Rome, Italie | AFP | mercredi 11/09/2019 - Deux embryons du rhinocéros blanc du Nord ont été créés pour tenter de sauver cette espèce de l'extinction, ont annoncé mercredi à Crémone, dans le nord de l'Italie, les scientifiques ayant participé à ce projet.
"En utilisant les ovocytes des deux dernières femelles et le sperme congelé des mâles décédés", une équipe internationale de scientifiques a réussi "à créer avec succès deux embryons du rhinocéros blanc du Nord", indique un communiqué conjoint des différents participants à ce projet.
"Les embryons seront conservés dans du nitrogène liquide" à très basse température "pour être transférés dans une mère porteuse dans un proche avenir", selon la même source.
Ces embryons représentent le dernier espoir pour le rhinocéros blanc du Nord - l'une des deux sous-espèces de rhinocéros blanc - après le décès l'année dernière à l'âge de 45 ans du dernier mâle, appelé Sudan, dans la réserve kényane d'Ol Pejeta (centre).
Les deux femelles, Najin, 30 ans, et sa fille Fatu, 19 ans, sont les derniers individus de leur espèce et vivent à Ol Pejeta.
Aucune d'elles n'est en mesure de mener une grossesse à son terme: Fatu souffre de lésions dégénératives au niveau de l'utérus et Najin d'une fragilité de son train arrière incompatible avec une portée.
"Nous avons ramené du Kenya 10 ovocytes, cinq de chaque femelle", a expliqué le professeur Cesare Galli, directeur d'Avatea, une société de Crémone hautement spécialisée dans la reproduction animale.
"Après incubation (...) sept ovocytes ont été retenus aptes à la fécondation, quatre de Fatu et trois de Najin", a précisé l'expert.
Sur ces sept ovocytes, quatre ont été inséminés par le sperme d'un rhinocéros et trois par le sperme d'un autre, "et après 10 jours d'incubation deux ovocytes de Fatu se sont développés en embryons qui seront conservés pour un futur transfert", a ajouté M. Galli.
- Impossible il y a 5 ans -
Les scientifiques doivent à présent développer une technique pour implanter ces embryons dans des mères porteuses, en l’occurrence des femelles rhinocéros blancs du Sud.
"Toute l'équipe a mis des années pour développer et planifier ces procédures", a déclaré le professeur Thomas Hildebrandt, de l'Institut Leibniz de recherche zoologique et animale, à Berlin.
IL avait rappelé il y a trois semaines, lors du prélèvement des ovocytes au Kenya, que "la méthode (de prélèvement) et l'équipement ont tous deux été conçus de zéro".
"Il y a cinq ans, la production d'un embryon de rhinocéros blanc du Nord semblait un objectif impossible à atteindre mais aujourd'hui nous y sommes parvenus", s'est félicité Jan Stejskal, du zoo tchèque de Dvur Kralove, où Najin et Fatu sont nées avant d'être transférées au Kenya.
"Dans les prochains mois nous devrons optimiser le processus de transfert et de développement des embryons dans les mères porteuses", a-t-il souligné.
"C'est un important pas en avant dans nos efforts pour sauvegarder les rhinocéros blanc du Nord", s'est félicité Richard Vigne, directeur général d'Ol Pejeta.
"Nous avons encore un long chemin à parcourir (...) et le comportement humain en général doit changer radicalement si nous voulons tirer une leçon des rhinocéros blancs du Nord", a conclu M. Vigne.
De prétendues vertus médicinales attribuées en Asie à leur corne ont alimenté dans les années 1970 et 1980 un braconnage implacable qui a largement décimé le rhinocéros blanc du Nord en Ouganda, Centrafrique, Tchad, République démocratique du Congo (RDC), et dans l'actuel Soudan du Sud.
Ces territoires traditionnels du rhinocéros blanc du Nord ont longtemps été en proie aux conflits et donc propices aux activités criminelles, dont le braconnage. En 2008, le rhinocéros blanc du Nord était déjà considéré comme éteint à l'état sauvage.
"En utilisant les ovocytes des deux dernières femelles et le sperme congelé des mâles décédés", une équipe internationale de scientifiques a réussi "à créer avec succès deux embryons du rhinocéros blanc du Nord", indique un communiqué conjoint des différents participants à ce projet.
"Les embryons seront conservés dans du nitrogène liquide" à très basse température "pour être transférés dans une mère porteuse dans un proche avenir", selon la même source.
Ces embryons représentent le dernier espoir pour le rhinocéros blanc du Nord - l'une des deux sous-espèces de rhinocéros blanc - après le décès l'année dernière à l'âge de 45 ans du dernier mâle, appelé Sudan, dans la réserve kényane d'Ol Pejeta (centre).
Les deux femelles, Najin, 30 ans, et sa fille Fatu, 19 ans, sont les derniers individus de leur espèce et vivent à Ol Pejeta.
Aucune d'elles n'est en mesure de mener une grossesse à son terme: Fatu souffre de lésions dégénératives au niveau de l'utérus et Najin d'une fragilité de son train arrière incompatible avec une portée.
"Nous avons ramené du Kenya 10 ovocytes, cinq de chaque femelle", a expliqué le professeur Cesare Galli, directeur d'Avatea, une société de Crémone hautement spécialisée dans la reproduction animale.
"Après incubation (...) sept ovocytes ont été retenus aptes à la fécondation, quatre de Fatu et trois de Najin", a précisé l'expert.
Sur ces sept ovocytes, quatre ont été inséminés par le sperme d'un rhinocéros et trois par le sperme d'un autre, "et après 10 jours d'incubation deux ovocytes de Fatu se sont développés en embryons qui seront conservés pour un futur transfert", a ajouté M. Galli.
- Impossible il y a 5 ans -
Les scientifiques doivent à présent développer une technique pour implanter ces embryons dans des mères porteuses, en l’occurrence des femelles rhinocéros blancs du Sud.
"Toute l'équipe a mis des années pour développer et planifier ces procédures", a déclaré le professeur Thomas Hildebrandt, de l'Institut Leibniz de recherche zoologique et animale, à Berlin.
IL avait rappelé il y a trois semaines, lors du prélèvement des ovocytes au Kenya, que "la méthode (de prélèvement) et l'équipement ont tous deux été conçus de zéro".
"Il y a cinq ans, la production d'un embryon de rhinocéros blanc du Nord semblait un objectif impossible à atteindre mais aujourd'hui nous y sommes parvenus", s'est félicité Jan Stejskal, du zoo tchèque de Dvur Kralove, où Najin et Fatu sont nées avant d'être transférées au Kenya.
"Dans les prochains mois nous devrons optimiser le processus de transfert et de développement des embryons dans les mères porteuses", a-t-il souligné.
"C'est un important pas en avant dans nos efforts pour sauvegarder les rhinocéros blanc du Nord", s'est félicité Richard Vigne, directeur général d'Ol Pejeta.
"Nous avons encore un long chemin à parcourir (...) et le comportement humain en général doit changer radicalement si nous voulons tirer une leçon des rhinocéros blancs du Nord", a conclu M. Vigne.
De prétendues vertus médicinales attribuées en Asie à leur corne ont alimenté dans les années 1970 et 1980 un braconnage implacable qui a largement décimé le rhinocéros blanc du Nord en Ouganda, Centrafrique, Tchad, République démocratique du Congo (RDC), et dans l'actuel Soudan du Sud.
Ces territoires traditionnels du rhinocéros blanc du Nord ont longtemps été en proie aux conflits et donc propices aux activités criminelles, dont le braconnage. En 2008, le rhinocéros blanc du Nord était déjà considéré comme éteint à l'état sauvage.