Crédit Florian Hulleu / Paris 2024 / AFP
Paris, France | AFP | mercredi 31/01/2024 - A six mois des JO de Paris, dans un contexte international tendu, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mercredi une jauge de spectateurs pour la cérémonie d'ouverture considérablement revue à la baisse, avec 300.000 spectateurs, très loin des ambitions initiales.
Cela faisait des mois que la question du nombre de spectateurs pouvant assister à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris sur la Seine, pour la première fois de l'histoire hors d'un stade, était au coeur des négociations entre les autorités et les organisateurs des JO-2024.
Et depuis le dernier chiffre de 600.000 spectateurs énoncé publiquement par Gérald Darmanin en octobre 2022, de nombreuses sources policières et certaines proches de l'organisation des JO-2024 évoquaient anonymement, en coulisses, un nombre régulièrement revu à la baisse.
"Craintes sécuritaires"
"L'idée, c'est qu'il y a 100.000 personnes dans les quais bas", avec des billets payants, a tranché Gérald Darmanin mercredi sur France 2, et "plus de 220.000 personnes sur les quais hauts", avec des billets gratuits.
Loin, très loin des "2 millions de spectateurs", scénario sur lequel travaillaient il y a plus de deux ans la Mairie de Paris et les organisateurs, selon une source proche des négociations.
Le contexte international, avec le conflit entre la Russie et l'Ukraine, la guerre déclenchée par une attaque sans précédent lancée par le Hamas en Israël le 7 octobre, cumulé au niveau de menace terroriste relevé en France après l'attentat d'Arras en octobre 2023 où un enseignant a été tué, plaidait depuis des mois pour une jauge réduite.
Plusieurs responsables politiques, dont la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, avaient publiquement plaidé pour une réduction sensible du nombre de spectateurs; d'autres, comme l'ex-ministre des Sports David Douillet, demandaient la mise en place d'un +Plan B+, une hypothèse écartée par les organisateurs.
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait enclenché dans l'opinion l'hypothèse d'une réduction de cette jauge au printemps 2023, évoquant un chiffre de "400.000" places gratuites, précisant que ce nombre n'était pas encore finalisé. C'est chose faite désormais, à un niveau encore plus bas.
Depuis le début, les organisateurs, appuyés par la mairie de Paris, s'étaient heurtés aux réticences et aux craintes des autorités policières. L'ancien préfet de police de Paris, Didier Lallement, en poste de 2019 à 2022, avait même "à plusieurs reprises exprimé lors de réunions musclées son opposition même à la cérémonie sur la Seine", selon une source proche des discussions.
Ce défilé fluvial de 115 bateaux, les délégations d'athlètes, sur six kilomètres du pont d'Austerlitz au pont d'Iéna, en présence de chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier, donne des sueurs froides aux responsables policiers.
"C'est une première et donc techniquement c'est difficile, les craintes sécuritaires sont nombreuses", avait expliqué à l'AFP un haut fonctionnaire sous couvert d'anonymat il y a plusieurs semaines.
"Les yeux plus gros que le ventre"
"Leurs estimations de départ sont trop élevées, juste techniquement pour que les gens puissent voir quelque chose. Il faut aussi prendre en compte les évacuations du public en cas de panique, et tout ça, les organisateurs en ont conscience", avait-il ajouté.
L'arrivée de Laurent Nunez à la préfecture de police de Paris a, selon plusieurs sources, "permis de reprendre un dialogue constructif avec les organisateurs".
Cette baisse de la jauge semble en tout cas avoir rassuré quelque peu les responsables policiers.
"Ils ont eu les yeux plus gros que le ventre. On avait demandé de revoir le dispositif à la baisse car ça allait être compliqué de le tenir", estime une source policière auprès de l'AFP.
Cette annonce a également été saluée par Valérie Pécresse lors de la commission permanente de la région IDF mercredi. "C'est une demande qui avait été faite par Ile-de-France Mobilités depuis des mois", a-t-elle rappelé peu après l'annonce du ministre de l'Intérieur.
"Nous nous battions pour obtenir la baisse de cette jauge qui avait inconsidérément été placée à un million de spectateurs par la ville de Paris puis descendue à 650.000", a-t-elle ajouté.
"Aujourd’hui nous sommes à 300.000, ça nous paraît être une jauge beaucoup plus raisonnable pour permettre à la fois la sécurité et la sécurisation des spectateurs mais aussi les flux voyageurs dans les transports en commun".
Cela faisait des mois que la question du nombre de spectateurs pouvant assister à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris sur la Seine, pour la première fois de l'histoire hors d'un stade, était au coeur des négociations entre les autorités et les organisateurs des JO-2024.
Et depuis le dernier chiffre de 600.000 spectateurs énoncé publiquement par Gérald Darmanin en octobre 2022, de nombreuses sources policières et certaines proches de l'organisation des JO-2024 évoquaient anonymement, en coulisses, un nombre régulièrement revu à la baisse.
"Craintes sécuritaires"
"L'idée, c'est qu'il y a 100.000 personnes dans les quais bas", avec des billets payants, a tranché Gérald Darmanin mercredi sur France 2, et "plus de 220.000 personnes sur les quais hauts", avec des billets gratuits.
Loin, très loin des "2 millions de spectateurs", scénario sur lequel travaillaient il y a plus de deux ans la Mairie de Paris et les organisateurs, selon une source proche des négociations.
Le contexte international, avec le conflit entre la Russie et l'Ukraine, la guerre déclenchée par une attaque sans précédent lancée par le Hamas en Israël le 7 octobre, cumulé au niveau de menace terroriste relevé en France après l'attentat d'Arras en octobre 2023 où un enseignant a été tué, plaidait depuis des mois pour une jauge réduite.
Plusieurs responsables politiques, dont la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, avaient publiquement plaidé pour une réduction sensible du nombre de spectateurs; d'autres, comme l'ex-ministre des Sports David Douillet, demandaient la mise en place d'un +Plan B+, une hypothèse écartée par les organisateurs.
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait enclenché dans l'opinion l'hypothèse d'une réduction de cette jauge au printemps 2023, évoquant un chiffre de "400.000" places gratuites, précisant que ce nombre n'était pas encore finalisé. C'est chose faite désormais, à un niveau encore plus bas.
Depuis le début, les organisateurs, appuyés par la mairie de Paris, s'étaient heurtés aux réticences et aux craintes des autorités policières. L'ancien préfet de police de Paris, Didier Lallement, en poste de 2019 à 2022, avait même "à plusieurs reprises exprimé lors de réunions musclées son opposition même à la cérémonie sur la Seine", selon une source proche des discussions.
Ce défilé fluvial de 115 bateaux, les délégations d'athlètes, sur six kilomètres du pont d'Austerlitz au pont d'Iéna, en présence de chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier, donne des sueurs froides aux responsables policiers.
"C'est une première et donc techniquement c'est difficile, les craintes sécuritaires sont nombreuses", avait expliqué à l'AFP un haut fonctionnaire sous couvert d'anonymat il y a plusieurs semaines.
"Les yeux plus gros que le ventre"
"Leurs estimations de départ sont trop élevées, juste techniquement pour que les gens puissent voir quelque chose. Il faut aussi prendre en compte les évacuations du public en cas de panique, et tout ça, les organisateurs en ont conscience", avait-il ajouté.
L'arrivée de Laurent Nunez à la préfecture de police de Paris a, selon plusieurs sources, "permis de reprendre un dialogue constructif avec les organisateurs".
Cette baisse de la jauge semble en tout cas avoir rassuré quelque peu les responsables policiers.
"Ils ont eu les yeux plus gros que le ventre. On avait demandé de revoir le dispositif à la baisse car ça allait être compliqué de le tenir", estime une source policière auprès de l'AFP.
Cette annonce a également été saluée par Valérie Pécresse lors de la commission permanente de la région IDF mercredi. "C'est une demande qui avait été faite par Ile-de-France Mobilités depuis des mois", a-t-elle rappelé peu après l'annonce du ministre de l'Intérieur.
"Nous nous battions pour obtenir la baisse de cette jauge qui avait inconsidérément été placée à un million de spectateurs par la ville de Paris puis descendue à 650.000", a-t-elle ajouté.
"Aujourd’hui nous sommes à 300.000, ça nous paraît être une jauge beaucoup plus raisonnable pour permettre à la fois la sécurité et la sécurisation des spectateurs mais aussi les flux voyageurs dans les transports en commun".