François Ferrandon est né en 1963 à Montluçon, dans le département de l'Allier, en métropole.
PAPEETE, le 10 octobre 2016 - L'artisan a appris son métier sur le tard, dès son arrivée à Tahiti. Son parcours ne ressemble en rien à celui d'un bijoutier traditionnel.
Un sourire d'enfant éclaire son visage. Jean-François Ferrandon trie ses perles noires, assis à la table de son atelier. La lumière du jour perce timidement à travers les fenêtres. L'artisan bijoutier est installé au deuxième étage d'un ancien immeuble de l'avenue Prince Hinoï, dans l'appartement familial. Au milieu des outils, de petites vitrines abritent les créations de l'artisan. Des pièces uniques pour la plupart, sorties tout droit de l'imagination de leur auteur que rien ne prédestinait à en arriver là. "Je suis originaire de Montluçon, une petite ville du Massif Central, en métropole. Je n'aurais jamais imaginé faire des bijoux", confie le bonhomme aux yeux bleus.
Jean-François Ferrandon a posé le pied à Tahiti en 1982. "Depuis tout petit, je voyais la Polynésie à travers les cartes postales. Nous avions des correspondants à qui j'écrivais souvent. Je me suis toujours dit que c'était là que je voulais aller", résume le quinquagénaire, un brin timide.
Un sourire d'enfant éclaire son visage. Jean-François Ferrandon trie ses perles noires, assis à la table de son atelier. La lumière du jour perce timidement à travers les fenêtres. L'artisan bijoutier est installé au deuxième étage d'un ancien immeuble de l'avenue Prince Hinoï, dans l'appartement familial. Au milieu des outils, de petites vitrines abritent les créations de l'artisan. Des pièces uniques pour la plupart, sorties tout droit de l'imagination de leur auteur que rien ne prédestinait à en arriver là. "Je suis originaire de Montluçon, une petite ville du Massif Central, en métropole. Je n'aurais jamais imaginé faire des bijoux", confie le bonhomme aux yeux bleus.
Jean-François Ferrandon a posé le pied à Tahiti en 1982. "Depuis tout petit, je voyais la Polynésie à travers les cartes postales. Nous avions des correspondants à qui j'écrivais souvent. Je me suis toujours dit que c'était là que je voulais aller", résume le quinquagénaire, un brin timide.
"PAS SOUS LES PONTS MAIS SUR LES PLAGES"
Le bijoutier travaille avec son épouse Christa.
Pour cette première épopée, Jean-François Ferrandon ne reste que six mois. Il repart sur le continent et effectue son service militaire en Allemagne mais garde la Polynésie à l'esprit. "Je suis revenu sur le territoire en 1985, avec mon sac à dos, je n'avais rien d'autre et je ne connaissais pas grande monde. C'était l'aventure totale. J'ai vécu à droite et à gauche pendant plusieurs mois. Je vivais une petite vie, pas sous les ponts mais sur les plages… Jusqu'à ce que je trouve un travail sérieux."
Un restaurant de Papeete l'embauche comme aide cuisinier. Il trouve refuge dans une famille de Tiarei. C'est à ce moment là qu'il découvre sa passion. A quelques pas de là où il vit, une vieille dame fabrique des bijoux. Curieux, le Polynésien d'adoption s'initie à cet art. "Je me suis dit que j'allais essayer d'en faire. Je savais que je ne pourrais jamais faire de la cuisine toute ma vie."
Quelques mois plus tard, il trouve du travail dans une bijouterie. "A l'époque, je ne savais même pas faire les enfilages. Mais c'est dans cet atelier que j'ai appris toute la beauté des choses et des matériaux. C'était une très bonne expérience", confie cet amoureux de la perle de Tahiti.
Malgré les difficultés, ce fils de maréchal-ferrant s'accroche. "Je n'étais pas très adroit au début. J'avais souvent les doigts en sang. Je me faisais mal…" Peu importe la douleur, Jean-François Ferraudon s'émerveille du moindre petit détail, des pierres qu'il travaille, de la symbiose entre les différents matériaux et des différentes couleurs des perles. Un bijoutier est né.
Un restaurant de Papeete l'embauche comme aide cuisinier. Il trouve refuge dans une famille de Tiarei. C'est à ce moment là qu'il découvre sa passion. A quelques pas de là où il vit, une vieille dame fabrique des bijoux. Curieux, le Polynésien d'adoption s'initie à cet art. "Je me suis dit que j'allais essayer d'en faire. Je savais que je ne pourrais jamais faire de la cuisine toute ma vie."
Quelques mois plus tard, il trouve du travail dans une bijouterie. "A l'époque, je ne savais même pas faire les enfilages. Mais c'est dans cet atelier que j'ai appris toute la beauté des choses et des matériaux. C'était une très bonne expérience", confie cet amoureux de la perle de Tahiti.
Malgré les difficultés, ce fils de maréchal-ferrant s'accroche. "Je n'étais pas très adroit au début. J'avais souvent les doigts en sang. Je me faisais mal…" Peu importe la douleur, Jean-François Ferraudon s'émerveille du moindre petit détail, des pierres qu'il travaille, de la symbiose entre les différents matériaux et des différentes couleurs des perles. Un bijoutier est né.
UN BIJOUTIER, DEUX AMOURS
En 1992, Jean-François Ferrandon se lance seul et monte son atelier. "J'avais envie de voler de mes propres ailes. A l'époque, il y avait encore beaucoup d'activité. La plupart de mes clients étaient des bijoutiers." Épaulé par sa femme, l'artisan tisse sa toile à Tahiti.
A la recherche constante de nouveautés, le bijoutier s'inspire de son environnement pour ses créations. Il mêle matériaux locaux et importés. "Au début, je faisais beaucoup dans la dent de requin et les tiki en corail noir. Aujourd'hui, ce sont des espèces protégées. Alors je travaille avec des dents de poissons perroquets par exemple et des épines de balistes…. La principale difficulté de notre métier est de se renouveler."
L'artisan roule entre ses doigts de petites perles rondes couleur crème. A côté d'elles, se trouvent les perles noires de Tahiti. Les deux amours du bijoutier. "La perle noire, c'est mon épouse légitime. La poe pipi, c'est ma maîtresse", résume le créateur qui a le sens de la formule. "Nous sommes un des derniers pays qui a cette perle fine…"
Jean-François Ferrandon ne cesse de travailler, de créer, d'imaginer. "Quand j'étais petit, je n'aurais jamais pensé créer des bijoux. Aujourd'hui, je sais que je ferai ce métier jusqu'au bout…"
A la recherche constante de nouveautés, le bijoutier s'inspire de son environnement pour ses créations. Il mêle matériaux locaux et importés. "Au début, je faisais beaucoup dans la dent de requin et les tiki en corail noir. Aujourd'hui, ce sont des espèces protégées. Alors je travaille avec des dents de poissons perroquets par exemple et des épines de balistes…. La principale difficulté de notre métier est de se renouveler."
L'artisan roule entre ses doigts de petites perles rondes couleur crème. A côté d'elles, se trouvent les perles noires de Tahiti. Les deux amours du bijoutier. "La perle noire, c'est mon épouse légitime. La poe pipi, c'est ma maîtresse", résume le créateur qui a le sens de la formule. "Nous sommes un des derniers pays qui a cette perle fine…"
Jean-François Ferrandon ne cesse de travailler, de créer, d'imaginer. "Quand j'étais petit, je n'aurais jamais pensé créer des bijoux. Aujourd'hui, je sais que je ferai ce métier jusqu'au bout…"
Portrait chinois
L'épine de baliste alliée à la perle noire de Tahiti.
Si vous étiez…
- Une couleur? Le bleu, car j'aime le bleu des lagons. C'est la couleur de l'infini, du rêve..;
- Une chanson? "Je vole" de Michel Sardou, car j'ai l'impression que cette chanson a été écrite pour moi.
- Un animal? Le loup d'Abyssinie car il est très élégant.
- Un bijou? La broche de Tara, un vieux bijou irlandais.
- Une couleur? Le bleu, car j'aime le bleu des lagons. C'est la couleur de l'infini, du rêve..;
- Une chanson? "Je vole" de Michel Sardou, car j'ai l'impression que cette chanson a été écrite pour moi.
- Un animal? Le loup d'Abyssinie car il est très élégant.
- Un bijou? La broche de Tara, un vieux bijou irlandais.
"La perle est devenue secondaire"
Jean-François Ferrandon a remporté le 2ème prix dans la catégorie bijoux de plus de 100 000 Fcp avec son pendentif fourreau précieux de perles vanillées. L'artisan est ravi qu'un tel concours ait été organisé à Tahiti : " C'est une bonne chose pour la profession, cela permet de remobiliser tout le monde. La perle est un très beau joyau mais maintenant on la trouve partout, marié avec plein de choses. Elle a été beaucoup dévalorisée ces dernières années à cause d'une recherche d'argent rapide et facile. La perle est devenue secondaire, c'est important de lui redonner sa place."
Un pendentif fait avec une dent de poisson perroquet.