – Au cours de la session de la cour d'assises qui débutera lundi prochain pour deux semaines, les jurés devront juger un homme de 36 ans poursuivi pour avoir violé et séquestré son ex-compagne. L'individu, déjà condamné à six reprises, encourt vingt ans de réclusion criminelle. 
 
Un homme de 36 ans, déjà condamné pour des violences volontaires et une agression sexuelle sur mineure de 15 ans, comparaîtra devant la cour d'assises du 1er au 4 septembre pour répondre de faits de viol et séquestration commis sur son ex-compagne et mère de leurs deux enfants.
 
L'affaire avait débuté le 9 avril 2021 lorsque la victime, âgée de 27 ans, s'était présentée à la gendarmerie de Arue pour porter plainte contre son ex-compagnon dont elle était séparée depuis quelques semaines. La jeune femme avait alors expliqué aux enquêteurs qu'elle avait croisé l'accusé la veille et que ce dernier l'avait entraînée de force sous un pont avant de la battre, la violer et de lui casser son téléphone sur le visage. Il l'aurait ensuite forcée à venir dans un cabanon pour y passer la nuit et l'aurait de nouveau violée. Après avoir promis à son ancien compagnon qu'elle désirait se remettre avec lui, la victime avait réussi à prendre la fuite pour aller porter plainte. 
 
Rage et colère
 
Dans l'ordonnance de mise en accusation rendue par le juge d'instruction en charge de l'information judiciaire ouverte pour viol et séquestration – à laquelle Tahiti Infos a eu accès –, le magistrat rappelle que l'expertise psychologique pratiquée sur l'accusé a démontré que ce dernier avait “de bonnes capacités intellectuelles et une expression claire avec un récit cohérent”. L'homme est dépeint comme un individu “violent envers les femmes tant sexuellement que physiquement”. Sur les faits, l'expert relève que “l'attachement pathologique et la jalousie” de l'accusé ont joué un “rôle dans le passage à l'acte”. Ayant peur de “perdre” définitivement sa compagne et de la voir se mettre avec un autre homme, le mis en cause a “extériorisé sa colère et sa rage” en frappant la victime.
 
Selon l'expert psychiatre qui avait lui aussi examiné l'accusé dans le cadre de cette affaire, ce dernier, “très impulsif et immature sur le plan émotionnel”, présente des traits de personnalité antisociale, une fragilité narcissique et des “symptômes appartenant au trouble des conduites”. De ce fait, l'expert conclut que l'intéressé, qui encourt vingt ans de réclusion criminelle, présente un risque de récidive “très important” et un “état dangereux au plan criminologique”. 
 

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 24 Aout 2023 à 19:34 | Lu 1464 fois