TOKYO, 11 avril 2014 (AFP) - Un mystère entoure la floraison précoce d'un cerisier japonais venu de l'espace, laissant pantois les moines bouddhistes et les scientifiques qui le maternent.
Ce jeune arbre de quatre ans a fleuri au début avril, six ans plus tôt que la moyenne de ses congénères.
"Nous n'en revenons pas. Il a grandi si vite !", s'est exclamé Masahiro Kajita, le prêtre principal du temple Ganjoji de la préfecture de Gifu (centre du Japon).
Le noyau à l'origine de cet arbre vient d'un cerisier que les moines couvent de leur bienveillance depuis des générations et qui, d'après la légende locale, aurait 1.250 ans.
"C'est la première fois qu'un noyau issu du cerisier vénérable germe et croît aussi bien ! Nous sommes très heureux car le nouvel arbre va lui succéder", s'est enthousiasmé le prêtre auprès de l'AFP.
L'énigme s'épaissit lorsque l'on sait que le noyau miraculeux a accompli une véritable odyssée de l'espace avant de revenir au temple.
Il avait été sélectionné il y a quelques années avec d'autres graines provenant non seulement du même arbre "millénaire", mais aussi de cerisiers d'autres régions du Japon où ce végétal est adoré pour les jolis pétales roses qui accompagnent sa floraison printanière.
Ces noyaux ont été envoyés jusqu'à la Station spatiale internationale (ISS) en novembre 2008 puis furent ramenés sur Terre huit mois plus tard, après 4.100 petits tours de notre planète.
Une partie d'entre eux furent disséqués en laboratoire, mais la plupart furent renvoyés sur leurs lieux de naissance et certains plantés non loin de leur ancêtre.
- L'exposition aux rayons cosmiques ? -
En quatre ans, le "cerisier de l'espace" du temple Ganjoji a atteint déjà quatre mètres de haut et vient de donner neuf fleurs, de cinq pétales chacune, contre une trentaine pour les fleurs du vénérable cerisier parent.
"Il s'agissait d'un projet éducatif visant à permettre à des enfants de rassembler les noyaux et d'apprendre à les planter", se rappelle Miho Tomioka, une responsable du projet. "Mais nous pensions que les arbres ne fleuriraient qu'après une dizaine d'années, lorsque les enfants seraient presque adultes."
Une chercheuse associée au projet, Kaori Tomita-Yokotani de l'Université de Tsukuba, avoue son étonnement face à cette maturation supersonique.
"Il pourrait s'agir d'une conséquence de l'exposition du noyau aux rayons cosmiques", a-t-elle avancé comme hypothèse. La pollinisation du vieux cerisier d'origine par d'autres espèces cousines à la floraison plus précoce pourrait toutefois constituer une autre explication du phénomène, a-t-elle ajouté.
"D'un point de vue scientifique, à l'heure actuelle nous ne savons pas" pourquoi ce jeune cerisier est si avancé pour son âge, a-t-elle reconnu.
L'astronaute japonais qui avait ramené les précieux noyaux de l'espace, Koichi Wakata, est pour sa part retourné dans la Station spatiale internationale dont il est devenu le commandant de bord en mars dernier.
Ce jeune arbre de quatre ans a fleuri au début avril, six ans plus tôt que la moyenne de ses congénères.
"Nous n'en revenons pas. Il a grandi si vite !", s'est exclamé Masahiro Kajita, le prêtre principal du temple Ganjoji de la préfecture de Gifu (centre du Japon).
Le noyau à l'origine de cet arbre vient d'un cerisier que les moines couvent de leur bienveillance depuis des générations et qui, d'après la légende locale, aurait 1.250 ans.
"C'est la première fois qu'un noyau issu du cerisier vénérable germe et croît aussi bien ! Nous sommes très heureux car le nouvel arbre va lui succéder", s'est enthousiasmé le prêtre auprès de l'AFP.
L'énigme s'épaissit lorsque l'on sait que le noyau miraculeux a accompli une véritable odyssée de l'espace avant de revenir au temple.
Il avait été sélectionné il y a quelques années avec d'autres graines provenant non seulement du même arbre "millénaire", mais aussi de cerisiers d'autres régions du Japon où ce végétal est adoré pour les jolis pétales roses qui accompagnent sa floraison printanière.
Ces noyaux ont été envoyés jusqu'à la Station spatiale internationale (ISS) en novembre 2008 puis furent ramenés sur Terre huit mois plus tard, après 4.100 petits tours de notre planète.
Une partie d'entre eux furent disséqués en laboratoire, mais la plupart furent renvoyés sur leurs lieux de naissance et certains plantés non loin de leur ancêtre.
- L'exposition aux rayons cosmiques ? -
En quatre ans, le "cerisier de l'espace" du temple Ganjoji a atteint déjà quatre mètres de haut et vient de donner neuf fleurs, de cinq pétales chacune, contre une trentaine pour les fleurs du vénérable cerisier parent.
"Il s'agissait d'un projet éducatif visant à permettre à des enfants de rassembler les noyaux et d'apprendre à les planter", se rappelle Miho Tomioka, une responsable du projet. "Mais nous pensions que les arbres ne fleuriraient qu'après une dizaine d'années, lorsque les enfants seraient presque adultes."
Une chercheuse associée au projet, Kaori Tomita-Yokotani de l'Université de Tsukuba, avoue son étonnement face à cette maturation supersonique.
"Il pourrait s'agir d'une conséquence de l'exposition du noyau aux rayons cosmiques", a-t-elle avancé comme hypothèse. La pollinisation du vieux cerisier d'origine par d'autres espèces cousines à la floraison plus précoce pourrait toutefois constituer une autre explication du phénomène, a-t-elle ajouté.
"D'un point de vue scientifique, à l'heure actuelle nous ne savons pas" pourquoi ce jeune cerisier est si avancé pour son âge, a-t-elle reconnu.
L'astronaute japonais qui avait ramené les précieux noyaux de l'espace, Koichi Wakata, est pour sa part retourné dans la Station spatiale internationale dont il est devenu le commandant de bord en mars dernier.