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Washington, Etats-Unis | AFP | mercredi 29/03/2023 - Joe Biden a appelé mercredi les démocraties à s'unir face à la Russie et la Chine, lors d'un sommet au cours duquel il doit promettre d'injecter 690 millions de dollars contre leur déclin dans le monde.
Le président américain a ouvert la deuxième édition de son "Sommet pour la démocratie", où sont invités les leaders de 121 pays, y compris d'Inde et d'Israël, dont les deux dirigeants se défendent des critiques les accusant de faire reculer les droits dans leur pays.
Le sommet doit oeuvrer à "tenir la Russie responsable" de la guerre en Ukraine et "montrer que les démocraties sont fortes et déterminées", a déclaré le président démocrate lors d'un bref propos introductif mercredi matin.
La démocratie "est attaquée" et il faut la "relancer", a déclaré le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, l'un des co-organisateurs de ce sommet principalement virtuel avec le Costa Rica, les Pays-Bas et la Zambie. Et si les craintes viennent pour beaucoup des ambitions de la Chine et de la Russie, les démocraties elles-même sont aussi sous pression.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, secoué par un très contesté projet de réforme de la justice, a assuré que l'alliance entre son pays et les Etats-Unis était "inébranlable" et que Joe Biden était son "ami depuis 40 ans".
Après avoir annoncé lundi une pause dans sa réforme, il a soutenu mercredi qu'un "équilibre" pouvait "être atteint" entre "le besoin de renforcer les pouvoirs exécutif et législatif et (...) celui de protéger les droits individuels".
La veille, le président américain avait déclaré "espérer" que le gouvernement israélien "renonce" à cette réforme. "Ils ne peuvent pas continuer sur cette voie et je pense que je me suis fait comprendre", avait-il dit.
Zelensky attendu
Narendra Modi, le Premier ministre indien critiqué pour avoir fait expulser vendredi du Parlement une figure de proue de l'opposition, a qualifié l'Inde de "mère de la démocratie", notion qui "n'est pas seulement une structure, mais aussi un esprit".
Joe Biden, en distribuant les invitations à 121 pays, a évité des dirigeants à la pratique du pouvoir controversée, comme le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre hongrois Viktor Orban.
"Nous ne cherchons pas à définir quels pays sont ou ne sont pas des démocraties", avait déclaré un porte-parole de la diplomatie américaine, face à des observateurs déçus du rapprochement engagé par M. Biden avec des dirigeants accusés de dérives autoritaires. M. Biden s'est ainsi rendu l'année dernière en Arabie saoudite et en Egypte, deux pays absents de cette grand-messe.
Pour avancer sur ces objectifs, le président Biden entend investir 690 millions de dollars pour appuyer le "renouveau démocratique" dans le monde, a indiqué à des journalistes un haut responsable américain sous couvert d'anonymat.
Cette enveloppe doit servir à promouvoir la tenue d'élections justes et libres, la défense des droits humains et la liberté de la presse, ainsi que la lutte contre la corruption, a-t-il dit, en précisant qu'elle s'ajoutera aux 400 millions débloqués lors du premier sommet en 2021.
Les menaces posées par les nouvelles technologies doivent aussi occuper une large part des débats, notamment la question des logiciels espions. L'exécutif américain doit annoncer une initiative pour lutter contre leur utilisation.
Les Etats-Unis, qui identifient la Chine comme l'unique danger de long terme pour l'ordre international libéral mené par Washington, a invité Taïwan au sommet, même si l'île n'est pas reconnue par Washington.
"Despotisme"
Pour une porte-parole de Pékin, cet événement "attise la division au nom de la démocratie".
L'ambassadeur russe à Washington, Anatoli Antonov, a accusé les Etats-Unis d'hypocrisie. "Nous avons vu les conséquences désastreuses des tentatives américaines de forcer l'exportation de la démocratie en Irak, en Libye et en Afghanistan", a-t-il déclaré.
Les valeurs démocratiques "sont attaquées", a déclaré lors du sommet le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, pointant du doigt les atteintes à la liberté de la presse et contre les défenseurs des droits humains.
"Aujourd'hui, nous voyons de plus en plus de despotisme et de moins en moins les Lumières", a-t-il dit.
"Je crois fondamentalement qu'il nous faut repenser ensemble, collectivement, démocratiquement, nos institutions internationales", a lancé de son côté le président français Emmanuel Macron.
"C'est dans cette optique très concrète, de repenser nos institutions financières multilatérales, que j'ai moi-même souhaité réunir en juin prochain à Paris tous les acteurs qui souhaitent prendre part à leur refondation", a déclaré le dirigeant, lui-même vivement secoué en France par l'opposition à sa réforme du système de retraite.
Le président américain a ouvert la deuxième édition de son "Sommet pour la démocratie", où sont invités les leaders de 121 pays, y compris d'Inde et d'Israël, dont les deux dirigeants se défendent des critiques les accusant de faire reculer les droits dans leur pays.
Le sommet doit oeuvrer à "tenir la Russie responsable" de la guerre en Ukraine et "montrer que les démocraties sont fortes et déterminées", a déclaré le président démocrate lors d'un bref propos introductif mercredi matin.
La démocratie "est attaquée" et il faut la "relancer", a déclaré le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, l'un des co-organisateurs de ce sommet principalement virtuel avec le Costa Rica, les Pays-Bas et la Zambie. Et si les craintes viennent pour beaucoup des ambitions de la Chine et de la Russie, les démocraties elles-même sont aussi sous pression.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, secoué par un très contesté projet de réforme de la justice, a assuré que l'alliance entre son pays et les Etats-Unis était "inébranlable" et que Joe Biden était son "ami depuis 40 ans".
Après avoir annoncé lundi une pause dans sa réforme, il a soutenu mercredi qu'un "équilibre" pouvait "être atteint" entre "le besoin de renforcer les pouvoirs exécutif et législatif et (...) celui de protéger les droits individuels".
La veille, le président américain avait déclaré "espérer" que le gouvernement israélien "renonce" à cette réforme. "Ils ne peuvent pas continuer sur cette voie et je pense que je me suis fait comprendre", avait-il dit.
Zelensky attendu
Narendra Modi, le Premier ministre indien critiqué pour avoir fait expulser vendredi du Parlement une figure de proue de l'opposition, a qualifié l'Inde de "mère de la démocratie", notion qui "n'est pas seulement une structure, mais aussi un esprit".
Joe Biden, en distribuant les invitations à 121 pays, a évité des dirigeants à la pratique du pouvoir controversée, comme le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre hongrois Viktor Orban.
"Nous ne cherchons pas à définir quels pays sont ou ne sont pas des démocraties", avait déclaré un porte-parole de la diplomatie américaine, face à des observateurs déçus du rapprochement engagé par M. Biden avec des dirigeants accusés de dérives autoritaires. M. Biden s'est ainsi rendu l'année dernière en Arabie saoudite et en Egypte, deux pays absents de cette grand-messe.
Pour avancer sur ces objectifs, le président Biden entend investir 690 millions de dollars pour appuyer le "renouveau démocratique" dans le monde, a indiqué à des journalistes un haut responsable américain sous couvert d'anonymat.
Cette enveloppe doit servir à promouvoir la tenue d'élections justes et libres, la défense des droits humains et la liberté de la presse, ainsi que la lutte contre la corruption, a-t-il dit, en précisant qu'elle s'ajoutera aux 400 millions débloqués lors du premier sommet en 2021.
Les menaces posées par les nouvelles technologies doivent aussi occuper une large part des débats, notamment la question des logiciels espions. L'exécutif américain doit annoncer une initiative pour lutter contre leur utilisation.
Les Etats-Unis, qui identifient la Chine comme l'unique danger de long terme pour l'ordre international libéral mené par Washington, a invité Taïwan au sommet, même si l'île n'est pas reconnue par Washington.
"Despotisme"
Pour une porte-parole de Pékin, cet événement "attise la division au nom de la démocratie".
L'ambassadeur russe à Washington, Anatoli Antonov, a accusé les Etats-Unis d'hypocrisie. "Nous avons vu les conséquences désastreuses des tentatives américaines de forcer l'exportation de la démocratie en Irak, en Libye et en Afghanistan", a-t-il déclaré.
Les valeurs démocratiques "sont attaquées", a déclaré lors du sommet le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, pointant du doigt les atteintes à la liberté de la presse et contre les défenseurs des droits humains.
"Aujourd'hui, nous voyons de plus en plus de despotisme et de moins en moins les Lumières", a-t-il dit.
"Je crois fondamentalement qu'il nous faut repenser ensemble, collectivement, démocratiquement, nos institutions internationales", a lancé de son côté le président français Emmanuel Macron.
"C'est dans cette optique très concrète, de repenser nos institutions financières multilatérales, que j'ai moi-même souhaité réunir en juin prochain à Paris tous les acteurs qui souhaitent prendre part à leur refondation", a déclaré le dirigeant, lui-même vivement secoué en France par l'opposition à sa réforme du système de retraite.