Venise, Italie | AFP | samedi 03/10/2020 - "Un jour historique!" : Venise a vaincu la crue samedi grâce au déploiement pour la première fois de digues artificielles dressées contre la montée des eaux qui traditionnellement submergent la célèbre place Saint-Marc, joyau de la Sérénissime.
Alors qu'ils avaient enfilé bottes en caoutchouc et cirés, habitants et touristes venus observer l'"acqua alta", une marée particulièrement haute inondant des dizaines de boutiques et hôtels ainsi que la fameuse place Saint-Marc, en ont été pour leurs frais, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.
"C'est beaucoup mieux pour Venise. Aujourd'hui les magasins sont restés ouverts alors qu'hier beaucoup étaient fermés. Et on n'a pas besoin d'utiliser les passerelles" en bois installées sur la place, devant la basilique, confiait à l'AFP Eric Faure, un touriste venu de Perpignan (sud-ouest de la France).
La montée des eaux, qui était attendue à son pic à la mi-journée, n'a pas eu lieu, retenue par un nouveau système de digues mobiles. L'an dernier le 12 novembre, la cote avait atteint 1,87 m au-dessus du niveau de la mer, une des mesures les plus hautes jamais enregistrées, et avait dévasté la ville.
Des dizaines d'églises de la ville classée au patrimoine mondial de l'humanité avaient été endommagées.
Le patriarche de Venise, Francesco Moraglia, a salué "un jour d'espérance" tandis que le président de l'Association des commerçants de la place Saint-Marc a évoqué lui "un jour historique".
"C'est juste une petite flaque", s'est félicité Claudio Vernier. "Normalement on aurait dû avoir de l'eau jusqu'aux genoux".
Un chantier controversé
Soulagement, donc, pour les artisans vénitiens qui ont énormément souffert du confinement et de l'arrêt de l'activité des croisiéristes dus à la pandémie de coronavirus.
"Hier la marée était beaucoup plus basse et l'eau était pourtant plus haute sur la place. Aujourd'hui la place est complètement vide d'eau. C'est incroyable", s'est réjoui Giovanni Fabris, un marchand de vêtements sur la place Saint-Marc.
Venise compte en son coeur seulement 50.000 habitants, mais reçoit chaque année 36 millions de visiteurs, dont 90% d'étrangers souvent débarqués d'immenses paquebots, une manne pour les uns, une plaie et une source de pollution inacceptable pour les autres.
Le projet MOSE (Moïse en italien, Module expérimental électromagnétique), inauguré cette année, est un système d'ingénierie complexe permettant "l'imperméabilisation" de la Sérénissime grâce à 78 digues placées aux points d'entrée de la lagune.
Il s'agit d'un réseau de caissons remplis d'eau, censés pouvoir se relever en 30 minutes, pour créer une barrière capable de résister à une montée des eaux de trois mètres au-dessus de la normale.
Le Premier ministre Giuseppe Conte avait assisté en juillet au test officiel de cette barrière anti-inondation dont la construction controversée a été interminable et coûteuse.
Élaboré dans les années 1980, le chantier du MOSE a démarré en 2003 et il aurait dû être prêt il y a déjà quatre ans. Mais il a pris du retard à cause de scandales de corruption et de surcoûts, pour une facture estimée à plus de sept milliards d'euros.
"Espérons que Moïse continue à bien fonctionner. C'est comme ça qu'on pourra sauver Venise", assurait samedi Nicoletta De Rossi, une Vénitienne de 56 ans.
Alors qu'ils avaient enfilé bottes en caoutchouc et cirés, habitants et touristes venus observer l'"acqua alta", une marée particulièrement haute inondant des dizaines de boutiques et hôtels ainsi que la fameuse place Saint-Marc, en ont été pour leurs frais, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.
"C'est beaucoup mieux pour Venise. Aujourd'hui les magasins sont restés ouverts alors qu'hier beaucoup étaient fermés. Et on n'a pas besoin d'utiliser les passerelles" en bois installées sur la place, devant la basilique, confiait à l'AFP Eric Faure, un touriste venu de Perpignan (sud-ouest de la France).
La montée des eaux, qui était attendue à son pic à la mi-journée, n'a pas eu lieu, retenue par un nouveau système de digues mobiles. L'an dernier le 12 novembre, la cote avait atteint 1,87 m au-dessus du niveau de la mer, une des mesures les plus hautes jamais enregistrées, et avait dévasté la ville.
Des dizaines d'églises de la ville classée au patrimoine mondial de l'humanité avaient été endommagées.
Le patriarche de Venise, Francesco Moraglia, a salué "un jour d'espérance" tandis que le président de l'Association des commerçants de la place Saint-Marc a évoqué lui "un jour historique".
"C'est juste une petite flaque", s'est félicité Claudio Vernier. "Normalement on aurait dû avoir de l'eau jusqu'aux genoux".
Un chantier controversé
Soulagement, donc, pour les artisans vénitiens qui ont énormément souffert du confinement et de l'arrêt de l'activité des croisiéristes dus à la pandémie de coronavirus.
"Hier la marée était beaucoup plus basse et l'eau était pourtant plus haute sur la place. Aujourd'hui la place est complètement vide d'eau. C'est incroyable", s'est réjoui Giovanni Fabris, un marchand de vêtements sur la place Saint-Marc.
Venise compte en son coeur seulement 50.000 habitants, mais reçoit chaque année 36 millions de visiteurs, dont 90% d'étrangers souvent débarqués d'immenses paquebots, une manne pour les uns, une plaie et une source de pollution inacceptable pour les autres.
Le projet MOSE (Moïse en italien, Module expérimental électromagnétique), inauguré cette année, est un système d'ingénierie complexe permettant "l'imperméabilisation" de la Sérénissime grâce à 78 digues placées aux points d'entrée de la lagune.
Il s'agit d'un réseau de caissons remplis d'eau, censés pouvoir se relever en 30 minutes, pour créer une barrière capable de résister à une montée des eaux de trois mètres au-dessus de la normale.
Le Premier ministre Giuseppe Conte avait assisté en juillet au test officiel de cette barrière anti-inondation dont la construction controversée a été interminable et coûteuse.
Élaboré dans les années 1980, le chantier du MOSE a démarré en 2003 et il aurait dû être prêt il y a déjà quatre ans. Mais il a pris du retard à cause de scandales de corruption et de surcoûts, pour une facture estimée à plus de sept milliards d'euros.
"Espérons que Moïse continue à bien fonctionner. C'est comme ça qu'on pourra sauver Venise", assurait samedi Nicoletta De Rossi, une Vénitienne de 56 ans.