Kauli Vaast aura fort à faire mais le surfeur de vairao possède toutes les armes pour jouer l'or. (crédit photo : ISA)
Tahiti, le 25 juillet 2024 – Les épreuves olympiques de surf démarrant ce samedi 27 juillet à Teahupo'o, l'heure est aux pronostics. Et que ce soit sur le tableau masculin ou celui féminin, les chemins vers la médaille d'or s'annoncent compliqués pour nos deux représentants polynésiens, Vahine Fierro et Kauli Vaast. Tahiti Infos se mouille pour l'occasion et vous propose son analyse.
Si l'exercice est toujours délicat, en surf, il l'est encore plus. En effet, établir des pronostics dans une discipline où les facteurs exogènes abondent relève du défi. Et pour cause, l'océan fait très souvent mentir ceux qui s'y essayent. Chose d'autant plus vraie à Teahupo'o où les surfeurs ont coutume de dire qu'“ici, c'est la vague qui choisit ses champions”. Une tirade plus ou moins récente qui vient surtout souligner un constat : aujourd'hui, nombreux sont ceux qui peuvent prétendre au titre, tant le niveau est élevé, et donc, tout dépend de la vague et de ce qu'elle veut bien offrir.
Car si par le passé, le spot a largement été dominé par d'illustres champions tels que Kelly Slater, Andy Irons ou les frères Hobgood (pour ne citer qu'eux), désormais, les cartes sont complètement redistribuées. Et pour cause, lorsque l'on aspire à être champion du monde de surf, impossible aujourd'hui de faire l'impasse sur les spots critiques que sont Pipeline, à Hawaii, et Teahupo'o. Les surfeurs professionnels prenant désormais le temps de venir s'entraîner sur ces spots durant l'année afin d'élever leurs aptitudes techniques et tenter de percer les secrets de ces vagues. En témoigne notamment la présence plus ou moins récurrente des pensionnaires du tour mondial à Teahupo'o durant la saison hivernale. Et si, dans le cadre de ces Jeux olympiques, nombreux sont les surfeurs et surfeuses inconnus du grand public, ils représentent tous des pièges potentiels dans lesquels nos deux 'aito ne devront pas tomber.
Un “Brazilian Storm” à prendre très au sérieux
S'il est une nation qui peut s'enorgueillir de pouvoir s'immiscer dans l'esprit de ses adversaires pour y semer le doute, c'est bel et bien le Brésil. Et pour cause, dans ses rangs, le triple champion du monde et double vainqueur de l'épreuve tahitienne, Gabriel Medina, fait office de favori. Un statut porté également par sa compatriote Tatiana Weston Webb sur le tableau féminin. Les deux surfeurs s'étant déjà magistralement illustrés, et à plusieurs reprises, sur la vague du bout de la route, quelles que soient les conditions. Pour rappel, la Brésilienne n'est pas passée loin de sortir notre championne locale, Vahine Fierro, dans sa course au titre lors de la dernière Shiseido Tahiti Pro 2024. Et seulement un mois après leur série d'anthologie, nul doute que cette dernière revient avec un esprit de revanche bien prononcé. Également présents sous la bannière verte et jaune, le double champion du monde en titre, Felipe Toledo, mais aussi et surtout le très talentueux Joao Chianca. Ce dernier possédant également les armes nécessaires pour créer la surprise.
L'avant-garde au rendez-vous
S'il est difficile de prévoir les conditions dans lesquelles évolueront les différents surfeurs, une chose en revanche est sûre : certains ténors du circuit mondial seront de la partie et auront à cœur de tenir leur rang. À l'exemple chez les hommes de l'Australien Jack Robinson et du Hawaiien John John Florence, spécialistes du surf backside (dos à la vague) et du tube. Des qualités que l'on retrouve également chez leurs homologues féminins à l'exemple du phénomène Caitlin Simmers. La jeune Californienne, âgée de seulement 18 ans, est actuellement première au classement mondial et n'a pas volé sa place. L'Américaine a d'ailleurs déjà démontré ses qualités de “tube-rideuse” à Teahupo'o lors de l'édition 2023 de la Shiseido Tahiti Pro.
Tout aussi redoutables, certains “outsiders” font d'ores et déjà figure de trouble-fêtes, à l'exemple du téméraire Ramzi Boukhiam. Le surfeur marocain, connu que récemment du public polynésien grâce à sa magnifique 3e place lors de la Tahiti Pro 2024, est loin d'être un novice en matière de vagues creuses et s'est même offert le luxe de sortir un Kelly Slater, pourtant en grande forme, à Teahupo'o. Chez les filles, Brisa Hennessy aura l'occasion de confirmer son état de forme après une étonnante 2e place lors de la dernière Tahiti Pro. La Costaricaine semble avoir trouvé ses marques et pourrait très bien réitérer son exploit.
Les chances tricolores
Heureusement, les Français ne sont pas en reste. Loin de là. L'équipe tricolore pourra en effet compter d'une part sur l'expérience du Landais Joan Duru, forgé dans les tubes d'Hossegor et ancien pensionnaire du tour mondial, et de la Réunionnaise Johanne Defay, 6e mondiale et spécialiste des vagues de récif. Et surtout, le drapeau bleu, blanc, rouge pourra également compter sur les loyaux services des Tahitiens Kauli Vaast et Vahine Fierro, archi-favoris pour l'événement. Kauli Vaast ayant déjà accédé à une finale à Teahupo'o et Vahine Fierro étant inscrite dans la légende suite à sa récente victoire sur la vague mythique.
Concrètement, les talents sont plus fournis du côté du tableau masculin. D'ailleurs, Kauli Vaast devra d'entrée de jeu faire face au numéro 2 mondial, l'Américain Griffin Colapinto, et au Péruvien Lucca Mesinas. Si la série demeure largement à la portée du jeune Tahitien, les choses pourraient très vite se compliquer en cas de victoire puisque dans la deuxième moitié du tableau, on retrouve également John John Florence, Ramzi Boukhiam et l'Italien Leonardo Fioravanti, de sérieux prétendants à l'or olympique. Chez les femmes, coup de chance pour Vahine Fierro, trois des surfeuses les plus attendues (Caitlin Simmers, Molly Picklum et Tatiana Weston Webb) se rencontreront dès la 1re série. Toutefois, l'Américaine Caroline Marks, championne du monde en titre, pourrait se retrouver très vite sur la route de Vahine Fierro en cas de victoire dès le premier tour. Mais si aucune série ne sera facile, c'est surtout la houle qui jouera un rôle primordial pour nos 'aito. En effet, plus les conditions seront solides et plus nos Tahitiens auront l'occasion de faire parler leur expérience sur le spot et leur technique dans le tube. Dans le cas contraire, les internationaux auront de sérieuses cartes à jouer puisque les autres manœuvres seront davantage mises en avant.
Si l'exercice est toujours délicat, en surf, il l'est encore plus. En effet, établir des pronostics dans une discipline où les facteurs exogènes abondent relève du défi. Et pour cause, l'océan fait très souvent mentir ceux qui s'y essayent. Chose d'autant plus vraie à Teahupo'o où les surfeurs ont coutume de dire qu'“ici, c'est la vague qui choisit ses champions”. Une tirade plus ou moins récente qui vient surtout souligner un constat : aujourd'hui, nombreux sont ceux qui peuvent prétendre au titre, tant le niveau est élevé, et donc, tout dépend de la vague et de ce qu'elle veut bien offrir.
Car si par le passé, le spot a largement été dominé par d'illustres champions tels que Kelly Slater, Andy Irons ou les frères Hobgood (pour ne citer qu'eux), désormais, les cartes sont complètement redistribuées. Et pour cause, lorsque l'on aspire à être champion du monde de surf, impossible aujourd'hui de faire l'impasse sur les spots critiques que sont Pipeline, à Hawaii, et Teahupo'o. Les surfeurs professionnels prenant désormais le temps de venir s'entraîner sur ces spots durant l'année afin d'élever leurs aptitudes techniques et tenter de percer les secrets de ces vagues. En témoigne notamment la présence plus ou moins récurrente des pensionnaires du tour mondial à Teahupo'o durant la saison hivernale. Et si, dans le cadre de ces Jeux olympiques, nombreux sont les surfeurs et surfeuses inconnus du grand public, ils représentent tous des pièges potentiels dans lesquels nos deux 'aito ne devront pas tomber.
Un “Brazilian Storm” à prendre très au sérieux
S'il est une nation qui peut s'enorgueillir de pouvoir s'immiscer dans l'esprit de ses adversaires pour y semer le doute, c'est bel et bien le Brésil. Et pour cause, dans ses rangs, le triple champion du monde et double vainqueur de l'épreuve tahitienne, Gabriel Medina, fait office de favori. Un statut porté également par sa compatriote Tatiana Weston Webb sur le tableau féminin. Les deux surfeurs s'étant déjà magistralement illustrés, et à plusieurs reprises, sur la vague du bout de la route, quelles que soient les conditions. Pour rappel, la Brésilienne n'est pas passée loin de sortir notre championne locale, Vahine Fierro, dans sa course au titre lors de la dernière Shiseido Tahiti Pro 2024. Et seulement un mois après leur série d'anthologie, nul doute que cette dernière revient avec un esprit de revanche bien prononcé. Également présents sous la bannière verte et jaune, le double champion du monde en titre, Felipe Toledo, mais aussi et surtout le très talentueux Joao Chianca. Ce dernier possédant également les armes nécessaires pour créer la surprise.
L'avant-garde au rendez-vous
S'il est difficile de prévoir les conditions dans lesquelles évolueront les différents surfeurs, une chose en revanche est sûre : certains ténors du circuit mondial seront de la partie et auront à cœur de tenir leur rang. À l'exemple chez les hommes de l'Australien Jack Robinson et du Hawaiien John John Florence, spécialistes du surf backside (dos à la vague) et du tube. Des qualités que l'on retrouve également chez leurs homologues féminins à l'exemple du phénomène Caitlin Simmers. La jeune Californienne, âgée de seulement 18 ans, est actuellement première au classement mondial et n'a pas volé sa place. L'Américaine a d'ailleurs déjà démontré ses qualités de “tube-rideuse” à Teahupo'o lors de l'édition 2023 de la Shiseido Tahiti Pro.
Tout aussi redoutables, certains “outsiders” font d'ores et déjà figure de trouble-fêtes, à l'exemple du téméraire Ramzi Boukhiam. Le surfeur marocain, connu que récemment du public polynésien grâce à sa magnifique 3e place lors de la Tahiti Pro 2024, est loin d'être un novice en matière de vagues creuses et s'est même offert le luxe de sortir un Kelly Slater, pourtant en grande forme, à Teahupo'o. Chez les filles, Brisa Hennessy aura l'occasion de confirmer son état de forme après une étonnante 2e place lors de la dernière Tahiti Pro. La Costaricaine semble avoir trouvé ses marques et pourrait très bien réitérer son exploit.
Les chances tricolores
Heureusement, les Français ne sont pas en reste. Loin de là. L'équipe tricolore pourra en effet compter d'une part sur l'expérience du Landais Joan Duru, forgé dans les tubes d'Hossegor et ancien pensionnaire du tour mondial, et de la Réunionnaise Johanne Defay, 6e mondiale et spécialiste des vagues de récif. Et surtout, le drapeau bleu, blanc, rouge pourra également compter sur les loyaux services des Tahitiens Kauli Vaast et Vahine Fierro, archi-favoris pour l'événement. Kauli Vaast ayant déjà accédé à une finale à Teahupo'o et Vahine Fierro étant inscrite dans la légende suite à sa récente victoire sur la vague mythique.
Concrètement, les talents sont plus fournis du côté du tableau masculin. D'ailleurs, Kauli Vaast devra d'entrée de jeu faire face au numéro 2 mondial, l'Américain Griffin Colapinto, et au Péruvien Lucca Mesinas. Si la série demeure largement à la portée du jeune Tahitien, les choses pourraient très vite se compliquer en cas de victoire puisque dans la deuxième moitié du tableau, on retrouve également John John Florence, Ramzi Boukhiam et l'Italien Leonardo Fioravanti, de sérieux prétendants à l'or olympique. Chez les femmes, coup de chance pour Vahine Fierro, trois des surfeuses les plus attendues (Caitlin Simmers, Molly Picklum et Tatiana Weston Webb) se rencontreront dès la 1re série. Toutefois, l'Américaine Caroline Marks, championne du monde en titre, pourrait se retrouver très vite sur la route de Vahine Fierro en cas de victoire dès le premier tour. Mais si aucune série ne sera facile, c'est surtout la houle qui jouera un rôle primordial pour nos 'aito. En effet, plus les conditions seront solides et plus nos Tahitiens auront l'occasion de faire parler leur expérience sur le spot et leur technique dans le tube. Dans le cas contraire, les internationaux auront de sérieuses cartes à jouer puisque les autres manœuvres seront davantage mises en avant.
Ultra favori, le Brésilien triple champion du monde,Gabriel Medina, sera l'homme à "abattre" lors de ces Jeux.