AIX-EN-PROVENCE, 19 novembre 2011 (AFP) - Jean-Loup Mouysset, fringant oncologue médical installé à Aix-en-Provence, vient d'ouvrir le centre Ressource "centré sur le malade et non la maladie", dans une approche incluant notamment celle de David Servan-Schreiber.
"Ce centre est l'aboutissement d'un projet que je porte depuis 20 ans", explique ce médecin de 43 ans, convaincu, depuis son internat en cancérologie à l'hôpital de la Timone à Marseille, de la nécessité d'aider les malades du cancer à surmonter "le tremblement de terre et le choc existentiel qu'entraîne le diagnostic" et "à trouver un sens à ce qu'ils vivent".
"Il répète que son rôle ne s'arrête pas à ce qu'il met dans les veines de ses patients, et c'est tellement vrai", confie une de ses patientes, évoquant sa "disponibilité exceptionnelle".
Marqué par sa rencontre en 1995 avec le psychiatre américain David Spiegel, lors d'un séminaire à Paris, il le rejoint aux Etats-Unis et effectue un stage de six mois à l'université de Stanford (Californie), grâce à une bourse de la Fondation de France. A ses côtés, il découvre en profondeur la psychothérapie de groupe "soutien-expression".
Il adhère à son approche, formalisée dans une étude publiée en 1989 dans la revue médicale Lancet, qui montrait un doublement du temps de survie des patientes atteintes d'un cancer du sein métastatique quand leur est proposé, en plus de la prise en charge médicale classique, un groupe de parole "soutien-expression".
Il est également convaincu par les travaux du professeur Barbara Andersen de l'Université de l'Ohio, "qui a montré qu'avec un programme de soutien psychosocial, le risque de récidive du cancer du sein était divisé par deux", explique-t-il encore.
Selon lui, "on passe de 80% de chance de guérison de façon global à 90% avec cet apport-là".
Ce sont ces deux approches qu'il propose aujourd'hui aux patients du centre Ressource d'Aix-en-Provence, dans le cadre d'un programme d'accompagnement comportant un suivi personnalisé hebdomadaire les quatre premiers mois puis mensuel les huit suivants.
En 2008 et 2009, il crée, toujours à Aix, le colloque "Un autre regard sur le cancer" auquel ont participé notamment les professeurs Lucien Israël, Luc Montagnier, ainsi que l'acteur Bernard Giraudeau, décédé en juillet 2010.
Le neuropsychiatre David Servan-Schreiber, décédé d'une tumeur au cerveau en juillet 2011, dira, lors de ce congrès, que le Dr Mouysset et l'association Ressource "montrent la voie pour ce que sera la cancérologie de demain".
"Je veux mettre l'humain au coeur des soins, pour une vie et pas seulement une survie", résume Jean-Loup Mouysset.
"Ce centre est l'aboutissement d'un projet que je porte depuis 20 ans", explique ce médecin de 43 ans, convaincu, depuis son internat en cancérologie à l'hôpital de la Timone à Marseille, de la nécessité d'aider les malades du cancer à surmonter "le tremblement de terre et le choc existentiel qu'entraîne le diagnostic" et "à trouver un sens à ce qu'ils vivent".
"Il répète que son rôle ne s'arrête pas à ce qu'il met dans les veines de ses patients, et c'est tellement vrai", confie une de ses patientes, évoquant sa "disponibilité exceptionnelle".
Marqué par sa rencontre en 1995 avec le psychiatre américain David Spiegel, lors d'un séminaire à Paris, il le rejoint aux Etats-Unis et effectue un stage de six mois à l'université de Stanford (Californie), grâce à une bourse de la Fondation de France. A ses côtés, il découvre en profondeur la psychothérapie de groupe "soutien-expression".
Il adhère à son approche, formalisée dans une étude publiée en 1989 dans la revue médicale Lancet, qui montrait un doublement du temps de survie des patientes atteintes d'un cancer du sein métastatique quand leur est proposé, en plus de la prise en charge médicale classique, un groupe de parole "soutien-expression".
Il est également convaincu par les travaux du professeur Barbara Andersen de l'Université de l'Ohio, "qui a montré qu'avec un programme de soutien psychosocial, le risque de récidive du cancer du sein était divisé par deux", explique-t-il encore.
Selon lui, "on passe de 80% de chance de guérison de façon global à 90% avec cet apport-là".
Ce sont ces deux approches qu'il propose aujourd'hui aux patients du centre Ressource d'Aix-en-Provence, dans le cadre d'un programme d'accompagnement comportant un suivi personnalisé hebdomadaire les quatre premiers mois puis mensuel les huit suivants.
En 2008 et 2009, il crée, toujours à Aix, le colloque "Un autre regard sur le cancer" auquel ont participé notamment les professeurs Lucien Israël, Luc Montagnier, ainsi que l'acteur Bernard Giraudeau, décédé en juillet 2010.
Le neuropsychiatre David Servan-Schreiber, décédé d'une tumeur au cerveau en juillet 2011, dira, lors de ce congrès, que le Dr Mouysset et l'association Ressource "montrent la voie pour ce que sera la cancérologie de demain".
"Je veux mettre l'humain au coeur des soins, pour une vie et pas seulement une survie", résume Jean-Loup Mouysset.