Jeux du Pacifique 2027 : “Tahiti sera prête”


Le conseil des Jeux du Pacifique, le COPF et le Pays en marche côte à côte vers 2027.
Tahiti, le 5 septembre 2023 - Actuellement sur le territoire, Vidhya Lakhan, président du conseil des Jeux du Pacifique, effectue sa première visite au fenua depuis la candidature de Tahiti aux Jeux de 2027. L'occasion pour le comité olympique de Polynésie française, le gouvernement et le conseil des Jeux du Pacifique de faire un état des lieux des différentes structures en place et d'envisager concrètement les travaux à venir. Après deux jours de visite, le président Vidhya Lakhan affiche sa conviction : “Tahiti sera prête d'ici 2027.”  
 
Organisés pour la première fois en 1963 à Suva, Fidji, les Jeux du Pacifique constituent une transposition des Jeux Olympiques sur le plan régional du Pacifique sud. Organisée tous les quatre ans sur le même modèle, la compétition est d'ailleurs reconnue par le Comité International Olympique (CIO). Et si, à l'origine, l'événement se veut surtout fédérateur, les performances sportives sont de plus en plus soulignées et les athlètes mis en avant. Les Pays organisateurs profitent souvent de l'occasion d’ailleurs pour s'équiper en infrastructures, et se former à l'organisation d'événements à portée mondiale. Un travail colossal, réalisé en amont, qui demande des années de préparation. Et c'est dans ce contexte que le président du conseil des Jeux du Pacifique, Vidhya Lakhan, est actuellement en visite sur le territoire.
 
Des investissements raisonnés
 
“C'est la première fois que nous venons depuis la candidature de Tahiti aux Jeux de 2027, et nous sommes très heureux de retrouver les membres du COPF avec qui nous avons l'habitude de travailler, et de collaborer avec le gouvernement local dans cette organisation tripartite”, explique le président du conseil des Jeux. “Nous sommes arrivés ce week-end, et cela fait deux jours que nous visitons les différentes structures en place. J'ai la certitude que Tahiti sera prête d'ici 2027.”
 
Et si bon nombre de ces structures ne sont actuellement plus aux normes, l'organisation rassure quant aux investissements et travaux à venir : “Nous sommes conscients que l'organisation de ces Jeux demande beaucoup d'investissements de la part du Pays. C'est pourquoi nous tenons à réaliser des travaux raisonnés et durables. Nous ne voulons pas construire des structures que le Pays ne serait pas en mesure d'entretenir après les Jeux de 2027.” Pour la ministre des Sports, Nahema Temarii, il s'agit effectivement du nerf de la guerre : “Ma mission est de m'assurer que les deniers publics dans ce projet soient utilisés à bon escient. Et à ce titre, je suis heureuse de la vision portée par le président du Conseil des Jeux, qui ramène les choses à l'échelle humaine. Oui, nos structures ne sont plus adaptées depuis 1995. Oui, les Jeux du Pacifique 2027 représentent un objectif clair et assumé de venir retravailler ces structures. Mais non, il est hors de question d'être dans la démesure.” Si le budget prévisionnel initial prévoyait une trentaine de milliard de francs d'investissements, le gouvernement local assure vouloir revoir cette note à la baisse : “Il y a des travaux indispensables à réaliser, avec ou sans les Jeux de 2027. Donc pour ces chantiers-là, rien ne change. Par contre, il y a des axes que nous pensons pouvoir revoir à la baisse, toujours à échelle humaine. Aujourd'hui nous n'avons pas de budget arrêté, mais cela ne saurait tarder.”
 
Des enjeux post-compétition
 
“Les Jeux du Pacifique se dérouleront sur deux semaines. L'organisation, ainsi que toutes les délégations ne seront présentes que deux semaines. En revanche, les structures resteront, et les compétences aussi”, insiste Vidhya Lakhan. Un point de vue partagé par le Pays : “Que les Jeux du Pacifique soient une réussite, c'est une chose. Mais pour nous, l'après-Jeux se doit d'être une réussite également. Avoir des structures aux normes internationales cela suppose de pouvoir prétendre à d'autres candidatures de ce type. C'est essentiel pour l'avenir du sport polynésien.” Concrètement, parmi les chantiers prioritaires, on retrouve les stades de Pater et de Hitia'a. L'objectif ? Décentraliser au maximum les activités sportives et les rendre accessibles au plus grand nombre durant la compétition, mais également après. “Si nous avions eu la possibilité, nous aurions organisé une partie des Jeux à la Presqu'île. Ce n'est hélas pas le cas, mais nous voulons nous rapprocher des gens, pour que tout le monde puisse participer à la fête. Et puis, pour plus tard, c'est intéressant de désengorger le centre-ville”, explique Louis Provost, président du Comité olympique (COPF). Et enfin, en termes de compétences, le Pays attend beaucoup de ces jeux : “C'est une occasion unique de former nos volontaires et nos bénévoles à ce type d'événements, de créer une expertise locale que l'on pourrait utiliser à l'avenir. Pour les Jeux du Pacifique, nous attendons environ 4 500 athlètes. Et pour pouvoir gérer une compétition de cette ampleur, nous espérons compter sur la participation de 3 000 à 4 000 volontaires”, explique Noéline Parker, présidente du Comité d'organisation des Jeux (COJ). 

Rédigé par Wendy Cowan le Mardi 5 Septembre 2023 à 17:57 | Lu 1267 fois