Crédit STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Paris, France | AFP | lundi 22/07/2024 - Au croisement des rues du Louvre et de Rivoli la valse des QR code n'est pas encore bien maîtrisée: les forces de l'ordre continuent à refouler Parisiens et touristes. Et pour les commerçants tombés du mauvais côté des barrières de sécurité, le cœur n'est pas à la fête.
"On peut passer sans QR code ?", demande Ahmed aux gendarmes qui contrôlent l'entrée du périmètre de sécurité mis en place en vue de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques prévue vendredi sur la Seine.
A vélo, le GPS ouvert sur le téléphone, l'ingénieur de 28 ans doit "faire un détour", entre 10 et 15 minutes de plus, pour se rendre au travail. "Ça ne donne pas envie de sortir", déplore-t-il.
"Je reviens de vacances. Je ne savais pas du tout", assure Marilyn Dieni, 27 ans, empêchée elle aussi de poursuivre son chemin.
"Je suis en train de regarder. C'est long à faire en plus", dit la jeune femme du précieux sésame exigé depuis le 18 juillet. "J'ai envie de repartir en vacances".
Si comme eux, certains tentent d'entrer sans autorisation dans ce périmètre dit "gris" ou "SILT" (sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme), l'écoulement reste assez fluide.
A ce jour, "600.000" "pass Jeux" (du nom du pass supportant le QR code) ont été délivrés, a indiqué à l'AFP la préfecture de police de Paris.
Les forces de l'ordre ont procédé à "380.000 contrôles" et "14.000 entrées" dans le périmètre SILT ont été refusées, en "raison d'un +pass Jeux + donnant accès à un autre périmètre", a ajouté la préfecture.
"Vive Paris"
Une fois passée l'épreuve du barrage filtrant, les chanceux en prennent plein les yeux.
"On est allé se promener sur le bord de la Seine avant-hier, on était tout seul", raconte Olivier Crusson, 41 ans, touriste québecois.
"C'est sûr que c'est un peu hors de l'ordinaire", complète à ses cotés Katherine Santerre, 36 ans, qui dit avoir passé un bon moment. "Vive Paris", ajoute-t-elle sourire aux lèvres.
"On va pouvoir prendre des photos magiques de Paris, sans personne", se félicite pour sa part Céline, une retraitée qui habite sur les quais de Seine. "Non ça ne me rappelle pas le Covid, parce que c'est un peu plus festif quand même", s'amuse-t-elle.
Elle a toutefois une pensée pour les personnes âgées du quartier qui doivent faire des détours, ainsi que pour les commerçants du secteur barricadé.
"Le kebab que je n'ai jamais vu fermé en trente ans, il est fermé", déplore-t-elle.
"On le vit très mal, parce qu'on perd de l'argent", dénonce au téléphone Jean-François Vazelle, propriétaire d'un café sur le quai du Louvre, fermé depuis vendredi après-midi.
Contactée par l'AFP vendredi, la préfecture de police de Paris a indiqué que "de nombreuses dérogations ont été prévues". "Les conditions d'accès dans les périmètres (de sécurité) ont particulièrement été assouplies pour les professionnels et tout particulièrement pour les restaurateurs", a-t-elle ajouté.
Aperçu derrière le grillage du périmètre, Alexandre Cheneau, salarié d'une maison de vente aux enchères, assure comprendre les mesures de sécurité: "au vu du monde dans lequel on vit, faut être vigilant".
"Barricadé"
Mais il en convient ; sans QR code les acheteurs ne peuvent pas venir récupérer tout de suite leurs acquisitions. "Ils viendront les chercher en septembre. Il n'y a pas d'autre solution".
Sauf peut-être à les glisser sous les grilles. "J'ai passé un tableau entre les barreaux l'autre jour", confie-t-il.
Les commerçants du quartier, tombés du bon côté des grilles, sont un peu mieux lotis. "On a beaucoup de monde la journée, puisque l'ouverture du Louvre se fait en face de chez nous", raconte Emmanuelle Sastre, manager d'un restaurant.
Juste en face, des centaines de personnes font la queue pour entrer dans le musée le plus fréquenté au monde. "Par contre, le soir c'est très, très, très calme à cause des barrières", développe Mme Sastre.
Si Xavier Cheriaux, qui travaille dans le quartier, reconnait que c'était "un peu le souk la semaine dernière", il pense que Parisiens et visiteurs vont vite trouver leurs repères.
Le trentenaire imagine une "super cérémonie" d'ouverture mais regrette des places "un peu chères" pour voir le défilé sur la Seine. "On a un peu l'impression que tout le monde ne pourra pas en profiter. Moi le premier..."
"On peut passer sans QR code ?", demande Ahmed aux gendarmes qui contrôlent l'entrée du périmètre de sécurité mis en place en vue de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques prévue vendredi sur la Seine.
A vélo, le GPS ouvert sur le téléphone, l'ingénieur de 28 ans doit "faire un détour", entre 10 et 15 minutes de plus, pour se rendre au travail. "Ça ne donne pas envie de sortir", déplore-t-il.
"Je reviens de vacances. Je ne savais pas du tout", assure Marilyn Dieni, 27 ans, empêchée elle aussi de poursuivre son chemin.
"Je suis en train de regarder. C'est long à faire en plus", dit la jeune femme du précieux sésame exigé depuis le 18 juillet. "J'ai envie de repartir en vacances".
Si comme eux, certains tentent d'entrer sans autorisation dans ce périmètre dit "gris" ou "SILT" (sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme), l'écoulement reste assez fluide.
A ce jour, "600.000" "pass Jeux" (du nom du pass supportant le QR code) ont été délivrés, a indiqué à l'AFP la préfecture de police de Paris.
Les forces de l'ordre ont procédé à "380.000 contrôles" et "14.000 entrées" dans le périmètre SILT ont été refusées, en "raison d'un +pass Jeux + donnant accès à un autre périmètre", a ajouté la préfecture.
"Vive Paris"
Une fois passée l'épreuve du barrage filtrant, les chanceux en prennent plein les yeux.
"On est allé se promener sur le bord de la Seine avant-hier, on était tout seul", raconte Olivier Crusson, 41 ans, touriste québecois.
"C'est sûr que c'est un peu hors de l'ordinaire", complète à ses cotés Katherine Santerre, 36 ans, qui dit avoir passé un bon moment. "Vive Paris", ajoute-t-elle sourire aux lèvres.
"On va pouvoir prendre des photos magiques de Paris, sans personne", se félicite pour sa part Céline, une retraitée qui habite sur les quais de Seine. "Non ça ne me rappelle pas le Covid, parce que c'est un peu plus festif quand même", s'amuse-t-elle.
Elle a toutefois une pensée pour les personnes âgées du quartier qui doivent faire des détours, ainsi que pour les commerçants du secteur barricadé.
"Le kebab que je n'ai jamais vu fermé en trente ans, il est fermé", déplore-t-elle.
"On le vit très mal, parce qu'on perd de l'argent", dénonce au téléphone Jean-François Vazelle, propriétaire d'un café sur le quai du Louvre, fermé depuis vendredi après-midi.
Contactée par l'AFP vendredi, la préfecture de police de Paris a indiqué que "de nombreuses dérogations ont été prévues". "Les conditions d'accès dans les périmètres (de sécurité) ont particulièrement été assouplies pour les professionnels et tout particulièrement pour les restaurateurs", a-t-elle ajouté.
Aperçu derrière le grillage du périmètre, Alexandre Cheneau, salarié d'une maison de vente aux enchères, assure comprendre les mesures de sécurité: "au vu du monde dans lequel on vit, faut être vigilant".
"Barricadé"
Mais il en convient ; sans QR code les acheteurs ne peuvent pas venir récupérer tout de suite leurs acquisitions. "Ils viendront les chercher en septembre. Il n'y a pas d'autre solution".
Sauf peut-être à les glisser sous les grilles. "J'ai passé un tableau entre les barreaux l'autre jour", confie-t-il.
Les commerçants du quartier, tombés du bon côté des grilles, sont un peu mieux lotis. "On a beaucoup de monde la journée, puisque l'ouverture du Louvre se fait en face de chez nous", raconte Emmanuelle Sastre, manager d'un restaurant.
Juste en face, des centaines de personnes font la queue pour entrer dans le musée le plus fréquenté au monde. "Par contre, le soir c'est très, très, très calme à cause des barrières", développe Mme Sastre.
Si Xavier Cheriaux, qui travaille dans le quartier, reconnait que c'était "un peu le souk la semaine dernière", il pense que Parisiens et visiteurs vont vite trouver leurs repères.
Le trentenaire imagine une "super cérémonie" d'ouverture mais regrette des places "un peu chères" pour voir le défilé sur la Seine. "On a un peu l'impression que tout le monde ne pourra pas en profiter. Moi le premier..."