Crédit Eyad BABA / AFP
Territoires palestiniens | AFP | mercredi 17/07/2024 - Israël a intensifié ses frappes meurtrières mercredi sur la bande de Gaza après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé son intention "d'augmenter la pression" militaire sur le Hamas, au 10e mois d'une guerre qui a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien.
Les négociations indirectes en vue d'un cessez-le-feu restent elles bloquées. Dimanche, un dirigeant du Hamas a dit que le mouvement islamiste suspendait sa participation aux pourparlers après les "massacres de l'ennemi", mais souligné être "prêt" à y revenir si Israël montrait une "volonté sérieuse" d'aboutir.
Malgré le lourd bilan humain et l'aggravation de la catastrophe humanitaire à Gaza où quelque 2,4 millions d'habitants sont assiégés par Israël depuis plus de neuf mois, la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre ne connaît pas de répit.
Mercredi, deux Palestiniens ont été tués dans des bombardements israéliens à Rafah (sud), selon une source médicale, et neuf autres dans une frappe de drone à Gaza-ville (nord) d'après la Défense civile dépendant du Hamas.
La veille, 57 personnes ont péri dans cinq frappes dont l'une a ciblé une école administrée par l'ONU et abritant des déplacés dans le camp de Nousseirat (centre), selon la Défense civile. L'armée a dit avoir visé "des terroristes se servant d'une école à Nousseirat".
Devant l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir el-Balah (centre), Meqdad, un déplacé, pleure la mort de son fils de 18 mois dans une frappe à Nousseirat.
"Je lui ai donné à manger et dès qu'il s'est endormi j'ai fermé la porte de la chambre. Et soudain une frappe! Nous ne sommes que des déplacés, nous n'avons rien à voir avec tout cela", lance-t-il le corps de son fils dans ses bras.
Plusieurs blessés y compris des enfants ont été transportés dans l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa, selon des images de l'AFP. Devant l'établissement, des corps gisent au sol enveloppés dans des couvertures. Des proches pleurent ou récitent la prière des morts.
Alors que l'ONU affirme qu'aucun lieu n'est sûr à Gaza, des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre. Beaucoup s'abritent dans des écoles, dans des cours de dispensaires ou d'hôpitaux.
- "Nous le tenons à la gorge" -
L'armée a affirmé avoir mené 25 frappes ces dernières 24 heures dans la bande de Gaza, bombardant un site de lancement de roquettes, "éliminant des cellules terroristes" et ciblant des "structures militaires".
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont lancé une attaque qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l'armée.
En riposte, Israël a lancé une offensive aérienne puis terrestre dans le territoire palestinien dévasté et menacé de famine, qui a fait jusqu'à présent 38.794 morts, en majorité des civils, dont 81 ces dernières 24 heures, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
"C'est le moment d'augmenter encore la pression" sur le Hamas, a dit mardi M. Netanyahu, qui veut poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas et la libération de tous les otages.
"Le Hamas est sous pression parce que nous éliminons ses commandants et ses terroristes (...) Nous le tenons à la gorge", a-t-il affirmé mercredi.
- "Nous vous supplions" -
Mardi, les familles de cinq soldates otages à Gaza ont appelé à un accord pour leur libération.
"Monsieur le Premier ministre (israélien), nous vous en supplions (...) S'il vous plaît, faites aboutir cet accord", a déclaré Sasha Ariev, soeur de la soldate Karina.
Classé terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007, deux ans après le retrait unilatéral d'Israël de ce territoire qu'il occupé pendant 38 ans.
Avant d'assiéger Gaza le 9 octobre, Israël imposait depuis 2007 un blocus au petit territoire pauvre et surpeuplé.
Alertant sur la catastrophe humanitaire à Gaza, plusieurs ONG imputent l'arrêt de l'entrée de l'aide à l'insécurité. D'après elles, 50% des foyers sont classés en situation "urgente" pour risque de famine dans le nord du territoire.
Sur le front nord d'Israël, au Liban, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a averti que son mouvement bombarderait de nouvelles localités en Israël si l'armée israélienne "continuait de viser des civils", au lendemain de la mort de trois enfants dans une frappe dans le sud du Liban. Le Hezbollah a ouvert le 8 octobre le front contre Israël en soutien au Hamas.
Les négociations indirectes en vue d'un cessez-le-feu restent elles bloquées. Dimanche, un dirigeant du Hamas a dit que le mouvement islamiste suspendait sa participation aux pourparlers après les "massacres de l'ennemi", mais souligné être "prêt" à y revenir si Israël montrait une "volonté sérieuse" d'aboutir.
Malgré le lourd bilan humain et l'aggravation de la catastrophe humanitaire à Gaza où quelque 2,4 millions d'habitants sont assiégés par Israël depuis plus de neuf mois, la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre ne connaît pas de répit.
Mercredi, deux Palestiniens ont été tués dans des bombardements israéliens à Rafah (sud), selon une source médicale, et neuf autres dans une frappe de drone à Gaza-ville (nord) d'après la Défense civile dépendant du Hamas.
La veille, 57 personnes ont péri dans cinq frappes dont l'une a ciblé une école administrée par l'ONU et abritant des déplacés dans le camp de Nousseirat (centre), selon la Défense civile. L'armée a dit avoir visé "des terroristes se servant d'une école à Nousseirat".
Devant l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir el-Balah (centre), Meqdad, un déplacé, pleure la mort de son fils de 18 mois dans une frappe à Nousseirat.
"Je lui ai donné à manger et dès qu'il s'est endormi j'ai fermé la porte de la chambre. Et soudain une frappe! Nous ne sommes que des déplacés, nous n'avons rien à voir avec tout cela", lance-t-il le corps de son fils dans ses bras.
Plusieurs blessés y compris des enfants ont été transportés dans l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa, selon des images de l'AFP. Devant l'établissement, des corps gisent au sol enveloppés dans des couvertures. Des proches pleurent ou récitent la prière des morts.
Alors que l'ONU affirme qu'aucun lieu n'est sûr à Gaza, des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre. Beaucoup s'abritent dans des écoles, dans des cours de dispensaires ou d'hôpitaux.
- "Nous le tenons à la gorge" -
L'armée a affirmé avoir mené 25 frappes ces dernières 24 heures dans la bande de Gaza, bombardant un site de lancement de roquettes, "éliminant des cellules terroristes" et ciblant des "structures militaires".
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont lancé une attaque qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l'armée.
En riposte, Israël a lancé une offensive aérienne puis terrestre dans le territoire palestinien dévasté et menacé de famine, qui a fait jusqu'à présent 38.794 morts, en majorité des civils, dont 81 ces dernières 24 heures, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
"C'est le moment d'augmenter encore la pression" sur le Hamas, a dit mardi M. Netanyahu, qui veut poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas et la libération de tous les otages.
"Le Hamas est sous pression parce que nous éliminons ses commandants et ses terroristes (...) Nous le tenons à la gorge", a-t-il affirmé mercredi.
- "Nous vous supplions" -
Mardi, les familles de cinq soldates otages à Gaza ont appelé à un accord pour leur libération.
"Monsieur le Premier ministre (israélien), nous vous en supplions (...) S'il vous plaît, faites aboutir cet accord", a déclaré Sasha Ariev, soeur de la soldate Karina.
Classé terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007, deux ans après le retrait unilatéral d'Israël de ce territoire qu'il occupé pendant 38 ans.
Avant d'assiéger Gaza le 9 octobre, Israël imposait depuis 2007 un blocus au petit territoire pauvre et surpeuplé.
Alertant sur la catastrophe humanitaire à Gaza, plusieurs ONG imputent l'arrêt de l'entrée de l'aide à l'insécurité. D'après elles, 50% des foyers sont classés en situation "urgente" pour risque de famine dans le nord du territoire.
Sur le front nord d'Israël, au Liban, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a averti que son mouvement bombarderait de nouvelles localités en Israël si l'armée israélienne "continuait de viser des civils", au lendemain de la mort de trois enfants dans une frappe dans le sud du Liban. Le Hezbollah a ouvert le 8 octobre le front contre Israël en soutien au Hamas.