Jung Yeon-je / AFP
Paris, France | AFP | mercredi 24/07/2024 - "Plus vite, plus haut, plus fort" sur le plan technologique aussi? De l'intelligence artificielle (IA) aux réseaux télécoms dernière génération, les entreprises impliquées dans les JO de Paris (26 juillet-11 août) entendent appliquer la devise olympique pour pousser leurs innovations aux yeux du monde.
Alibaba, Atos, Intel, Cisco, Samsung... Au-delà de l'enjeu d'image de s'associer à l'un des événements les plus suivis de la planète, les partenaires technologiques du Comité international olympique vont présenter des "concepts novateurs" censés "changer la donne dans le sport", selon le CIO.
. Première olympiade IA
Alors que l'instance a lancé son "Agenda olympique pour l'IA" en avril afin de définir l'impact qu'elle pourrait avoir sur le sport, les JO-2024 sont la première olympiade à compter des exemples d'application de cette technologie.
A commencer par la génération de résumés vidéo sur mesure et personnalisés des épreuves en quasi temps réel, "créant ainsi des gains d'efficacité dans la production et l'édition" pour Olympic Broadcasting Services (OBS), la filiale audiovisuelle du CIO.
Cette innovation menée par le géant américain Intel permettra de monter automatiquement les moments clés de 14 disciplines, en fonction des préférences des détenteurs de droits médias et des audiences visées sur leurs plateformes numériques et réseaux sociaux.
"Chaque supporter, sur chaque plateforme, peut ainsi se voir offrir le bon contenu", promet l'entreprise américaine.
Pour ce nouveau service, les modèles ont été entraînés sport par sport avec du contenu extrait des vastes archives vidéo gérées par OBS, qui prévoit de produire au total environ 11.000 heures de contenu lors des Jeux de Paris.
Outre un "chatbot" à destination des sportifs "conçu pour apporter des réponses faciles et rapides aux questions fréquemment posées", le CIO aura aussi à disposition un système alimenté par l'IA charger de surveiller en temps réel les milliers de comptes sur les réseaux sociaux, dans plus de 35 langues, pour protéger les 15.000 athlètes et 2.000 officiels des abus en ligne.
"Toute menace identifiée sera signalée, afin que les messages abusifs puissent être traités efficacement par les plateformes de médias sociaux concernées – dans de nombreux cas, avant même que l'athlète n'ait pu voir l'abus", souligne le Comité, qui estime à "un demi-milliard" le nombre de messages qui seront partagés sur les réseaux lors des JO-2024.
. Cybersécurité dopée à l'IA
En matière de services de cybersécurité, Eviden, la branche spécialisée du groupe informatique français Atos, est à la manoeuvre avec l'appui technologique de l'américain Cisco, alors que les organisateurs s'attendent à ce que les JO-2024 soient la cible de très nombreuses cyberattaques ("huit à dix fois plus que les Jeux de Tokyo" de 2021).
Exemple d'outil mis à disposition des équipes par Cisco: le XDR, qui permet de rendre visible en temps réel le niveau de la menace, alertant par exemple des adresses IP aux comportements anormaux, et éliminant les menaces non pertinentes grâce à l'intelligence artificielle.
"Quand on parle de traiter 4 milliards d'incidents potentiels ou d'événements de cybersécurité, ça ne se fait pas sans de l'IA", explique à l'AFP Eric Greffier, responsable technologique chargé des JO chez Cisco.
"Il faut bien que ces événements soient nettoyés pour ne garder que les sujets dont on n'est pas sûr (...) en disant qu'on va garder la puissance humaine pour les sujets que l'IA ne peut pas traiter de façon automatisée", ajoute-t-il. "C'est ce qui permet d'être efficace en période opérationnelle."
. 5G privée et 8K
Au-delà de l'IA, Paris 2024 sera une olympiade 100% 5G, avec des réseaux télécoms "plus rapides" et l'introduction de la 5G privée (réseau mobile sur mesure sur une zone géographique grâce à l'utilisation d'une fréquence dédiée).
Une innovation technologique bienvenue pour garantir la fiabilité (très haut débit, très faible latence, sécurisation des communications...) de la couverture de la cérémonie d'ouverture sur la Seine, la plus grande production "jamais réalisée" dans l'histoire des Jeux en termes d'équipements (avec plus de 100 systèmes de caméras, huit drones, trois hélicoptères et 200 smartphones déployés sur les 85 bateaux qui feront défiler les délégations d'athlètes sur 6 km).
Et bienvenue aussi pour supporter la diffusion de contenus en direct en 8K, permise par les processeurs d'Intel pour repousser les limites du standard d'images en ultra-haute définition.
"En quatre ans, il y a eu énormément de progrès dans nos capacités à déployer des réseaux de façon intelligente et beaucoup plus rapide (...) on est plus automatisé, on a plus d'intelligence qui est mise dans le système par rapport à Tokyo", résume Eric Greffier, de Cisco.
Alibaba, Atos, Intel, Cisco, Samsung... Au-delà de l'enjeu d'image de s'associer à l'un des événements les plus suivis de la planète, les partenaires technologiques du Comité international olympique vont présenter des "concepts novateurs" censés "changer la donne dans le sport", selon le CIO.
. Première olympiade IA
Alors que l'instance a lancé son "Agenda olympique pour l'IA" en avril afin de définir l'impact qu'elle pourrait avoir sur le sport, les JO-2024 sont la première olympiade à compter des exemples d'application de cette technologie.
A commencer par la génération de résumés vidéo sur mesure et personnalisés des épreuves en quasi temps réel, "créant ainsi des gains d'efficacité dans la production et l'édition" pour Olympic Broadcasting Services (OBS), la filiale audiovisuelle du CIO.
Cette innovation menée par le géant américain Intel permettra de monter automatiquement les moments clés de 14 disciplines, en fonction des préférences des détenteurs de droits médias et des audiences visées sur leurs plateformes numériques et réseaux sociaux.
"Chaque supporter, sur chaque plateforme, peut ainsi se voir offrir le bon contenu", promet l'entreprise américaine.
Pour ce nouveau service, les modèles ont été entraînés sport par sport avec du contenu extrait des vastes archives vidéo gérées par OBS, qui prévoit de produire au total environ 11.000 heures de contenu lors des Jeux de Paris.
Outre un "chatbot" à destination des sportifs "conçu pour apporter des réponses faciles et rapides aux questions fréquemment posées", le CIO aura aussi à disposition un système alimenté par l'IA charger de surveiller en temps réel les milliers de comptes sur les réseaux sociaux, dans plus de 35 langues, pour protéger les 15.000 athlètes et 2.000 officiels des abus en ligne.
"Toute menace identifiée sera signalée, afin que les messages abusifs puissent être traités efficacement par les plateformes de médias sociaux concernées – dans de nombreux cas, avant même que l'athlète n'ait pu voir l'abus", souligne le Comité, qui estime à "un demi-milliard" le nombre de messages qui seront partagés sur les réseaux lors des JO-2024.
. Cybersécurité dopée à l'IA
En matière de services de cybersécurité, Eviden, la branche spécialisée du groupe informatique français Atos, est à la manoeuvre avec l'appui technologique de l'américain Cisco, alors que les organisateurs s'attendent à ce que les JO-2024 soient la cible de très nombreuses cyberattaques ("huit à dix fois plus que les Jeux de Tokyo" de 2021).
Exemple d'outil mis à disposition des équipes par Cisco: le XDR, qui permet de rendre visible en temps réel le niveau de la menace, alertant par exemple des adresses IP aux comportements anormaux, et éliminant les menaces non pertinentes grâce à l'intelligence artificielle.
"Quand on parle de traiter 4 milliards d'incidents potentiels ou d'événements de cybersécurité, ça ne se fait pas sans de l'IA", explique à l'AFP Eric Greffier, responsable technologique chargé des JO chez Cisco.
"Il faut bien que ces événements soient nettoyés pour ne garder que les sujets dont on n'est pas sûr (...) en disant qu'on va garder la puissance humaine pour les sujets que l'IA ne peut pas traiter de façon automatisée", ajoute-t-il. "C'est ce qui permet d'être efficace en période opérationnelle."
. 5G privée et 8K
Au-delà de l'IA, Paris 2024 sera une olympiade 100% 5G, avec des réseaux télécoms "plus rapides" et l'introduction de la 5G privée (réseau mobile sur mesure sur une zone géographique grâce à l'utilisation d'une fréquence dédiée).
Une innovation technologique bienvenue pour garantir la fiabilité (très haut débit, très faible latence, sécurisation des communications...) de la couverture de la cérémonie d'ouverture sur la Seine, la plus grande production "jamais réalisée" dans l'histoire des Jeux en termes d'équipements (avec plus de 100 systèmes de caméras, huit drones, trois hélicoptères et 200 smartphones déployés sur les 85 bateaux qui feront défiler les délégations d'athlètes sur 6 km).
Et bienvenue aussi pour supporter la diffusion de contenus en direct en 8K, permise par les processeurs d'Intel pour repousser les limites du standard d'images en ultra-haute définition.
"En quatre ans, il y a eu énormément de progrès dans nos capacités à déployer des réseaux de façon intelligente et beaucoup plus rapide (...) on est plus automatisé, on a plus d'intelligence qui est mise dans le système par rapport à Tokyo", résume Eric Greffier, de Cisco.