Iran: deux morts, une centaine de blessés dans un nouveau séisme


Téhéran, Iran | AFP | jeudi 21/12/2017 - Une femme et une fillette sont mortes et une centaine de personnes ont été blessées dans la panique créée mercredi par un tremblement de terre en Iran, pays frappé par plusieurs séismes violents depuis début novembre, selon un bilan officiel donné jeudi.

D'une magnitude de 5,2 selon le Centre sismologique de l'Université de Téhéran, la secousse a été ressentie vers 23H30 locales (20H00 GMT).
"Une femme de 70 ans est morte après une attaque cardiaque et une fille de 10 ans à cause d'un stress élevé", a déclaré Mojtaba Khaledi, porte-parole des services d'urgences hospitalières du pays, cité par l'agence Isna.
Le précédent bilan officiel était d'un mort et d'une centaine de blessés. Selon M. Khaledi, une cinquantaine d'entre eux ont été hospitalisés.
Selon plusieurs médias, tous ont été blessés dans la précipitation en quittant leur maison. Le séisme n'a pas fait de dégâts matériels.
Le tremblement de terre a été ressenti pendant une dizaine de secondes à Téhéran. Selon le Centre sismologique de l'Université de Téhéran, il a été suivi d'une douzaine de répliques de faible magnitude. 
Situé aux confins de plusieurs plaques tectoniques et traversé par plusieurs failles, l'Iran est une zone de forte activité sismique.
Un net regain d'activité a été observé depuis début novembre avec plusieurs tremblements de terre d'une magnitude supérieure à 5 frappant l'Iran.
Le 12 novembre, un séisme de magnitude 7,3 a fait 620 morts et plus de 12.000 blessés dans la province de Kermanshah (ouest).
Les autres séismes survenus entre cette catastrophe et la secousse de mercredi soir n'ont fait que peu de dégâts, et aucun mort.
La menace sismique est une épée de Damoclès pour les quelque 8,5 millions d'habitants de l'agglomération de Téhéran. Des milliers d'habitants de la capitale ont quitté la ville mercredi soir pour passer le week-end en province.
Dans le même temps, la forte pollution atmosphérique, qui rend l'air difficilement respirable depuis dimanche à Téhéran, a encore augmenté dans la nuit à cause de la circulation de dizaines de milliers de voitures ou d'habitants qui ont passé la nuit dans leur véhicule, le moteur allumé à cause du froid.
Selon la compagnie chargée de la distribution de combustibles, les Téhéranais ont consommé entre le moment du séisme et six heures du matin dix millions de litres d'essence, soit deux fois plus qu'un jour normal.
Selon la municipalité, la concentration en particules fines (PM2,5) dans l'air est montée jeudi avec une moyenne de 170 microgrammes/m3 et des pics allant jusqu'à 210 et 219 dans certains quartiers de Téhéran. L’organisation mondiale de la santé recommande un taux inférieur à 25 µg/m3 en moyenne sur 24 heures.

le Jeudi 21 Décembre 2017 à 07:13 | Lu 290 fois