Jeux de Polynésie : rencontre avec la délégation de Moorea


PAPEETE, le 20 décembre 2018 - Plus de 190 athlètes de Moorea sont à Tahiti pour défendre les couleurs de leur île. Pour ces jeux de Polynésie, les représentants de l’île sœur ont sélectionné leurs champions, même si pour le basket-ball, la tâche n’a pas été facile. Cependant, le mot d’ordre de cette délégation est le respect. Rencontre avec Pare Salmon, le responsable de cette délégation.

Comment vous êtes-vous préparés pour cette finale Tahiti Nui ?
"Nous avons des disciplines, où nous avons des championnats à Moorea. Donc, pour ces disciplines, il n’y a pas eu de soucis et la préparation n’a pas été trop perturbante. Par contre, les délais étaient courts, puisque nous avons été prévenus il y a trois mois seulement. Après, nous avons des disciplines qui n’existent plus à Moorea, et nous avons eu un peu de difficultés à y faire face. Cependant, les responsables ont réussi à mettre en place des équipes pour ces jeux. Il y a par exemple, le basket-ball, où pendant quelques années, nous n’avons plus eu de championnat. Le futsal a perdu un peu de son intensité. Donc, c’est difficile de remotiver ces jeunes. Pour le tennis de table, nous avons une équipe, mais elle est trop jeune et les parents n’ont pas voulu les lâcher."

Est-ce que la chaleur en ce moment ne plombe pas trop le moral de vos équipes ?
"Il fait chaud toute l’année en Polynésie, mais particulièrement en ce mois de décembre. Il faut s’adapter, c’est tout."

Parlons à présent des délégations tahitiennes qui sont composées de jeunes de 16 à 19 ans. Quel est votre point de vue par rapport à cela ?
"C’est une très bonne chose. Il ne faut pas oublier que l’optique des Jeux de Polynésie est de préparer nos athlètes pour les Jeux du Pacifique, et c’est bien que les jeunes de Tahiti soient confrontés aux adultes des îles. Mais le niveau est différent quand même, et puis, pour le football, même, et puis, pour le football, beaucoup de jeunes jouent déjà dans les grandes équipes de Tahiti. Donc, ce sont des jeunes aguerris."

Est-ce qu’on peut dire que c’est un moyen également pour que les athlètes des archipels évoluent ?
"Tout à fait, parce qu’on dit toujours contre plus fort que soi."

Michel Paillé, représentant des Australes propose d'envoyer les équipes tahitiennes dans les archipels pour faire évoluer le sport Polynésien. Qu’en pensez-vous ?
"Certainement, mais je pense qu’il faudrait envoyer des cadres d’abord. Pour moi, la formation de nos cadres dans les îles est très importante, parce que forcément, les jeunes vont progresser par la suite."

Comment se passe votre séjour à Tahiti ?
"On a été très bien accueillis. Nous sommes arrivés le jour de l’ouverture des jeux et les bus étaient au quai. Arrivés au centre d’hébergement, tout s’est bien passé, même s’il y a eu quelques petits soucis."

À l'heure, où nous parlons, Mo'orea est à la 6e place du classement général provisoire. Comment se porte le moral de vos troupes ?
"Il nous reste encore des jours de compétition, et je pense que les responsables des disciplines arriveront à remotiver les troupes."

Est-ce que les délais trop courts de préparation peuvent être la cause de ces résultats ?
"Ça pourrait l’être, parce que la préparation à ce genre d’événement est très importante. Et certaines disciplines n’ont vraiment pas eu le temps qu’il fallait, et ça doit être le cas pour toutes les îles. Et puis, contrairement aux archipels, nous n’avons pas eu de jeux à Mo'orea."

Comment avez-vous sélectionné vos équipes ?

"Des sélectives ont été organisées dans toutes les disciplines. Pour le basket-ball, il a fallu faire appel aux anciens pour monter une équipe."

Les joueurs de Mo'orea sont fair-play ?
"En général oui, parce que les dirigeants font tout pour que cet état d’esprit règne pendant les championnats et pendant toute la durée des jeux."

Vous réunissez votre délégation tous les jours, pour faire le point ?
"Non, pas du tout. Je demande juste aux responsables de sensibiliser les joueurs sur le respect de l’hébergement, de la restauration… Je délègue aux responsables de chaque discipline et ils essayent de faire au mieux. Sauf, s’il y a un gros souci, ils remontent l’information."

Quel serait votre message ?
"J’espère que les jeux se dérouleront bien jusqu’à la fin. Nous sommes ici pour défendre les couleurs de nos archipels."




Rédigé par Corinne Tehetia le Jeudi 20 Décembre 2018 à 10:57 | Lu 623 fois