Paris, France | AFP | dimanche 01/10/2017 - Debout sur sa monoroue électrique, Edouard déboule place de la Bastille à Paris. En ce dimanche exceptionnel, c'est "moins stressé" qu'il circule en "transport doux": la capitale expérimente pour la première fois une journée sans voiture dans toute la capitale.
Comme lui, Parisiens et touristes devaient laisser voiture et scooter au garage de 11H00 à 18H00. Seuls les bus, les secours, les taxis ou VTC et de rares véhicules de particuliers étaient autorisés à circuler, avec comme obligation de réduire leur vitesse à 30 km/h.
Objectif de l'initiative mise en place par la Ville de Paris, où le débat sur la place de l'automobile fait rage ces derniers mois: sensibiliser les habitants "à la nécessité de modifier leur comportement vis-à-vis de la voiture" et montrer que les villes doivent "lutter contre la pollution liée au trafic routier".
Cette opération, mise en place depuis 2015 dans une partie de la ville, concernait pour la première année l'ensemble de Paris intra-muros.
Un bonheur pour Claire, 64 ans, membre du mouvement Vélorution, qui milite pour une plus grande place du vélo en ville. Malgré le crachin, elle entame son deuxième tour de la place de la Bastille: "On occupe l'espace !" lance-t-elle, satisfaite de cette journée "qui montre que le Parisien peut se passer de sa voiture!".
Edouard, 33 ans, qui teste les déplacements en monoroue depuis peu, applaudit aussi l'initiative: "Ça permet de se libérer d'un stress qu'on peut ressentir en ville lorsqu'on utilise un mode de transport doux".
Ce Parisien qui travaille dans le domaine de l'aérien au Bourget (Seine-Saint-Denis), apprécie les aménagements engagés à Paris pour encourager le développement de ces modes de transports. Mais "en banlieue, il y a un manque de continuité de ces aménagements", regrette-t-il. Lui utilise pour l'instant son scooter pour se rendre au travail, à défaut d'avoir trouvé une autre solution "optimale". - Moins de pollution et de bruit -
Selon la Ville de Paris, "dès la première heure de l'opération, le trafic automobile intra-muros a chuté de 52% par rapport au dimanche précédent à la même heure, et de plus de 56% par rapport au dimanche 2 octobre 2016 à la même heure". "Un défi (...) pleinement rempli", s'est félicité dans un communiqué l'adjoint aux transports Christophe Najdovski, en pointant des niveaux de dioxyde d'azote et de bruit en recul.
Le Préfecture de police a de son côté dressé cinq PV pour "non-respect de l'arrêté", sur 54 infractions relevées (vitesse excessive, feux rouges, téléphone...).
Pour beaucoup, il y avait pourtant encore "trop de voitures" dans les rues.
"Aujourd'hui, une journée sans voiture ?!", s'étonne Markus, un Munichois de 47 ans en vacances à Paris, en se tournant, perplexe, vers la rue de Rivoli où bus et taxis continuent de circuler, sans qu'aucun piéton ne puisse s'emparer de la chaussée.
Idem pour Cléa, 44 ans, qui a mis le petit dernier sur son porte-bagage et Thaïs, sa fille de cinq ans, sur son vélo encore équipé de petites roues. "L'idée, c'était de voir Paris à vélo avec les enfants, de s'y balader car on ne peut pas le faire d'habitude", explique cette habitante du 11e arrondissement: "Mais on s'attendait à ce que ce soit plus désert, qu'il y ait moins de voitures".
En bas des Champs-Elysées, les taxis qui circulent n'empêchent pas Philippe de chantonner. Casque sur la tête, gilet jaune sur le dos, il s'apprête à remonter l'avenue en vélo, avec Sylvie, 58 ans, qui vit en Bretagne. "On a fait le tour de la Concorde à vélo, le rond-point des Invalides à vélo, c'était exceptionnel !", s'enthousiasme-t-il: "C'est vrai qu'il y a des voitures, mais il faut bien partager !".
Profitant de cette opération en pleine Fashion Week, la marque de cosmétiques L'Oréal a, elle, déployé un podium sur "la plus belle avenue du monde" pour un défilé de mode en plein air et ouvert au public, en présence notamment de Jane Fonda et Irina Shayk.
Comme lui, Parisiens et touristes devaient laisser voiture et scooter au garage de 11H00 à 18H00. Seuls les bus, les secours, les taxis ou VTC et de rares véhicules de particuliers étaient autorisés à circuler, avec comme obligation de réduire leur vitesse à 30 km/h.
Objectif de l'initiative mise en place par la Ville de Paris, où le débat sur la place de l'automobile fait rage ces derniers mois: sensibiliser les habitants "à la nécessité de modifier leur comportement vis-à-vis de la voiture" et montrer que les villes doivent "lutter contre la pollution liée au trafic routier".
Cette opération, mise en place depuis 2015 dans une partie de la ville, concernait pour la première année l'ensemble de Paris intra-muros.
Un bonheur pour Claire, 64 ans, membre du mouvement Vélorution, qui milite pour une plus grande place du vélo en ville. Malgré le crachin, elle entame son deuxième tour de la place de la Bastille: "On occupe l'espace !" lance-t-elle, satisfaite de cette journée "qui montre que le Parisien peut se passer de sa voiture!".
Edouard, 33 ans, qui teste les déplacements en monoroue depuis peu, applaudit aussi l'initiative: "Ça permet de se libérer d'un stress qu'on peut ressentir en ville lorsqu'on utilise un mode de transport doux".
Ce Parisien qui travaille dans le domaine de l'aérien au Bourget (Seine-Saint-Denis), apprécie les aménagements engagés à Paris pour encourager le développement de ces modes de transports. Mais "en banlieue, il y a un manque de continuité de ces aménagements", regrette-t-il. Lui utilise pour l'instant son scooter pour se rendre au travail, à défaut d'avoir trouvé une autre solution "optimale". - Moins de pollution et de bruit -
Selon la Ville de Paris, "dès la première heure de l'opération, le trafic automobile intra-muros a chuté de 52% par rapport au dimanche précédent à la même heure, et de plus de 56% par rapport au dimanche 2 octobre 2016 à la même heure". "Un défi (...) pleinement rempli", s'est félicité dans un communiqué l'adjoint aux transports Christophe Najdovski, en pointant des niveaux de dioxyde d'azote et de bruit en recul.
Le Préfecture de police a de son côté dressé cinq PV pour "non-respect de l'arrêté", sur 54 infractions relevées (vitesse excessive, feux rouges, téléphone...).
Pour beaucoup, il y avait pourtant encore "trop de voitures" dans les rues.
"Aujourd'hui, une journée sans voiture ?!", s'étonne Markus, un Munichois de 47 ans en vacances à Paris, en se tournant, perplexe, vers la rue de Rivoli où bus et taxis continuent de circuler, sans qu'aucun piéton ne puisse s'emparer de la chaussée.
Idem pour Cléa, 44 ans, qui a mis le petit dernier sur son porte-bagage et Thaïs, sa fille de cinq ans, sur son vélo encore équipé de petites roues. "L'idée, c'était de voir Paris à vélo avec les enfants, de s'y balader car on ne peut pas le faire d'habitude", explique cette habitante du 11e arrondissement: "Mais on s'attendait à ce que ce soit plus désert, qu'il y ait moins de voitures".
En bas des Champs-Elysées, les taxis qui circulent n'empêchent pas Philippe de chantonner. Casque sur la tête, gilet jaune sur le dos, il s'apprête à remonter l'avenue en vélo, avec Sylvie, 58 ans, qui vit en Bretagne. "On a fait le tour de la Concorde à vélo, le rond-point des Invalides à vélo, c'était exceptionnel !", s'enthousiasme-t-il: "C'est vrai qu'il y a des voitures, mais il faut bien partager !".
Profitant de cette opération en pleine Fashion Week, la marque de cosmétiques L'Oréal a, elle, déployé un podium sur "la plus belle avenue du monde" pour un défilé de mode en plein air et ouvert au public, en présence notamment de Jane Fonda et Irina Shayk.