Le gouvernement des îles Tonga a annoncé son désistement quant à l’organisation des Jeux du Pacifique de 2019, pour raisons financières. Les Jeux du Pacifique, rappelons-le, se déroulent tous les quatre ans. La Polynésie avait été candidate pour les Jeux de 2023, sans toutefois réussir à remporter l’appel d’offre, au profit des îles Salomon dont la candidature avait été retenue.
En cas de succès de la candidature de la Polynésie française pour 2023, le soutien de l’Etat pour renouveler les infrastructures sportives de Polynésie aurait été de 12 à 15 milliards. Une mission avait eu lieu courant 2016 afin de faire un état des lieux des infrastructures sportives de Polynésie dans cette perspective.
L’annonce du désistement des Tonga et la possibilité, pour la Polynésie de reprendre le flambeau, commé l'ont rapporté jeudi nos confrères de Radio 1, est alléchante. Cependant, cette perspective pose diverses questions, notamment celle du financement des travaux et du délai à tenir pour les réaliser. SB
En cas de succès de la candidature de la Polynésie française pour 2023, le soutien de l’Etat pour renouveler les infrastructures sportives de Polynésie aurait été de 12 à 15 milliards. Une mission avait eu lieu courant 2016 afin de faire un état des lieux des infrastructures sportives de Polynésie dans cette perspective.
L’annonce du désistement des Tonga et la possibilité, pour la Polynésie de reprendre le flambeau, commé l'ont rapporté jeudi nos confrères de Radio 1, est alléchante. Cependant, cette perspective pose diverses questions, notamment celle du financement des travaux et du délai à tenir pour les réaliser. SB
Cécile Tiatia, conseillère technique auprès de la Ministre Nicole Sanquer
Parole à Cécile Tiatia
Les îles Tonga se sont donc désistées pour 2019 ?
« Le gouvernement de Polynésie française a bien été contacté par le directeur du conseil exécutif des Jeux du Pacifique, nous annonçant le retrait de la candidature de Tonga pour 2019. Par contre, à aucun moment il n’a été demandé à Tahiti de se positionner. C’est une possibilité qui devrait se confirmer dans deux semaines lors de la réunion du bureau exécutif des Jeux qui aura lieu les 27 et 28 mai. »
Quels sont les autres Pays qui pourraient se positionner ?
« Les Pays qui se sont positionnés sont Fidji et Samoa. Nous parlons bien des comités olympiques et de leurs présidents, pas des gouvernements. Tauhiti Nena (ndlr le président du comité olympique de Polynésie française) aurait proposé la candidature au conseil des jeux, sans consulter le gouvernement. La question qui se pose est bien évidemment celle du financement. Rien ne pourra se faire sans l’aval du gouvernement. »
Un état des lieux des infrastructures avait été fait par l’Etat ?
« Trois grandes opérations avaient été envisagées dans le cadre de l’organisation des Jeux de 2023, là on parle de 2019, il y a donc 4 ans en moins, c’est énorme. Beaucoup de travaux sont à faire, cela risque d’être compliqué. Rien est impossible si on a de l’argent, mais pour le moment aucune enveloppe n’a été prévue pour pouvoir répondre aux besoins et aux exigences du cahier des charges de l’organisation des Jeux du Pacifique. »
Quelles seraient les pistes pour trouver ces fonds ?
« Il faudrait négocier avec l’Etat, il n’y a que l’Etat pour venir accompagner le Pays, mais pour l’instant aucune négociation n’est engagée puisque le conseil des Jeux n’a pas demandé à la Polynésie de réfléchir à l’organisation des Jeux du Pacifique en 2019. »
Ce serait une bonne nouvelle pour le monde sportif ?
« C’est sûr qu’il y a de gros enjeux derrière l’organisation d’un tel événement mais il faut que l’on fasse attention à ne pas accepter un cadeau empoisonné. Le délai est très court, pour le moment des travaux sont prévus sur le complexe de Fautaua et sur le site de Mamao, notamment une salle omnisport, la livraison étant prévue pour 2020. On parle ici de 2019, il faudrait tout revoir pour être dans les temps. On ne peut donc pas s’avancer pour le moment. »
Ce n’est pas non plus impossible ?
« On ne peut pas dire que c’est impossible mais on ne peut pas non plus se précipiter. Il faudra bien étudier tout ça avant de répondre favorablement. » Propos recueillis par SB
Les îles Tonga se sont donc désistées pour 2019 ?
« Le gouvernement de Polynésie française a bien été contacté par le directeur du conseil exécutif des Jeux du Pacifique, nous annonçant le retrait de la candidature de Tonga pour 2019. Par contre, à aucun moment il n’a été demandé à Tahiti de se positionner. C’est une possibilité qui devrait se confirmer dans deux semaines lors de la réunion du bureau exécutif des Jeux qui aura lieu les 27 et 28 mai. »
Quels sont les autres Pays qui pourraient se positionner ?
« Les Pays qui se sont positionnés sont Fidji et Samoa. Nous parlons bien des comités olympiques et de leurs présidents, pas des gouvernements. Tauhiti Nena (ndlr le président du comité olympique de Polynésie française) aurait proposé la candidature au conseil des jeux, sans consulter le gouvernement. La question qui se pose est bien évidemment celle du financement. Rien ne pourra se faire sans l’aval du gouvernement. »
Un état des lieux des infrastructures avait été fait par l’Etat ?
« Trois grandes opérations avaient été envisagées dans le cadre de l’organisation des Jeux de 2023, là on parle de 2019, il y a donc 4 ans en moins, c’est énorme. Beaucoup de travaux sont à faire, cela risque d’être compliqué. Rien est impossible si on a de l’argent, mais pour le moment aucune enveloppe n’a été prévue pour pouvoir répondre aux besoins et aux exigences du cahier des charges de l’organisation des Jeux du Pacifique. »
Quelles seraient les pistes pour trouver ces fonds ?
« Il faudrait négocier avec l’Etat, il n’y a que l’Etat pour venir accompagner le Pays, mais pour l’instant aucune négociation n’est engagée puisque le conseil des Jeux n’a pas demandé à la Polynésie de réfléchir à l’organisation des Jeux du Pacifique en 2019. »
Ce serait une bonne nouvelle pour le monde sportif ?
« C’est sûr qu’il y a de gros enjeux derrière l’organisation d’un tel événement mais il faut que l’on fasse attention à ne pas accepter un cadeau empoisonné. Le délai est très court, pour le moment des travaux sont prévus sur le complexe de Fautaua et sur le site de Mamao, notamment une salle omnisport, la livraison étant prévue pour 2020. On parle ici de 2019, il faudrait tout revoir pour être dans les temps. On ne peut donc pas s’avancer pour le moment. »
Ce n’est pas non plus impossible ?
« On ne peut pas dire que c’est impossible mais on ne peut pas non plus se précipiter. Il faudra bien étudier tout ça avant de répondre favorablement. » Propos recueillis par SB