Pour Jean-François Martin P-dg : "L'OPT assure des missions de service public que les gens n'appréhendent pas toujours. On voit toujours les côtés négatifs: les procès, la mauvaise image… Après, on a trois métiers distincts qu'on arrive à déployer sur toute la Polynésie".
PAPEETE, le 18 octobre 2015. Le président directeur général de l'OPT, Jean-François Martin a accordé à Tahiti Infos un long entretien "vérité" sur son groupe : ses activités, ses projets, ses affaires judiciaires, ses rapports critiques de la Chambre territoriale des comptes. Les réponses sont sans faux-semblant.
À la fin de ce mois d'octobre, un conseil d'administration de l'Office des postes et télécommunications (OPT) fera faire à cet établissement public industriel et commercial un grand pas en avant puisqu'il sera consacré entièrement à un plan quinquennal d'orientations stratégiques, baptisé "Ambition 2020". Quasiment le premier du genre en 30 ans d'existence de l'OPT. C'est dire si une révolution est en marche. Il y avait eu déjà, au début des années 2000, une transition douloureuse et marquée par de nombreuses affaires judiciaires où l'établissement était passé d'une comptabilité publique à celle d'une comptabilité de société commerciale. Désormais, l'établissement public qui a été durant très longtemps la "machine à cash" du Pays va apprendre à ne plus naviguer à vue ! En artisan de cette mutation profonde, le président directeur général de l'OPT, Jean-François Martin, le premier à cumuler la double casquette de président et de directeur général à la tête d'une "boîte" dont il connait tous les recoins, et même les secrets depuis 20 ans. Il a accepté de répondre à nos questions.
Expliquez-nous ce besoin d'avoir recours à un plan d'orientations stratégiques pour les cinq prochaines années ?
Jean-François Martin : Les projections financières du groupe ne sont pas très bonnes : tant du côté de l'OPT que du côté de Vini. Vini est en concurrence frontale avec Vodafone.
Combien de parts de marché perdues ?
Quelques pourcents… En téléphonie mobile c'est une perte de 5% par an. Dans l'Internet c'est plus difficile à apprécier, Viti communique sur 10 000 abonnés. Oui, ça commence à se faire sentir, ce qui est normal. Après, la concurrence moi je dis que ça a du bon. Je l'ai vu sur Vini le marché global a augmenté! Nous l'OPT on doit apprendre à fonctionner avec la concurrence : on doit être transparent, calculer nos coûts au plus juste, c'est là qu'on a eu du mal à faire la transition c'est clair.
Du coup ces projections financières étant ce qu'elles sont, nous devons, nous réagir. On ne peut pas rester comme ça sans rien faire. On a identifié des leviers à tous les niveaux : chiffre d'affaires, charges, investissement et c'est ce qu'on va présenter au prochain conseil d'administration. Il y a un véritable plan qui va sortir.
Ça veut dire qu'il y a une mutation à venir ?
On a aujourd'hui une problématique identifiée qui est le coût du service public : le secteur postal est extrêmement déficitaire et pour cause : nous sommes présents dans 87 agences partout en Polynésie et l'activité des CCP que l'on exerce majoritairement dans ces îles-là est très déficitaire car nous ne vivons pas avec du crédit, nous ne sommes pas une banque : on ne vit qu'avec les commissions de tenue de compte, les commissions de mouvement qui sont faibles. On ne peut pas équilibrer les comptes avec ces activités là. C'était les télécoms qui jusque-là compensaient, mais comme les télécoms sont désormais en concurrence frontale avec des opérateurs privés, le modèle est arrivé au bout de sa logique. Il faut véritablement qu'on fasse autrement.
En dépit du poids de l'OPT (20 milliards de budget annuel, plus de 900 salariés) on a effectivement parfois l'impression que ça navigue à vue…
C'est pas une excuse mais c'est une explication et la CTC l'a bien ciblée : le changement de gouvernance incessant n'a pas aidé à arrêter des plans pluriannuels et surtout à les mettre en œuvre. Moi personnellement, j'ai connu 17 présidents du Conseil d'administration, 17 patrons en dix ans de 2004 à 2014. En directeurs généraux on a dû en avoir cinq ou six, donc ce n'est pas possible de mettre en place quelque chose.
Toutefois, même si les finances baissent vous avez encore de la marge et de quoi investir ?
Oui la capacité d'investissement elle est encore importante, c'est vrai. Disons que ce qui est préoccupant c'est le résultat d'exploitation qui tendrait à devenir négatif : on fait notre résultat grâce aux dividendes de Vini et avec les participations que l'on a dans des sociétés de la Socredo. C'est pas des milliards mais ça contribue à ramener un peu de produit financier.
Comment se passe la négociation avec le Pays quand le gouvernement veut des dividendes ?
Déjà, on ne peut distribuer que le résultat de l'année : ce qui n'a pas encore été affecté, jamais ceux d'avant. Deux : on doit regarder si la demande est compatible avec ce qu'on a en prévision de financement de l'investissement donc la capacité d'autofinancement. Jusque là, ça l'a été sauf qu'en cumul sur le temps ça fait quand même 11,5 milliards de dividendes de distribués…
C'est finalement récent non ? Le versement de ces dividendes coïncident avec les difficultés financières du Pays…
C'est clair… Ça a commencé en 2010… Comment peut-on équilibrer le budget ? Ah tiens, il y a l'OPT… Et donc versement de dividendes : c'était trois milliards la première fois… Et puis changement de gouvernement, et là encore il faut équilibrer le budget du Pays : encore trois milliards. Au total, on a été contributeurs dans le budget du Pays à hauteur de 11,5 milliards de Fcfp.
En même temps c'est le propre d'une société de reverser ses dividendes à son "propriétaire" ?
Ah tout à fait ! J'ai toujours dit que nous sommes dans une société capitalistique même si on n'a pas d'actions. Nous on n'a pas d'actionnaires, mais le texte s'applique tout pareil et on redistribue du résultat. Après ce qu'il faut faire c'est définir la quote-part que l'on peut redistribuer et ce qu'on doit garder pour financer nos développements et nos investissements, c'est toute la stratégie. Là ce qu'il y a c'est qu'il y a eu de gros à-coups… Parfois on a redistribué la quasi-totalité du résultat. Maintenant il faudrait arriver à le faire de manière raisonnée…
Parlons un peu des affaires judiciaires, la nouvelle enquête en cours concerne le rachat de Tahitiphone par Vini en 2013, à un prix largement surévalué, que s'est-il passé en interne ?
J'étais au conseil de surveillance et on avait émis des avis réservés : on avait demandé d'avoir les comptes 2012 de Tahitiphone car on nous présentait ceux de 2011 qui avaient l'air plutôt sympathiques, mais bon. Quand on a vu ça à la faveur du changement de gouvernement, on a enquêté tout de suite derrière. Contrairement à ce qui a été dit et écrit : le président de Vini est allé porter plainte au procureur immédiatement. Les commissaires aux comptes ont transmis aussi au Parquet mais le président tout nouvellement nommé à la tête de Vini, dès le changement électoral, a déposé une plainte au Parquet. Maintenant il faut laisser faire le pénal. Il y aura enquête policière, possiblement une information judiciaire, il faut laisser faire les choses.
Ce sera la dernière grosse affaire au sein de l'OPT ?
Moi je pense que oui. Je n'en vois pas d'autres éclater : des grosses affaires des dernières années je pense… Après il y a toujours des dossiers en cours : l'annuaire, Honotua avec un rendez-vous attendu en février 2016, l'affaire Sofrecom qui continue à Paris sur le volet commercial cette fois-ci. Ça prend du temps, ça coûte cher, mais il faut quand même essayer de réparer les préjudices subis.
À la fin de ce mois d'octobre, un conseil d'administration de l'Office des postes et télécommunications (OPT) fera faire à cet établissement public industriel et commercial un grand pas en avant puisqu'il sera consacré entièrement à un plan quinquennal d'orientations stratégiques, baptisé "Ambition 2020". Quasiment le premier du genre en 30 ans d'existence de l'OPT. C'est dire si une révolution est en marche. Il y avait eu déjà, au début des années 2000, une transition douloureuse et marquée par de nombreuses affaires judiciaires où l'établissement était passé d'une comptabilité publique à celle d'une comptabilité de société commerciale. Désormais, l'établissement public qui a été durant très longtemps la "machine à cash" du Pays va apprendre à ne plus naviguer à vue ! En artisan de cette mutation profonde, le président directeur général de l'OPT, Jean-François Martin, le premier à cumuler la double casquette de président et de directeur général à la tête d'une "boîte" dont il connait tous les recoins, et même les secrets depuis 20 ans. Il a accepté de répondre à nos questions.
Expliquez-nous ce besoin d'avoir recours à un plan d'orientations stratégiques pour les cinq prochaines années ?
Jean-François Martin : Les projections financières du groupe ne sont pas très bonnes : tant du côté de l'OPT que du côté de Vini. Vini est en concurrence frontale avec Vodafone.
Combien de parts de marché perdues ?
Quelques pourcents… En téléphonie mobile c'est une perte de 5% par an. Dans l'Internet c'est plus difficile à apprécier, Viti communique sur 10 000 abonnés. Oui, ça commence à se faire sentir, ce qui est normal. Après, la concurrence moi je dis que ça a du bon. Je l'ai vu sur Vini le marché global a augmenté! Nous l'OPT on doit apprendre à fonctionner avec la concurrence : on doit être transparent, calculer nos coûts au plus juste, c'est là qu'on a eu du mal à faire la transition c'est clair.
Du coup ces projections financières étant ce qu'elles sont, nous devons, nous réagir. On ne peut pas rester comme ça sans rien faire. On a identifié des leviers à tous les niveaux : chiffre d'affaires, charges, investissement et c'est ce qu'on va présenter au prochain conseil d'administration. Il y a un véritable plan qui va sortir.
Ça veut dire qu'il y a une mutation à venir ?
On a aujourd'hui une problématique identifiée qui est le coût du service public : le secteur postal est extrêmement déficitaire et pour cause : nous sommes présents dans 87 agences partout en Polynésie et l'activité des CCP que l'on exerce majoritairement dans ces îles-là est très déficitaire car nous ne vivons pas avec du crédit, nous ne sommes pas une banque : on ne vit qu'avec les commissions de tenue de compte, les commissions de mouvement qui sont faibles. On ne peut pas équilibrer les comptes avec ces activités là. C'était les télécoms qui jusque-là compensaient, mais comme les télécoms sont désormais en concurrence frontale avec des opérateurs privés, le modèle est arrivé au bout de sa logique. Il faut véritablement qu'on fasse autrement.
En dépit du poids de l'OPT (20 milliards de budget annuel, plus de 900 salariés) on a effectivement parfois l'impression que ça navigue à vue…
C'est pas une excuse mais c'est une explication et la CTC l'a bien ciblée : le changement de gouvernance incessant n'a pas aidé à arrêter des plans pluriannuels et surtout à les mettre en œuvre. Moi personnellement, j'ai connu 17 présidents du Conseil d'administration, 17 patrons en dix ans de 2004 à 2014. En directeurs généraux on a dû en avoir cinq ou six, donc ce n'est pas possible de mettre en place quelque chose.
Toutefois, même si les finances baissent vous avez encore de la marge et de quoi investir ?
Oui la capacité d'investissement elle est encore importante, c'est vrai. Disons que ce qui est préoccupant c'est le résultat d'exploitation qui tendrait à devenir négatif : on fait notre résultat grâce aux dividendes de Vini et avec les participations que l'on a dans des sociétés de la Socredo. C'est pas des milliards mais ça contribue à ramener un peu de produit financier.
Comment se passe la négociation avec le Pays quand le gouvernement veut des dividendes ?
Déjà, on ne peut distribuer que le résultat de l'année : ce qui n'a pas encore été affecté, jamais ceux d'avant. Deux : on doit regarder si la demande est compatible avec ce qu'on a en prévision de financement de l'investissement donc la capacité d'autofinancement. Jusque là, ça l'a été sauf qu'en cumul sur le temps ça fait quand même 11,5 milliards de dividendes de distribués…
C'est finalement récent non ? Le versement de ces dividendes coïncident avec les difficultés financières du Pays…
C'est clair… Ça a commencé en 2010… Comment peut-on équilibrer le budget ? Ah tiens, il y a l'OPT… Et donc versement de dividendes : c'était trois milliards la première fois… Et puis changement de gouvernement, et là encore il faut équilibrer le budget du Pays : encore trois milliards. Au total, on a été contributeurs dans le budget du Pays à hauteur de 11,5 milliards de Fcfp.
En même temps c'est le propre d'une société de reverser ses dividendes à son "propriétaire" ?
Ah tout à fait ! J'ai toujours dit que nous sommes dans une société capitalistique même si on n'a pas d'actions. Nous on n'a pas d'actionnaires, mais le texte s'applique tout pareil et on redistribue du résultat. Après ce qu'il faut faire c'est définir la quote-part que l'on peut redistribuer et ce qu'on doit garder pour financer nos développements et nos investissements, c'est toute la stratégie. Là ce qu'il y a c'est qu'il y a eu de gros à-coups… Parfois on a redistribué la quasi-totalité du résultat. Maintenant il faudrait arriver à le faire de manière raisonnée…
Parlons un peu des affaires judiciaires, la nouvelle enquête en cours concerne le rachat de Tahitiphone par Vini en 2013, à un prix largement surévalué, que s'est-il passé en interne ?
J'étais au conseil de surveillance et on avait émis des avis réservés : on avait demandé d'avoir les comptes 2012 de Tahitiphone car on nous présentait ceux de 2011 qui avaient l'air plutôt sympathiques, mais bon. Quand on a vu ça à la faveur du changement de gouvernement, on a enquêté tout de suite derrière. Contrairement à ce qui a été dit et écrit : le président de Vini est allé porter plainte au procureur immédiatement. Les commissaires aux comptes ont transmis aussi au Parquet mais le président tout nouvellement nommé à la tête de Vini, dès le changement électoral, a déposé une plainte au Parquet. Maintenant il faut laisser faire le pénal. Il y aura enquête policière, possiblement une information judiciaire, il faut laisser faire les choses.
Ce sera la dernière grosse affaire au sein de l'OPT ?
Moi je pense que oui. Je n'en vois pas d'autres éclater : des grosses affaires des dernières années je pense… Après il y a toujours des dossiers en cours : l'annuaire, Honotua avec un rendez-vous attendu en février 2016, l'affaire Sofrecom qui continue à Paris sur le volet commercial cette fois-ci. Ça prend du temps, ça coûte cher, mais il faut quand même essayer de réparer les préjudices subis.
Comptes annuels 2014 : une baisse des résultats
o le résultat financier est de 287 millions de Fcfp en 2014 contre 3,819 milliards en 2013 étant rappelé que des dividendes exceptionnels perçus de 2,4 milliards ont été versés par Vini en 2013;
o le résultat net est de 783 millions de Fcfp en 2014, contre 4,1 milliards de Fcfp en 2013. Le conseil d'administration a proposé l'affectation de ce résultat net de l'exercice 2014 en compte "Réserves affectées aux investissements".
o Les investissements réalisés en 2014 s’élèvent à 2,7 milliards de Fcfp. Ils sont entièrement financés sans recourir à l’emprunt.
o le résultat financier est de 287 millions de Fcfp en 2014 contre 3,819 milliards en 2013 étant rappelé que des dividendes exceptionnels perçus de 2,4 milliards ont été versés par Vini en 2013;
o le résultat net est de 783 millions de Fcfp en 2014, contre 4,1 milliards de Fcfp en 2013. Le conseil d'administration a proposé l'affectation de ce résultat net de l'exercice 2014 en compte "Réserves affectées aux investissements".
o Les investissements réalisés en 2014 s’élèvent à 2,7 milliards de Fcfp. Ils sont entièrement financés sans recourir à l’emprunt.
Un nouveau centre de tri à Faa'a
La première pierre du nouveau centre de tri postal devrait être posée au plus tard au début du mois de novembre prochain. Ce nouvel immeuble de l'OPT, à l'angle de l'aéroport "permettra de transférer tout ce qui est postal et centre de tri du courrier" et de rassembler les centres de tri actuels de Motu Uta, et de Faa'a, où les installations sont vétustes. "L'idée est de regrouper ces deux entités là et toute la partie administrative de la poste polynésienne. Ils seront tous sur le même site dans un immeuble moderne proche de l'aéroport". L'investissement atteint quasiment 3 milliards de Fcfp (hors défiscalisation). Ce nouvel immeuble pourrait aussi héberger le nouveau siège social de la société Air Tahiti Nui.
La première pierre du nouveau centre de tri postal devrait être posée au plus tard au début du mois de novembre prochain. Ce nouvel immeuble de l'OPT, à l'angle de l'aéroport "permettra de transférer tout ce qui est postal et centre de tri du courrier" et de rassembler les centres de tri actuels de Motu Uta, et de Faa'a, où les installations sont vétustes. "L'idée est de regrouper ces deux entités là et toute la partie administrative de la poste polynésienne. Ils seront tous sur le même site dans un immeuble moderne proche de l'aéroport". L'investissement atteint quasiment 3 milliards de Fcfp (hors défiscalisation). Ce nouvel immeuble pourrait aussi héberger le nouveau siège social de la société Air Tahiti Nui.
Câbler les archipels ?
"On a des ambitions en matière d'investissement, je réfléchis sérieusement à mettre un câble de secours pour doubler Honotua. Le satellite ne suffit pas. On travaille sur une bretelle Tahiti-Cook-Samoa évaluée entre 4 à 5 milliards, ça coûte quand même mois cher qu'un Tahiti-Chili qu'on ne pourrait pas financer tout seul. 14 ou 15 milliards on ne peut pas. Pareil pour le domestique : on a fait avec bonheur Tahiti Moorea et les Îles sous le Vent, aujourd'hui cette population est contente d'avoir un câble sous-marin, ce qui n'est pas le cas de Rangiroa ou les Marquises…
Le problème c'est que le satellite dans les îles nous coûte extrêmement cher. Donc à un moment donné, comme pour Honotua, le calcul va se faire sur est-ce qu'il ne vaut mieux pas basculer sur un câble dont on est propriétaire pendant 25 ou 30 ans, plutôt que de balancer à fonds perdus pour les îles en satellite".
"On a des ambitions en matière d'investissement, je réfléchis sérieusement à mettre un câble de secours pour doubler Honotua. Le satellite ne suffit pas. On travaille sur une bretelle Tahiti-Cook-Samoa évaluée entre 4 à 5 milliards, ça coûte quand même mois cher qu'un Tahiti-Chili qu'on ne pourrait pas financer tout seul. 14 ou 15 milliards on ne peut pas. Pareil pour le domestique : on a fait avec bonheur Tahiti Moorea et les Îles sous le Vent, aujourd'hui cette population est contente d'avoir un câble sous-marin, ce qui n'est pas le cas de Rangiroa ou les Marquises…
Le problème c'est que le satellite dans les îles nous coûte extrêmement cher. Donc à un moment donné, comme pour Honotua, le calcul va se faire sur est-ce qu'il ne vaut mieux pas basculer sur un câble dont on est propriétaire pendant 25 ou 30 ans, plutôt que de balancer à fonds perdus pour les îles en satellite".