Jeune entrepreneur contre la crise…Rudy Tetoka, « le contact, c’est 20 % de mon activité ! »


Si la crise frappe effectivement le fenua, des jeunes entrepreneurs ont décidé de prendre leur destin en main. Certains ont créé leur société, comme Rudy Tetoka, 27 ans qui, à force de persévérance et d’abnégation, à su tisser un réseau de contacts qui lui a permis de développer son activité. Selon lui, le contact a été le point de départ de tout.

Tout a commencé en 2007 lorsque Rudy Tetoka décide de monter sa première société de coursier, Polynesia Services. Comme pour chaque nouvelle entreprise, les débuts furent difficiles. Démarches administratives, étude de marché, statistiques, rencontre auprès des banques puis recherche de clientèle. Autant d’étapes à franchir pas-à-pas « avant de vivre pleinement son activité » dit-il. Vivre pleinement son activité, oui mais pas encore « de l’activité en elle-même ! ». La nuance est grande car avant d’en arriver là, il a fallu tout définir : quand démarrer, par où commencer et de quelle manière.

Il commence tout d’abord par nouer des contacts lesquels deviennent rapidement ses premiers clients. Il décompose son activité en plusieurs parties : la livraison et courses à domiciles, le transport de personnes et leur accompagnement puis le transport de marchandises.
Aujourd’hui, il s’est constitué un véritable réseau composé en majorité de particuliers, de grandes entreprises privées et des services administratifs.
Après ce passage incontournable, la patience de Rudy est enfin récompensée. L’activité se développe et permet au jeune entrepreneur d’obtenir un prêt auprès de l’ADIE en 2009. Cette aide précieuse sera le tremplin d’une activité dont la croissance ne s’arrêtera pas, malgré la crise.


Le contact, un point crucial

Rudy Tetoka a tenu à mettre en avant un des éléments clé de toute entreprise : le contact. « Ce point est tout aussi important que la gestion-même d’une société (…) Sans cela, il n’y a pas de clientèle. Par exemple, lorsque quelqu’un m’appelle, je fais attention à ma manière de répondre au téléphone. Je ne dis jamais « allo ! » d’une manière nonchalante, mais plutôt avec énergie. Il faut que le client ressente une chaleur dans la voix. C’est comme cela que ça doit marcher ! Je l’ai toujours fait. Le contact est crucial ! »
Au fil du temps, certains clients sont devenus des amis et de fil en aiguille, son réseau s’est étoffé. La notoriété de Polynesia Services a atteint les rivages des îles pa’umotu et marquisiennes. Il lui arrive d’être appelé 7 fois par jour, juste pour une île. Rudy s’en félicite, « à condition d’être sérieux et d’adapter ses prix également. » ajoute-t-il.
Aujourd’hui, 5 ans plus tard, il réfléchit déjà à la mise place d’autres activités que lui autorise sa patente de services divers. Sur le plan familial, Rudy reconnaît que l’appui sans faille de son épouse Vaitiare est d’un soutien précieux. « Ce n’est pas évident car nous avons 3 enfants en bas âges. Mon épouse travaille également dans une supérette de la côte ouest. On doit allier tout cela. Mais quand on veut, on peut. » précise-t-il. Il encourage la nouvelle génération à être plus précis dans leurs recherches. Il incite à l’approfondissement des démarches. Selon lui « on peut réussir à contrer cette crise ! ». Pour conclure, il rajoute énergiquement « Beaucoup de nos parents ont réalisé leur rêve en montant leur propre entreprise et ils ont réussi. A nous maintenant de réaliser les nôtres. »

TP

Rédigé par TP le Mercredi 9 Janvier 2013 à 15:06 | Lu 2522 fois