William et Aurélie Teamo perpétuent la tradition avec leurs trois petites-filles (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 1er novembre 2024 – En ce vendredi férié de la Toussaint, les familles mettent la dernière touche à l’embellissement des tombes. Reportage à Taravao, à quelques heures du Tūramara’a.
Les fleurs et le soleil illuminent les cimetières, en ce vendredi férié de la Toussaint. Dès le début de la matinée, les familles étaient à l’ouvrage pour mettre la dernière touche à l’embellissement des tombes. À Taravao, petits et grands n’ont pas dérogé à la tradition. “On se retrouve chaque année. On a repeint il y a deux jours, et on est venu terminer avec du sable et des compositions florales. Notre maman nous a dit quel bouquet va à telle personne : elle n’a pas pu se déplacer, mais elle a tout en tête !”, nous ont confié Leylani Afo et sa sœur, Vaiani, prêtes à prendre la relève, tout en essayant d’intéresser la nouvelle génération.
Les fleurs et le soleil illuminent les cimetières, en ce vendredi férié de la Toussaint. Dès le début de la matinée, les familles étaient à l’ouvrage pour mettre la dernière touche à l’embellissement des tombes. À Taravao, petits et grands n’ont pas dérogé à la tradition. “On se retrouve chaque année. On a repeint il y a deux jours, et on est venu terminer avec du sable et des compositions florales. Notre maman nous a dit quel bouquet va à telle personne : elle n’a pas pu se déplacer, mais elle a tout en tête !”, nous ont confié Leylani Afo et sa sœur, Vaiani, prêtes à prendre la relève, tout en essayant d’intéresser la nouvelle génération.
Perpétuer la tradition
Même démarche pour William et Aurélie Teamo, venus avec leurs trois petites-filles. “On a commencé hier (jeudi, NDLR), et aujourd’hui, on est venu arroser les bouquets pour qu’ils ne fanent pas. C’est la moindre des choses de prendre un peu de temps pour nos défunts. Ils ne sont plus là, mais on ne les oublie pas ! On explique aux enfants, car un jour, ce sera à leur tour d’entretenir ces souvenirs. C’est un budget, entre la peinture, le sable et les fleurs, mais c’est une fois par an, donc ça va. Quand on voit des tombes à l’abandon, c’est triste… », remarquent les deux parents, venus se recueillir sur la sépulture de leur fils.
À 19 ans, Ahutea Tepa est très attachée à ces préparatifs : “Depuis petite, j’ai l’habitude d’aller prendre le café chez mon grand-père avec mes cousins, avant d’aller faire la chasse aux bouquets dans Taravao, pour les déposer sur nos tombes à Papeari et à Taravao. C’est un rituel que j’attends chaque année ! Comme je suis des études en ville, ça me permet de retrouver ma famille à la Presqu’île et de partager de bons moments tous ensemble”.
La distance n’a pas empêché Taivini Raoulx et son père de venir prendre soin de la tombe de leur mère et épouse. “On est venu de Papeete pour passer quelques heures avec ma maman, faire un peu de nettoyage et de peinture, et poser nos bouquets. C’est une coutume à laquelle on tient ! Elle n’est plus là, mais c’est notre façon à nous de lui dire qu’on pense fort à elle”, nous a glissé son fils, submergé par l’émotion.
De nombreuses familles se retrouveront en fin de journée pour assister à la cérémonie du Tūramara’a, lors de laquelle les flammes des bougies éclairent les cimetières du Fenua.
Taivini Raoulx et son père sont venus de Papeete pour embellir la tombe de leur mère et épouse.