Le groupe de jeunes a passé une nuit à l'aéroport avant d'être pris en charge par Air France.
PAPEETE, le 12 juin 2017 - Dix jeunes polynésiens sont bloqués depuis samedi soir à Los Angeles car leur guide, son assistante et une des filles ont été arrêtés avec de la drogue dans leurs bagages. Les dix jeunes, mis hors de cause, devraient rentrer ce mercredi matin. Leurs familles ne décolèrent pas.
Les questions et l'inquiétude ont laissé place à la colère pour une maman dont le fils a failli ne pas revenir des Etats-Unis. Parti pour un voyage de 8 jours avec des cousins et des amis aux Etats-Unis, ce dernier est passé par les services d'un charter pour organiser le séjour.
Samedi soir, les 13 personnes du groupe embarquent à l'aéroport de Los Angeles. Mais avant que l'avion ne quitte le tarmac, les bagages sont retirés de l'appareil. Quelques minutes plus tard, l'organisateur de ce voyage, son associé et le reste du groupe sont débarqués. Dans certaines des valises, les chiens de la Transportation security administration (TSA) auraient retrouvé de la drogue. Selon l'agent consulaire des Etats-Unis, Christopher Kozely, il y aurait environ deux kilos d'ice.
Les questions et l'inquiétude ont laissé place à la colère pour une maman dont le fils a failli ne pas revenir des Etats-Unis. Parti pour un voyage de 8 jours avec des cousins et des amis aux Etats-Unis, ce dernier est passé par les services d'un charter pour organiser le séjour.
Samedi soir, les 13 personnes du groupe embarquent à l'aéroport de Los Angeles. Mais avant que l'avion ne quitte le tarmac, les bagages sont retirés de l'appareil. Quelques minutes plus tard, l'organisateur de ce voyage, son associé et le reste du groupe sont débarqués. Dans certaines des valises, les chiens de la Transportation security administration (TSA) auraient retrouvé de la drogue. Selon l'agent consulaire des Etats-Unis, Christopher Kozely, il y aurait environ deux kilos d'ice.
UN GESTE SOLIDAIRE D'AIR FRANCE
"Mon fils, mes neveux et mes nièces qui faisaient partie du voyage ont été interrogés un bon moment, témoigne une maman, en relation avec ses enfants par internet. Ensuite, mis hors de cause, ils ont été relâchés par les autorités. Mais ils étaient dans l'aéroport, seuls, sans aucun sou en poche car ils ne souhaitaient pas rentrer au fenua avec de l'argent liquide… Ils ne savaient pas vraiment quoi faire." Le voyage de rêve vire au cauchemar.
Quelques heures plus tard, une solution d'hébergement leur est proposée par la compagnie Air France. Les nuits d'hôtel et le billet retour vers Tahiti sont pris en charge pour ces 10 personnes. "Nous avons décidé de faire un geste par solidarité et générosité, confirme le directeur régional d'Air France, Alex Hervet. La responsabilité de la compagnie n'est pas du tout engagée mais, alertés de la situation, nous nous sommes dits que nous ne pouvions pas laisser ces jeunes ainsi…"
Du côté des familles, cette nouvelle est un soulagement. Après plusieurs heures d'inquiétudes et de questionnements, elles n'attendent plus qu'une chose : retrouver leurs enfants. "Je suis contente de les savoir à l'abri, avec un endroit où dormir. C'est le plus important. La compagnie aérienne et l'agent consulaire de Polynésie française nous ont beaucoup aidés pour la prise en charge de nos enfants", continue cette maman.
Les jeunes polynésiens qui ont été très choqués se remettent doucement de leurs émotions. Les parents, eux, ne cachent pas leur colère. "Là, on se dit que ça aurait pu être bien pire. Que ce serait-il passé s'ils avaient demandé à nos enfants de prendre des paquets sans qu'eux ne se doutent de rien? On se sent vraiment trahi… Je suis en colère car ils se sont servis de nos enfants pour faire passer de la drogue. Je n'ai pas à juger de leurs actes mais j'éprouve beaucoup de colère à l'égard de l'organisateur car il n'a pas à utiliser les autres pour de la drogue …"
Les jeunes devraient rentrer ce mercredi matin au fenua par un avion Air France. L’organisateur du voyage, Yannick Mai, soupçonné d’être à l’origine de ce trafic a été interpellé sur le sol américain, puis incarcéré samedi, de même que son assistante et l'une de ses filles.
Tous trois pourraient être jugés aux Etats-Unis d’ici 3 mois et risquent jusqu’à 10 ans de prison. "La seule chose que j’espère, c’est que la fille soit relâchée, si elle n’a rien à voir avec l’affaire", avance Christopher Kozely. Selon l’agent consulaire des Etats-Unis en Polynésie, Yannick Mai serait titulaire de la double nationalité, franco-américaine. Si tel est le cas, "ce sera un problème pour lui", estime l'agent consulaire. "Il n’a aucune chance d’être extradé en tant que citoyen Français".
Quelques heures plus tard, une solution d'hébergement leur est proposée par la compagnie Air France. Les nuits d'hôtel et le billet retour vers Tahiti sont pris en charge pour ces 10 personnes. "Nous avons décidé de faire un geste par solidarité et générosité, confirme le directeur régional d'Air France, Alex Hervet. La responsabilité de la compagnie n'est pas du tout engagée mais, alertés de la situation, nous nous sommes dits que nous ne pouvions pas laisser ces jeunes ainsi…"
Du côté des familles, cette nouvelle est un soulagement. Après plusieurs heures d'inquiétudes et de questionnements, elles n'attendent plus qu'une chose : retrouver leurs enfants. "Je suis contente de les savoir à l'abri, avec un endroit où dormir. C'est le plus important. La compagnie aérienne et l'agent consulaire de Polynésie française nous ont beaucoup aidés pour la prise en charge de nos enfants", continue cette maman.
Les jeunes polynésiens qui ont été très choqués se remettent doucement de leurs émotions. Les parents, eux, ne cachent pas leur colère. "Là, on se dit que ça aurait pu être bien pire. Que ce serait-il passé s'ils avaient demandé à nos enfants de prendre des paquets sans qu'eux ne se doutent de rien? On se sent vraiment trahi… Je suis en colère car ils se sont servis de nos enfants pour faire passer de la drogue. Je n'ai pas à juger de leurs actes mais j'éprouve beaucoup de colère à l'égard de l'organisateur car il n'a pas à utiliser les autres pour de la drogue …"
Les jeunes devraient rentrer ce mercredi matin au fenua par un avion Air France. L’organisateur du voyage, Yannick Mai, soupçonné d’être à l’origine de ce trafic a été interpellé sur le sol américain, puis incarcéré samedi, de même que son assistante et l'une de ses filles.
Tous trois pourraient être jugés aux Etats-Unis d’ici 3 mois et risquent jusqu’à 10 ans de prison. "La seule chose que j’espère, c’est que la fille soit relâchée, si elle n’a rien à voir avec l’affaire", avance Christopher Kozely. Selon l’agent consulaire des Etats-Unis en Polynésie, Yannick Mai serait titulaire de la double nationalité, franco-américaine. Si tel est le cas, "ce sera un problème pour lui", estime l'agent consulaire. "Il n’a aucune chance d’être extradé en tant que citoyen Français".
Passage interdit aux Etats-Unis
Pour les Polynésiens arrêtés aux Etats-Unis ce week-end en possession d'ice, le risque encouru est très gros. Pénalement, d'abord. La peine risque d'être lourde, qu'ils soient jugés en France ou aux Etats-Unis, si le principal protagoniste des faits possède la double nationalité. Christopher Kozely, agent consulaire des Etats-Unis en Polynésie française, se souvient notamment d'un cas similaire. Cette fois-ci, Hawaii était le théâtre des faits. Un Polynésien avait été pris avec de l'ice sur lui il y a plusieurs années. "Cinq ans après nous n'avons toujours pas de nouvelles…", remarque Christopher Kozely.
Mais c'est aussi une peine à vie qu'il risque. L'entrée aux Etats-Unis et le simple passage sur le sol de ce pays leur sera interdit. Une interdiction qui pourrait être à vie. "Ils peuvent faire une demande de visa au bout d'un certain temps, via ce que l'on appelle une demande de pétition auprès du département de la Justice du pays mais le dossier à faire est très lourd. De plus, bien souvent, cette demande est tout simplement refusée. Ou alors, il faut parfois attendre longtemps avant que son dossier ne soit accepté. Ce n'est vraiment pas simple. On connaît tous le problème pour les gens polynésiens qui ne peuvent pas transiter par les Etats-Unis…", détaille l'agent consulaire des Etats-Unis en Polynésie française, avant d'ajouter : "Les gens devraient réfléchir…"
Mais c'est aussi une peine à vie qu'il risque. L'entrée aux Etats-Unis et le simple passage sur le sol de ce pays leur sera interdit. Une interdiction qui pourrait être à vie. "Ils peuvent faire une demande de visa au bout d'un certain temps, via ce que l'on appelle une demande de pétition auprès du département de la Justice du pays mais le dossier à faire est très lourd. De plus, bien souvent, cette demande est tout simplement refusée. Ou alors, il faut parfois attendre longtemps avant que son dossier ne soit accepté. Ce n'est vraiment pas simple. On connaît tous le problème pour les gens polynésiens qui ne peuvent pas transiter par les Etats-Unis…", détaille l'agent consulaire des Etats-Unis en Polynésie française, avant d'ajouter : "Les gens devraient réfléchir…"