TAHITI, le 22 février 2022 - L’existence, pour le sculpteur Jean-Paul Forest, est un mystère depuis toujours. Ses œuvres, toutes ou presque anthropomorphes, parlent pour lui. Pour cette nouvelle exposition à la Galerie Winkler, il en expose une vingtaine.
Une vingtaine de pierres anthropomorphes, des "'ōfa'ita'ata", ainsi que des vidéos retraçant l’expérience de la fragmentation sont actuellement exposées à la Galerie Winkler. Elles racontent le travail et surtout le questionnement du sculpteur Jean-Paul Forest. "Si on fait de la sculpture, dit l’artiste, c’est qu’il y a des choses dont on ne peut pas parler."
L’existence, pour lui, est un mystère. "Le simple fait d’être là et d’en être conscient est bizarre, ce n’est pas normal. Rien ne devrait exister, c’est incompréhensible. Et tout bouge tout le temps, la vie se crée, change, se transforme." Il se penche sur le moment où les choses se transforment, sur la manière "dont on peut participer à la transformation".
Faire parler de petites entités primitives
Pour s’exprimer, Jean-Paul Forest perce, fragmente, ligature des pierres. Ou plutôt des galets, "de petites entités primitives" qui sont "beaucoup plus qu’un simple matériau". De ses escapades régulières en pleine nature émergent des formes qu’il construit et déconstruit pour mettre en lumière le processus créatif. "Avec l'inscription de l'image humaine dans la pierre, c'est l'instant de bascule entre inerte et animé que je cherche à percevoir. La violence des perçages et éclatements fait apparaitre dans les galets une évocation de tiki ou de crâne."
Une bouche, un nez, des yeux suffisent selon le sculpteur à exprimer la chose vivante. Suit l’étape de fragmentation. Elle part d’un point faible, un premier éclat provoqué par le sculpteur lui-même. "Le monde est régit par deux forces : l’attraction et la répulsion"¸résume-t-il. La fragmentation traduit la répulsion. L’attraction est représentée par les ligatures ou, dans certain cas le passage d’un câble qui permet d’assembler les éclats. À chaque fois, le matériau a son mot à dire puisque les éclats sont toujours inattendus. L’artiste n’a pas la maîtrise sur le résultat. "À l’origine de chaque création il y a un accident, une forme de violence."
Le câble des sculptures permet de retrouver la forme initiale des galets, de raviver la mémoire. "La tension du câble qui permet de former la figure humaine n'est pas sans rappeler le jeu de ficelles du marionnettiste : chacun peut devenir auteur de l'une des infinies possibilités de ces fragmentations. Car le processus créatif ne peut être compris : il faut expérimenter, pour pouvoir fugitivement le ressentir."
Comprendre le processus créatif
Pour cette exposition, des photographies permettent de mieux cerner le travail de Jean-Paul Forest. Elles donnent à voir des œuvres en pleine nature, dans la vallée de la Papenoo notamment. "Celle-ci, par exemple, a disparu", commente l’artiste en pointant du doigt une image en noir et blanc au milieu d’une rivière. "Je travaille souvent sur des futurs passages de voies, car cela me donne de la liberté de savoir que l’œuvre ne dure pas."
Par ailleurs, des vidéos montrent comment les œuvres fragmentées peuvent retrouver leur forme initiale. Elles suggèrent au visiteur le jeu possible avec chaque sculpture.
Enfin, sur quelques pièces, des crânes émergent d’un travail de couture et de lien. Jean-Paul Forest rapproche lui ces images à la technique du tīfaifai, au graphisme ou bien à la gravure. Une apparition simple de figure humaine. Les pièces sont des études de travail réalisées au bout du compte en extérieur.
Une vingtaine de pierres anthropomorphes, des "'ōfa'ita'ata", ainsi que des vidéos retraçant l’expérience de la fragmentation sont actuellement exposées à la Galerie Winkler. Elles racontent le travail et surtout le questionnement du sculpteur Jean-Paul Forest. "Si on fait de la sculpture, dit l’artiste, c’est qu’il y a des choses dont on ne peut pas parler."
L’existence, pour lui, est un mystère. "Le simple fait d’être là et d’en être conscient est bizarre, ce n’est pas normal. Rien ne devrait exister, c’est incompréhensible. Et tout bouge tout le temps, la vie se crée, change, se transforme." Il se penche sur le moment où les choses se transforment, sur la manière "dont on peut participer à la transformation".
Faire parler de petites entités primitives
Pour s’exprimer, Jean-Paul Forest perce, fragmente, ligature des pierres. Ou plutôt des galets, "de petites entités primitives" qui sont "beaucoup plus qu’un simple matériau". De ses escapades régulières en pleine nature émergent des formes qu’il construit et déconstruit pour mettre en lumière le processus créatif. "Avec l'inscription de l'image humaine dans la pierre, c'est l'instant de bascule entre inerte et animé que je cherche à percevoir. La violence des perçages et éclatements fait apparaitre dans les galets une évocation de tiki ou de crâne."
Une bouche, un nez, des yeux suffisent selon le sculpteur à exprimer la chose vivante. Suit l’étape de fragmentation. Elle part d’un point faible, un premier éclat provoqué par le sculpteur lui-même. "Le monde est régit par deux forces : l’attraction et la répulsion"¸résume-t-il. La fragmentation traduit la répulsion. L’attraction est représentée par les ligatures ou, dans certain cas le passage d’un câble qui permet d’assembler les éclats. À chaque fois, le matériau a son mot à dire puisque les éclats sont toujours inattendus. L’artiste n’a pas la maîtrise sur le résultat. "À l’origine de chaque création il y a un accident, une forme de violence."
Le câble des sculptures permet de retrouver la forme initiale des galets, de raviver la mémoire. "La tension du câble qui permet de former la figure humaine n'est pas sans rappeler le jeu de ficelles du marionnettiste : chacun peut devenir auteur de l'une des infinies possibilités de ces fragmentations. Car le processus créatif ne peut être compris : il faut expérimenter, pour pouvoir fugitivement le ressentir."
Comprendre le processus créatif
Pour cette exposition, des photographies permettent de mieux cerner le travail de Jean-Paul Forest. Elles donnent à voir des œuvres en pleine nature, dans la vallée de la Papenoo notamment. "Celle-ci, par exemple, a disparu", commente l’artiste en pointant du doigt une image en noir et blanc au milieu d’une rivière. "Je travaille souvent sur des futurs passages de voies, car cela me donne de la liberté de savoir que l’œuvre ne dure pas."
Par ailleurs, des vidéos montrent comment les œuvres fragmentées peuvent retrouver leur forme initiale. Elles suggèrent au visiteur le jeu possible avec chaque sculpture.
Enfin, sur quelques pièces, des crânes émergent d’un travail de couture et de lien. Jean-Paul Forest rapproche lui ces images à la technique du tīfaifai, au graphisme ou bien à la gravure. Une apparition simple de figure humaine. Les pièces sont des études de travail réalisées au bout du compte en extérieur.
Pratique
À la Galerie Winkler jusqu’au 1er mars.
Ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.
À la Galerie Winkler jusqu’au 1er mars.
Ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.
Contacts
Tel : 40 42 81 77
FB : Galerie Winkler
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FB : Galerie Winkler