James Norman Hall et Charles Nordhoff.
PAPEETE, 13 juillet 2017 - Le président Donald Trump est l’hôte du président de la République Emmanuel Macron dans le cadre de la commémoration du 14-Juillet, vendredi à Paris. L’année 2017 marque le centenaire de l’entrée des Etats-Unis dans la Grande Guerre. Or, des volontaires américains combattaient déjà dans les rangs des forces alliées.
Pour rappeler leur engagement, nous reproduisons des extraits de l’épopée des aviateurs américains des escadrilles La Fayette et du La Fayette Flying Corps, avec l’aimable autorisation de Jean-Christophe Teva Shigetomi, auteur de Poilus tahitiens, les Etablissements français d’Océanie dans la Grande Guerre, publié aux éditions ‘Api Tahiti. Dans leurs rangs, deux figures illustres que nos lointains rivages polynésiens accueilleront après-guerre : James Norman Hall et Charles Bernard Nordhoff
> Voir aussi : L’histoire des Poilus tahitiens est sur le site : www.poilustahitiens.com
James Norman Hall et Charles Bernard Nordhoff sont des figures connues du Tahiti d’hier. Ils ont pris tous deux épouses tahitiennes et ont donné des souches polynésiennes.
On retient en particulier de ces deux hommes les livres cultes qu’ils ont écrit après-guerre et notamment Mutiny on the Bounty et The Hurricane.
On oublie, ou l’on ignore, que ces deux américains d’adoption ont été avant leur venue à Tahiti des aviateurs de la première guerre engagés respectivement dans l’escadrille La Fayette et dans le La Fayette Flying Corps. L’escadrille La Fayette (N124) ne compte que trente-huit aviateurs américains. Les 269 autres volontaires américains relèvent du La Fayette Flying Corps créé par le Docteur Edmund Gros de l’hôpital américain de Neuilly et répartis dans différentes escadrilles de chasse, de reconnaissance ou de bombardement.
Pour rappeler leur engagement, nous reproduisons des extraits de l’épopée des aviateurs américains des escadrilles La Fayette et du La Fayette Flying Corps, avec l’aimable autorisation de Jean-Christophe Teva Shigetomi, auteur de Poilus tahitiens, les Etablissements français d’Océanie dans la Grande Guerre, publié aux éditions ‘Api Tahiti. Dans leurs rangs, deux figures illustres que nos lointains rivages polynésiens accueilleront après-guerre : James Norman Hall et Charles Bernard Nordhoff
> Voir aussi : L’histoire des Poilus tahitiens est sur le site : www.poilustahitiens.com
James Norman Hall et Charles Bernard Nordhoff sont des figures connues du Tahiti d’hier. Ils ont pris tous deux épouses tahitiennes et ont donné des souches polynésiennes.
On retient en particulier de ces deux hommes les livres cultes qu’ils ont écrit après-guerre et notamment Mutiny on the Bounty et The Hurricane.
On oublie, ou l’on ignore, que ces deux américains d’adoption ont été avant leur venue à Tahiti des aviateurs de la première guerre engagés respectivement dans l’escadrille La Fayette et dans le La Fayette Flying Corps. L’escadrille La Fayette (N124) ne compte que trente-huit aviateurs américains. Les 269 autres volontaires américains relèvent du La Fayette Flying Corps créé par le Docteur Edmund Gros de l’hôpital américain de Neuilly et répartis dans différentes escadrilles de chasse, de reconnaissance ou de bombardement.
James Norman Hall et Charles Nordhoff
James Norman Hall.
Originaire de Colfax dans l’Iowa avec son diplôme de philosophie en poche, James Norman Hall embarque le 27 mai 1914 pour l’Angleterre à bord du Laconia pour débarquer à Liverpool. En août 1914, l’Angleterre entre dans la première guerre mondiale. Le 18 août 1914, James Norman Hall s’engage à Londres dans l’armée anglaise comme 2ème classe dans le 9ème Bataillon des Royal Fusiliers en se faisant passer pour un canadien car les Américains sont interdits d’enrôlement.
(…)
En mai 1915, James Norman Hall embarque de Plymouth pour le Havre en France avec la 12ème Division britannique. Au front, il passe 1ère classe et est affecté dans une section de mitrailleuse. Avec son unité, il participe à la bataille de Loos. Un obus tombe sur un abri qu’il vient de quitter. Tous ses camarades sont tués. La division est relevée. Arguant de sa citoyenneté américaine pour aller visiter son père atteint de la maladie de Parkinson, James Norman Hall est libéré de ses obligations militaires et retourne fin novembre 1915 aux Etats-Unis. Il publie une série d’articles sur son engagement dans l’Armée britannique qui seront rassemblés dans un premier livre Kitchener’s Mob.
L’Atlantic Montly lui propose alors d’écrire un article sur une escadrille américaine engagée sur le front d’Europe.
Sa passion pour l’aviation le motive pour regagner Londres puis Paris où il rencontre plusieurs pilotes de l’Escadrille La Fayette.
Des volontaires américains en reconnaissance pour l’engagement du marquis de La Fayette dans la guerre d’indépendance américaine constituent en 1916 une escadrille de chasse qui est financée par des américains francophiles sous commandement français. Elle va compter dans ses rangs 42 aviateurs dont quatre Français. Elle accueillera aussi Eugène Jacques Bullard unique pilote noir de chasse pendant toute de la Première Guerre mondiale.
Le 11 octobre 1916, James Norman Hall s’engage dans la section aéronautique de la Légion étrangère avec le matricule LM.11.921. Il est formé dans les écoles de Buc et d’Avord et au Groupe des Divisions d’entraînement (G.D.E) du 16 octobre 1916 au 14 juin 1917 où le 23 avril 1917 il reçoit son brevet de pilote militaire n° 6051.
En 1917, avec l'entrée en guerre des États-Unis, ces pilotes américains de l'escadrille vont rejoindre l’armée de l’Air américaine, qui va refuser Eugène Bullard. Le 103ème escadron de poursuite aérienne succède le 18 février 1918 à l’escadrille La Fayette.
Hall totalise plusieurs crash et blessures. Le 26 juin 1917, il s’écrase à plat dans les tranchées alliées du secteur du ravin d’Ostel. Evacué sur l’hôpital américain de Neuilly, il entame l’écriture de son histoire dans le service aéronautique qui donnera son livre High Adventure.
Le 1er janvier 1918, il gagne sa première victoire homologuée sur un Albatros allemand, puis en mars, une deuxième et troisième victoire sur des avions de reconnaissance ennemis. Le 29 avril, il obtient une quatrième victoire aérienne.
Le 7 mai 1918, le Nieuport de Hall est touché et il doit se poser brutalement dans un champ près de Pagny. Les deux coudes et le nez brisé, il est capturé et interné dans un camp de prisonniers jusqu’à l’armistice.
Hall est affecté à l’Etat-major de l’aviation américaine à Paris. Il est alors chargé d’écrire l’histoire des pilotes de l’escadrille La Fayette avec le lieutenant Charles Bernard Nordhoff pilote de la SPA 99, ancien du La Fayette Flying Corps. Une amitié de 28 ans va réunir les deux hommes jusqu’à la mort de Charles Nordhoff. Ensemble, les deux amis partiront découvrir les mers du sud et arrivent à Tahiti au début des années 1920. Ils signent en 1921 Faery Lands of the South Seasen.
Le 4 décembre 1920, Nordhoff épouse Vahinetua a Tamata âgée de dix-neuf ans qui lui donne sept enfants. Hall épouse en 1925, Sarah Winchester dite Lala âgée de 16 ans avec qui il aura un fils Conrad né en 1926 et une fille Nancy née en 1930.
Les Faucons de France sont publiés en 1929, roman biographique de l’expérience de guerre des deux hommes, suivis d’une trilogie renommée sur les mutins de la Bounty. En 1936, The Hurricane.
Veuf, Nordhoff rentre à Santa Barbara en Californie où il épouse en 1934 une décoratrice Laura Grainger Whiley. De retour à Tahiti, il décède le 11 avril 1947. Hall décède le 6 juillet 1951. Il est inhumé sur la colline qui surplombe la baie de Matavai où avait jeté l’ancre la Bounty.
Sur sa tombe est inscrite l'épitaphe : "Look to the Northward stranger / Just over the Hillside there / Have you in yours travels seen / A land more passing fair".
(…)
En mai 1915, James Norman Hall embarque de Plymouth pour le Havre en France avec la 12ème Division britannique. Au front, il passe 1ère classe et est affecté dans une section de mitrailleuse. Avec son unité, il participe à la bataille de Loos. Un obus tombe sur un abri qu’il vient de quitter. Tous ses camarades sont tués. La division est relevée. Arguant de sa citoyenneté américaine pour aller visiter son père atteint de la maladie de Parkinson, James Norman Hall est libéré de ses obligations militaires et retourne fin novembre 1915 aux Etats-Unis. Il publie une série d’articles sur son engagement dans l’Armée britannique qui seront rassemblés dans un premier livre Kitchener’s Mob.
L’Atlantic Montly lui propose alors d’écrire un article sur une escadrille américaine engagée sur le front d’Europe.
Sa passion pour l’aviation le motive pour regagner Londres puis Paris où il rencontre plusieurs pilotes de l’Escadrille La Fayette.
Des volontaires américains en reconnaissance pour l’engagement du marquis de La Fayette dans la guerre d’indépendance américaine constituent en 1916 une escadrille de chasse qui est financée par des américains francophiles sous commandement français. Elle va compter dans ses rangs 42 aviateurs dont quatre Français. Elle accueillera aussi Eugène Jacques Bullard unique pilote noir de chasse pendant toute de la Première Guerre mondiale.
Le 11 octobre 1916, James Norman Hall s’engage dans la section aéronautique de la Légion étrangère avec le matricule LM.11.921. Il est formé dans les écoles de Buc et d’Avord et au Groupe des Divisions d’entraînement (G.D.E) du 16 octobre 1916 au 14 juin 1917 où le 23 avril 1917 il reçoit son brevet de pilote militaire n° 6051.
En 1917, avec l'entrée en guerre des États-Unis, ces pilotes américains de l'escadrille vont rejoindre l’armée de l’Air américaine, qui va refuser Eugène Bullard. Le 103ème escadron de poursuite aérienne succède le 18 février 1918 à l’escadrille La Fayette.
Hall totalise plusieurs crash et blessures. Le 26 juin 1917, il s’écrase à plat dans les tranchées alliées du secteur du ravin d’Ostel. Evacué sur l’hôpital américain de Neuilly, il entame l’écriture de son histoire dans le service aéronautique qui donnera son livre High Adventure.
Le 1er janvier 1918, il gagne sa première victoire homologuée sur un Albatros allemand, puis en mars, une deuxième et troisième victoire sur des avions de reconnaissance ennemis. Le 29 avril, il obtient une quatrième victoire aérienne.
Le 7 mai 1918, le Nieuport de Hall est touché et il doit se poser brutalement dans un champ près de Pagny. Les deux coudes et le nez brisé, il est capturé et interné dans un camp de prisonniers jusqu’à l’armistice.
Hall est affecté à l’Etat-major de l’aviation américaine à Paris. Il est alors chargé d’écrire l’histoire des pilotes de l’escadrille La Fayette avec le lieutenant Charles Bernard Nordhoff pilote de la SPA 99, ancien du La Fayette Flying Corps. Une amitié de 28 ans va réunir les deux hommes jusqu’à la mort de Charles Nordhoff. Ensemble, les deux amis partiront découvrir les mers du sud et arrivent à Tahiti au début des années 1920. Ils signent en 1921 Faery Lands of the South Seasen.
Le 4 décembre 1920, Nordhoff épouse Vahinetua a Tamata âgée de dix-neuf ans qui lui donne sept enfants. Hall épouse en 1925, Sarah Winchester dite Lala âgée de 16 ans avec qui il aura un fils Conrad né en 1926 et une fille Nancy née en 1930.
Les Faucons de France sont publiés en 1929, roman biographique de l’expérience de guerre des deux hommes, suivis d’une trilogie renommée sur les mutins de la Bounty. En 1936, The Hurricane.
Veuf, Nordhoff rentre à Santa Barbara en Californie où il épouse en 1934 une décoratrice Laura Grainger Whiley. De retour à Tahiti, il décède le 11 avril 1947. Hall décède le 6 juillet 1951. Il est inhumé sur la colline qui surplombe la baie de Matavai où avait jeté l’ancre la Bounty.
Sur sa tombe est inscrite l'épitaphe : "Look to the Northward stranger / Just over the Hillside there / Have you in yours travels seen / A land more passing fair".