Jacqui Drollet et les médias : le point de vue de la rédaction de Tahiti Infos.
Suite à un article publié dans la Dépêche du vendredi 19 août, intitulé "Jacqui Drollet et les médias", le président de l'assemblée a tenu à rétablir certaines vérités en rappelant les faits puisqu'ils présentent l’avantage de l’objectivité, et envoie à tous les médias polynésiens son droit de réponse.
Mais les faits "objectifs" dont parle le président de l'assemblée ne correspondent pas vraiment à la réalité observée à l'assemblée par les journalistes de Tahiti Infos. Nous souhaitons donc apporter notre propre éclairage sur l'épineuse question des rapports entre M. Drollet et les médias, en reprenant point par point les arguments avancés par le président de l'assemblée dans son droit de réponse. "A l’occasion de ma prise de fonction en avril 2011 en qualité de Président de l’Assemblée, j’ai souhaité renforcer le niveau d’information que l’ensemble de nos concitoyens est en droit d’exiger de la part de notre institution. A cette fin, j’ai fait procéder à des travaux de réfection au sein de l’hémicycle permettant d’améliorer les conditions de travail des médias et la diffusion d’une information objective auprès des polynésiens" affirme M. Drollet, qui détaille :
1) "doublement de l’espace dévolu aux chaînes de télévision". Cet espace, situé sur une estrade (3m² au maximum) n'a pas changé, il a en revanche été ceint par une barrière cette semaine. Les 2 chaînes de télévision locales et les journalistes des 2 quotidiens et des 2 sites internet d'information sont contraints de faire leurs prises d'images dans cet espace microscopique, duquel ils pouvaient largement empiéter avant l'élection de M. Drollet et la création de cet "enclos" sans toutefois gêner les représentants.
2) "installation de bornes internet sans fil pour la presse" : elles existaient déjà
3) "accès presse depuis le site internet de l’Assemblée" : idem
4) organisations de "conférences de presse" : M. Drollet organise en effet des conférences de presse, environ deux fois par mois, après les conférences des présidents, ce qui est tout à son honneur, même si certains journalistes les perçoivent (à juste titre?) comme des "réunions de propagande".
5) "espaces dédiés aux entrevues télévisées et radiophoniques des élus" : c'est une drôle d'objectivité dont M. Drollet fait preuve en affirmant cela. Jeudi 18 août, à leur grande surprise, les journalistes ont appris qu'ils ne pourraient plus faire leurs interviews dans l'hémicycle, comme cela a toujours été le cas pendant les suspensions de séance, et qu'ils devraient attendre dans les couloirs que les élus veuillent bien venir à eux. Contrairement à l'assemblée nationale, où les députés passent par la célèbre "salle des 4 colonnes" pour sortir de l'hémicycle, les représentants polynésiens disposent de 3 sorties distinctes, ce qui rend les interviews très difficiles, sauf don d'ubiquité. Il n'y a donc pas "d'espace dédié aux entrevues ", mais bien une régression considérable des facilités dont disposait la presse locale.
Tahiti Infos exprime toutefois le souhait de relations sincères et apaisées avec le président de l'assemblée de Polynésie, et espère qu'il permettra aux journalistes intervenant à l'assemblée de travailler dans des conditions respectables.
Suite à un article publié dans la Dépêche du vendredi 19 août, intitulé "Jacqui Drollet et les médias", le président de l'assemblée a tenu à rétablir certaines vérités en rappelant les faits puisqu'ils présentent l’avantage de l’objectivité, et envoie à tous les médias polynésiens son droit de réponse.
Mais les faits "objectifs" dont parle le président de l'assemblée ne correspondent pas vraiment à la réalité observée à l'assemblée par les journalistes de Tahiti Infos. Nous souhaitons donc apporter notre propre éclairage sur l'épineuse question des rapports entre M. Drollet et les médias, en reprenant point par point les arguments avancés par le président de l'assemblée dans son droit de réponse. "A l’occasion de ma prise de fonction en avril 2011 en qualité de Président de l’Assemblée, j’ai souhaité renforcer le niveau d’information que l’ensemble de nos concitoyens est en droit d’exiger de la part de notre institution. A cette fin, j’ai fait procéder à des travaux de réfection au sein de l’hémicycle permettant d’améliorer les conditions de travail des médias et la diffusion d’une information objective auprès des polynésiens" affirme M. Drollet, qui détaille :
1) "doublement de l’espace dévolu aux chaînes de télévision". Cet espace, situé sur une estrade (3m² au maximum) n'a pas changé, il a en revanche été ceint par une barrière cette semaine. Les 2 chaînes de télévision locales et les journalistes des 2 quotidiens et des 2 sites internet d'information sont contraints de faire leurs prises d'images dans cet espace microscopique, duquel ils pouvaient largement empiéter avant l'élection de M. Drollet et la création de cet "enclos" sans toutefois gêner les représentants.
2) "installation de bornes internet sans fil pour la presse" : elles existaient déjà
3) "accès presse depuis le site internet de l’Assemblée" : idem
4) organisations de "conférences de presse" : M. Drollet organise en effet des conférences de presse, environ deux fois par mois, après les conférences des présidents, ce qui est tout à son honneur, même si certains journalistes les perçoivent (à juste titre?) comme des "réunions de propagande".
5) "espaces dédiés aux entrevues télévisées et radiophoniques des élus" : c'est une drôle d'objectivité dont M. Drollet fait preuve en affirmant cela. Jeudi 18 août, à leur grande surprise, les journalistes ont appris qu'ils ne pourraient plus faire leurs interviews dans l'hémicycle, comme cela a toujours été le cas pendant les suspensions de séance, et qu'ils devraient attendre dans les couloirs que les élus veuillent bien venir à eux. Contrairement à l'assemblée nationale, où les députés passent par la célèbre "salle des 4 colonnes" pour sortir de l'hémicycle, les représentants polynésiens disposent de 3 sorties distinctes, ce qui rend les interviews très difficiles, sauf don d'ubiquité. Il n'y a donc pas "d'espace dédié aux entrevues ", mais bien une régression considérable des facilités dont disposait la presse locale.
Tahiti Infos exprime toutefois le souhait de relations sincères et apaisées avec le président de l'assemblée de Polynésie, et espère qu'il permettra aux journalistes intervenant à l'assemblée de travailler dans des conditions respectables.