Crédit JOEL SAGET / AFP
Paris, France | AFP | mardi 26/06/2023 - "Je ne redoute personne". Dans un an, il se mesurera aux étoiles mondiales du surf sur une vague qu'il apprivoise, lui, depuis petit: la terrible Teahupo'o. Fraîchement qualifié pour les JO-2024, l'espoir tahitien Kauli Vaast ne pouvait rêver conditions plus optimales pour tenter de décrocher une médaille olympique.
Lorsqu'il a su que son île accueillerait les épreuves de surf des Jeux de Paris, les ambitions de Kauli Vaast se sont réveillées. "J'ai su qu'il y avait un coup à jouer, une opportunité qui n'arrive qu'une fois dans une vie", raconte-t-il à l'AFP lors d'un passage éclair à Paris.
Pour lui, ces JO tombent à point nommé: "Je savais qu'à ce moment-là j'aurais 22 ans, et que je serais au top de ma carrière", ajoute Kauli -- "celui qui va à la nage" en tahitien -- dont le teint fortement hâlé masque la fatigue des douze heures de décalage horaire avec la Polynésie.
Début juin, le surfeur de 21 ans a arraché sa qualification pour les JO-2024 lors des Mondiaux au Salvador, terminant 5e de la compétition en tant que meilleur Européen, après une série de repêchages épuisante.
Il a rejoint parmi les qualifiés olympiques français la Réunionaise Johanne Defay et la Tahitienne Vahine Fierro, dans l'attente d'une quatrième recrue.
"Pas n'importe quelle vague"
Encore loin de la tête du classement mondial dominé par les Brésiliens, Américains et Australiens, affronter les stars du moment "à la maison" ne semble pas effrayer Vaast. Au contraire: "Je ne redoute personne", affirme-t-il, avec l'objectif, d'ici-là, de se hisser parmi les 32 meilleurs surfeurs du globe.
"C'est une chance de pouvoir surfer sur son spot préféré au monde, celui où tu as tout appris et qui t'a vu grandir, confie-t-il. Ils (les champions, ndlr) sont tous très forts, mais je pense que nous, Tahitiens, avons cet avantage. C'est cette expérience qui va jouer."
Il l'avait prouvé en août dernier, brillant à l'Outerknown Tahiti Pro (en tant qu'invité) en éliminant notamment la légende américaine Kelly Slater en demi-finale grâce à deux tubes notés plus de huit points. Vahine Fierro, elle, avait échoué aux portes de la finale.
Teahupo'o, le "mur de crânes". Sa vague, que les Polynésiens surnomment la "mâchoire de Hava'e", fascine les surfeurs de la planète autant qu'elle les effraie. Dans un décor de carte postale, ses puissants rouleaux turquoises peuvent parfois atteindre dix mètres de hauteur, nécessitant alors de se faire tracter par un jet-ski.
"Cette vague, ce n'est pas n'importe quelle vague. Il faut avant tout la respecter car elle ne plaisante pas avec toi. Elle est aussi difficile à lire et très rapide, il faut être très fort techniquement, à l'intérieur du tube", prévient le sportif.
"Ce bon Mana qui te booste à fond"
Les JO à domicile, dit-il, c'est "que du bonus". "Ma famille vit à trois minutes du spot! Ce sera un plus pour la motivation et la confiance. Et quand toute la Polynésie est derrière toi, tu ressens vraiment cette énergie, ce bon Mana qui te booste à fond".
S'il se promet "100% prêt" à l'été 2024, Vaast garde les pieds sur terre. "Tu peux être un tueur, le surf reste hyper aléatoire. Tu te mesures aux éléments, et parfois ils ne vont pas dans ton sens", reconnaît-il, disant vouloir éviter "à tout prix" de prendre la grosse tête comme de nombreuses stars du milieu, selon lui.
"Parfois je fais un peu le malin, mais j'ai la chance d'avoir des parents qui me remettent dans le droit chemin !", plaisante-t-il. Aujourd'hui, même s'il voit peu sa famille et ses amis, parce qu'il est sans cesse en vadrouille à travers le monde, il estime que c'est "un sacrifice qui en vaut la peine".
Autour de lui, ce sont aussi trois mentors de renom, connaissant les spots de Tahiti comme leur poche: les surfeurs Jérémy Flores, Michel Bourez, ainsi que Raimana van Bastolae, vraie légende de l'île qui l'a pris sous son aile depuis l'enfance.
"J'ai de la chance de les avoir de mon côté, je sais qu'ils m'aideront", dit-il, impatient de repartir le lendemain pour l'Afrique du Sud et de continuer à sillonner les compétitions mondiales jusqu'au grand rendez-vous olympique.
Lorsqu'il a su que son île accueillerait les épreuves de surf des Jeux de Paris, les ambitions de Kauli Vaast se sont réveillées. "J'ai su qu'il y avait un coup à jouer, une opportunité qui n'arrive qu'une fois dans une vie", raconte-t-il à l'AFP lors d'un passage éclair à Paris.
Pour lui, ces JO tombent à point nommé: "Je savais qu'à ce moment-là j'aurais 22 ans, et que je serais au top de ma carrière", ajoute Kauli -- "celui qui va à la nage" en tahitien -- dont le teint fortement hâlé masque la fatigue des douze heures de décalage horaire avec la Polynésie.
Début juin, le surfeur de 21 ans a arraché sa qualification pour les JO-2024 lors des Mondiaux au Salvador, terminant 5e de la compétition en tant que meilleur Européen, après une série de repêchages épuisante.
Il a rejoint parmi les qualifiés olympiques français la Réunionaise Johanne Defay et la Tahitienne Vahine Fierro, dans l'attente d'une quatrième recrue.
"Pas n'importe quelle vague"
Encore loin de la tête du classement mondial dominé par les Brésiliens, Américains et Australiens, affronter les stars du moment "à la maison" ne semble pas effrayer Vaast. Au contraire: "Je ne redoute personne", affirme-t-il, avec l'objectif, d'ici-là, de se hisser parmi les 32 meilleurs surfeurs du globe.
"C'est une chance de pouvoir surfer sur son spot préféré au monde, celui où tu as tout appris et qui t'a vu grandir, confie-t-il. Ils (les champions, ndlr) sont tous très forts, mais je pense que nous, Tahitiens, avons cet avantage. C'est cette expérience qui va jouer."
Il l'avait prouvé en août dernier, brillant à l'Outerknown Tahiti Pro (en tant qu'invité) en éliminant notamment la légende américaine Kelly Slater en demi-finale grâce à deux tubes notés plus de huit points. Vahine Fierro, elle, avait échoué aux portes de la finale.
Teahupo'o, le "mur de crânes". Sa vague, que les Polynésiens surnomment la "mâchoire de Hava'e", fascine les surfeurs de la planète autant qu'elle les effraie. Dans un décor de carte postale, ses puissants rouleaux turquoises peuvent parfois atteindre dix mètres de hauteur, nécessitant alors de se faire tracter par un jet-ski.
"Cette vague, ce n'est pas n'importe quelle vague. Il faut avant tout la respecter car elle ne plaisante pas avec toi. Elle est aussi difficile à lire et très rapide, il faut être très fort techniquement, à l'intérieur du tube", prévient le sportif.
"Ce bon Mana qui te booste à fond"
Les JO à domicile, dit-il, c'est "que du bonus". "Ma famille vit à trois minutes du spot! Ce sera un plus pour la motivation et la confiance. Et quand toute la Polynésie est derrière toi, tu ressens vraiment cette énergie, ce bon Mana qui te booste à fond".
S'il se promet "100% prêt" à l'été 2024, Vaast garde les pieds sur terre. "Tu peux être un tueur, le surf reste hyper aléatoire. Tu te mesures aux éléments, et parfois ils ne vont pas dans ton sens", reconnaît-il, disant vouloir éviter "à tout prix" de prendre la grosse tête comme de nombreuses stars du milieu, selon lui.
"Parfois je fais un peu le malin, mais j'ai la chance d'avoir des parents qui me remettent dans le droit chemin !", plaisante-t-il. Aujourd'hui, même s'il voit peu sa famille et ses amis, parce qu'il est sans cesse en vadrouille à travers le monde, il estime que c'est "un sacrifice qui en vaut la peine".
Autour de lui, ce sont aussi trois mentors de renom, connaissant les spots de Tahiti comme leur poche: les surfeurs Jérémy Flores, Michel Bourez, ainsi que Raimana van Bastolae, vraie légende de l'île qui l'a pris sous son aile depuis l'enfance.
"J'ai de la chance de les avoir de mon côté, je sais qu'ils m'aideront", dit-il, impatient de repartir le lendemain pour l'Afrique du Sud et de continuer à sillonner les compétitions mondiales jusqu'au grand rendez-vous olympique.