Journée des droits des femmes célébrée à l’assemblée


Tahiti le 8 mars 2023 - Salon de massage, de maquillage, de coiffure, l’ambiance était détendue sous le hall de l’assemblée de le Polynésie française. Pour la première fois, la Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité (DSFE) et le conseil des femmes ont coorganisé une journée d’événements à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.

Pour célébrer la journée des droits des femmes, la Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité (DSFE) et le conseil des femmes ont organisé une un événement dans le hall de l’assemblée de la Polynésie française. Toutes les femmes de Polynésie française étaient invitées à rejoindre le site de 8h30 à 16 heures. Stands d’information sur le droit des femmes, conférences, tables rondes, c’est la première année que les deux organismes travaillent en synergie. À Raiatea et Moorea également, la journée des droits des femmes était célébrée autour d’activités similaires. Salon de massage, de maquillage, de coiffure, points de restauration, toutes les activités étaient financées par la DSFE. Un espace de vente de colliers, couronne de fleurs, était aussi dédié aux entrepreneuses locales.

“C’est un événement annuel de la DSFE. Mais pour la première fois, on est en partenariat avec le conseil des femmes. Avant, chaque entité organisait l’événement dans son coin, cette année, on voulait vraiment mutualiser nos forces”, explique Démécia Manuel, directrice de la DSFE. La présidente du conseil des femmes, Chantal Galenon, siège à l’APF. “Cela nous a simplifié la tâche pour organiser l’événement sous ce hall”, souligne Raymonde Raoulx, trésorière du conseil des femmes.
“Lors de la conférence aujourd’hui, on a invité des entrepreneuses, des chefs d’entreprise, des doctorantes, et aussi des femmes au foyer, on souhaitait avoir un large panel représentatif des Polynésiennes”, continue-t-elle. “Le message, c’est de réunir les femmes, et de leurs dires qu’elles doivent se lever, qu’elles sont autonomes. Quand une femme travaille, elle est plus libre, elle peut participer aussi à la vie familiale du point de vue financier et ainsi le mari peut reconnaître sa place”, soutient Raymonde Raoulx.

Lutter contre “l’autocensure”

Parmi les nombreuses associations présentent sous le hall de Tarahoi, les “Femmes chefs d’entreprises” tenaient un stand d’information. La FCE est une association interprofessionnelle non-gouvernementale et regroupe 2 000 femmes chefs d’entreprise, réparties dans 70 délégations régionales, dont une délégation à Tahiti. L’organisme se donne notamment pour mission de promouvoir la mixité au sein des entreprises et des instances institutionnelles et d’accompagner les jeunes entrepreneures dans leur développement. “Il ne faut pas que les femmes s’autocensurent. Tous les métiers et filières sont accessibles. Si les femmes n’osent pas se lancer et qu’elles ont peur, il faut qu’elles viennent nous rencontrer, on va leur montrer comment on a trouvé confiance en nous. On a envie de faire passer le message aux jeunes femmes polynésiennes. Elles ne sont pas obligées d’être salariées, elles ne sont pas obligées d’être la femme de, elles peuvent être elles-mêmes et réussir avec leurs talents”, explique Aude Bahour, secrétaire général de la délégation polynésienne de la FCE.
 

Rédigé par Guillaume Marchal le Mercredi 8 Mars 2023 à 19:12 | Lu 685 fois