Jeunes diplômés et futurs acteurs de la transition énergétique


Les étudiants de la licence professionnelle Energies renouvelables-Maîtrise de l'énergie (ERME) ont reçu vendredi soir leur diplôme.
PAPEETE, le 31 octobre 2016. Les étudiants de la licence professionnelle Energies renouvelables-Maîtrise de l'énergie (ERME) ont reçu vendredi soir leur diplôme. La Tep a remis une aide financière aux trois meilleurs d'entre eux.

Le Pays s'est fixé l'objectif ambitieux d'atteindre 50% d’énergie renouvelable dans la production électrique en 2020 et jusqu'à 75% en 2030. Pour réussir ce challenge, des cadres formés aux énergies renouvelables et à leur stockage sont indispensables. C'est pour cela que l'université" de Polynésie française a ouvert il y a trois ans la licence professionnelle Energies renouvelables-Maîtrise de l'énergie (ERME). Vendredi, la TEP a signé une convention avec l'université. La TEP a offert une aide financière globale de 100 000 Fcfp distribuée aux trois premiers étudiants de la licence professionnelle ERME. Elle soutiendra aussi financièrement des formations sur les énergies pour l’équipement en matériel de mesure (station météorologique, analyseur de réseaux, mesure des conditions d’ambiance…).
Cette licence professionnelle est ouverte aux étudiants mais aussi aux salariés. Ainsi, Florence Allie travaille déjà pour Marama Nui. "Passer cette licence professionnelle a été un peu difficile. Je travaille sur Taravao et il fallait que je vienne tous les jours à l'université", explique-t-elle. Motivée et studieuse, elle a obtenu les meilleures notes de sa promotion. "J'ai pu réussir car je suis une travailleuse", explique-t-elle.

Après cette licence professionnelle, l'université vient d'ouvrir un master GEMIT (Gestion des énergies en milieu insulaire et tropical) a donc ouvert cette année à l'université. La première année de ce master a lieu à l'université Belfort. Quatre étudiants polynésiens y sont cette année. Ils rentreront l'année prochaine en Polynésie pour effectuer la seconde année. "On voulait mettre en place une formation adaptée à nos problématiques et former des ingénieurs à nos contraintes", précise Pascal Ortega, responsable pédagogique du master GEMIT à l'université.
Ce master s'adresse bien sûr aux élèves en licence professionnelle Energies renouvelables et maîtrise de l’énergie mais aussi aux étudiants actuellement en métropole dans des filières de physique, chimie ou d'électricité, électronique et automatisme (EEA).

Cherryl Li Siu va elle continuer ses études en Australie : "Cette licence professionnelle m'a redonné le goût des études. En janvier, je vais partir à Melbourne", explique la jeune femme pétillante, âgée de 23 ans. "Je vais faire un master sur l'efficacité énergétique du bâtiment."
Les candidatures pour la prochaine formation 2017/2018 seront à déposer à la formation continue avant le 11 mai 2017.

Florence Allie, 26 ans, major de la licence

"Je suis une travailleuse"
"J'ai passé un BTS, puis j'ai travaillé à Marama Nui. J'ai laissé un peu de temps avant de reprendre mes études. Finalement, j'ai décidé de passer la licence professionnelle Energies renouvelables-Maîtrise de l'énergie. Avec mon travail, je baigne tous les jours dans les énergies. Avec la licence professionnelle, j'ai pu découvrir de nouvelles énergies renouvelables comme l'énergie thermique des mers, que je ne connaissais pas.
Passer cette licence professionnelle a été un peu difficile. Je travaille sur Taravao et il fallait que je vienne tous les jours à l'université. J'ai pu réussir car je suis une travailleuse".

Cherryl Li Siu, 23 ans, deuxième de la licence

"Je vais faire un master en Australie"
"La transition énergétique est un sujet d'actualité. Cela m'est apparu évident de faire cette licence professionnelle. En travaillant sur à la Direction de l'équipement, j'avais déjà abordé cette thématique. Cette licence professionnelle m'a redonné le goût des études. En janvier, je vais partir à Melbourne, en Australie. Je vais faire un master sur l'efficacité énergétique du bâtiment
Gérer le travail et la licence professionnelle demande beaucoup de volonté pour réussir. Mais je n'ai pas de regret, ce n'est que du positif. Tout ce que j'apprends en cours, je pourrai l'appliquer en entreprise.

Le podium de la licence pro

Florence Allie
Cherryl Li Siu
Nicolas Lesturgie

Rédigé par Mélanie Thomas le Lundi 31 Octobre 2016 à 12:32 | Lu 5169 fois